Un fait constaté au niveau de l'université des sciences islamiques de Constantine où l'UGEL et l'UNEA paralysent le campus depuis plusieurs jours, allant jusqu'à menacer de boycotter les examens de fin d'année. Même la rencontre, organisée dimanche dernier en présence du conseiller du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au cours de laquelle ce dernier a tenté de calmer les esprits et de convaincre les représentants des étudiants du bien-fondé de cette décision, n'a pas altéré pour l'heure la détermination des organisations estudiantines, résolues à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à l'annulation de la décision relative à la suppression de la matière des sciences islamiques du cycle secondaire par le ministre de l'Education nationale. Le recteur de l'université Emir Abdelkader, joint au téléphone, estime à cet effet, que « ces organisations estudiantines sont manipulées. Le pouvoir de décision n'est pas entre leurs mains ». Ce dernier nous a également fait part du report des examens de contrôle, pour aujour'hui, affirmant : « La plupart des étudiants de l'université islamique sont des filles, environ 2000. Elles veulent passer leurs examens et rentrer chez elles, quant aux étudiants qui décideront de les boycotter, ils devront prendre leurs responsabilités. Pour l'administration, ils seront portés absents. » Pour d'aucuns, les grévistes, dirigés par l'UGEL et l'UNEA, pourraient éventuellement radicaliser leur mouvement de protestation durant les prochains jours, d'autant que ces derniers sont soutenus par le Haut Conseil islamique (HCI), lequel est monté au créneau, dans un communiqué rendu public lundi, en plaidant en faveur du maintien des sciences islamiques qui permettront, selon le HCI, d'approvisionner les filières universitaires, principalement l'université Emir Abdelkader de Constantine.