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Pour le prix d'une rose
La culture des fleurs sous-exploitée
Publié dans El Watan le 09 - 06 - 2005

Science et art de la culture des fleurs, la floriculture n'arrive pas à s'imposer chez nous en tant que telle. Et pour cause.
Au stade de balbutiements, l'horticulture spécialisée des rosacées -ne dépassant pas les 100 ha en Algérie-, pour ne citer que les rosiers, est une branche qui suscite aujourd'hui plus l'intérêt des investisseurs et producteurs privés que celui des pouvoirs publics plus dirigé vers les cultures maraîchères. Le besoin d'en savoir plus sur la « culture des roses » a été « exacerbé » par les rumeurs ayant trait à l'importation en mars dernier des roses du Maroc. En effet, la célébration du 8 mars, Journée de la femme avait suscité à cause du froid et du gel exceptionnels de cette année l'inéluctable recours à l'importation, la floraison ayant été littéralement compromise.
Tulipes et Iris
Résultat, le prix de la rose a atteint les 100 DA ! Exceptionnelle aussi, la forte demande - comme ont eu à nous l'expliquer et à nous le confirmer les fleuristes, les pépiniéristes et les horticulteurs que nous avons approchés - toutefois ponctuelle, car limitée dans le temps, a fait qu'une quantité relativement très faible de roses et d'œillet a été importée du royaume chérifien. « Il est important de rappeler que la rose importée, même du Maroc dont les prix à l'exportation figurent parmi les plus bas- comparativement à la Hollande où la botte se négocie parfois jusqu'à 28 euros- coûte très cher. C'est-à-dire que son prix d'achat est déjà supérieur à 60 DA la pièce, cela sans compter le prix du transport ! C'est ce qui explique pourquoi la rose a atteint les 100 DA », souligne M. Hammou Chaïb, l'un des principaux horticulteurs et distributeurs algériens. A ce propos, notre interlocuteur se veut précis : « Même si je figure parmi les principaux producteurs de roses, il faut savoir qu'il n'y a pas lieu de se comparer avec nos voisins tunisien et marocain où des superficies de 100 ha à 150 ha sont cultivées par un seul horticulteur contre 4 ha à 5 ha chez nous ! ».Passionné de floriculture -branche dans laquelle il s'est lancé au milieu des années 1980-,ce retraité de la SNTF cultive en plus des roses, les fleurs à bulbe comme la tulipe, les œillets et les iris. notre interlocuteur évoque en premier le problème de l'inexistence de « tradition » florale, dans le sens culturel du terme, si l'on peut dire. Selon lui, il n'est pas question d'indisponibilité sur le marché national de roses mais de demande. En effet, ajoute-t-il : « Il faut savoir que les plus gros producteurs sont à Alger et que les plus gros consommateurs sont à Alger ! (Par Alger, entendre aussi la Mitidja,ndlr) ». La dernière décennie de terrorisme a été fatale dans le sens où elle a vu se restreindre (dans la plaine de la Mitidja notamment) jusqu'à parfois disparaître, les principaux exploitants terriens en général et les horticulteurs en particulier. Les quelques centaines d'hectares épargnés ont desservi la production des roses, laquelle a de fait sensiblement baissé. La « machine agricole » n'a en effet redémarré que depuis ces deux dernières années, particulièrement froides donc défavorables à l'horticulture florale. Du « petit » pépiniériste ne produisant pas au-delà de 1500 roses par mois -production en pots- aux principaux producteurs et fournisseurs de roses qui approvisionnent les fleuristes à l'échelle nationale, essentiellement les grandes villes comme Oran, Annaba, Constantine, Sétif, le sentiment de déception est partagé. Le manque d'intérêt accordé à la floriculture et à l'horticulture en général ne favorise pas l'expansion de cette branche, voire de ce créneau que d'aucuns qualifient de porteur. Cultivées depuis l'antiquité pour leur beauté, leur parfum et leurs propriétés médicinales, les roses -les premiers rosiers sont apparus au Moyen-Orient puis en Europe- sont littéralement boudées chez nous. Les floriculteurs sont formels à ce propos : « Les roses, plus demandées que les autres variétés florales, quand elles sont achetées n'ont pas une destination ou un usage ornemental. Elles sont achetées dans la plupart des cas pour être offertes ». L'implantation récente des hôtels haut de gamme constituent néanmoins un facteur favorable. Loin d'être suffisante, cette nouvelle forme de demande permet au moins aux producteurs publics Institut des cultures et techniques maraîchères (ICTM) et privés « d'écouler » tant bien que mal leur production. Il reste que la demande voulue plus importante en hiver bute contre l'offre qui se veut plus restreinte à cause de la baisse de la productivité estimée 15% à 20% par rapport à ce qui est produit en été. En revanche, en pleine productivité et à l'approche de la saison chaude, les rosiers pâtissent du problème épineux de l'offre et de la demande inversement proportionnelles. Les techniciens de l'Institut des cultures maraîchères et techniques que nous avons approchés -qui persistent à cultiver les 25 variétés de roses-, nous ont confiés que les roses fanaient sous serre faute d'acquéreurs. « C'est nous -mêmes qui chargeons parfois la production dans une camionnette et qui allons à la recherche d'éventuels clients. Souvent, nous revenons bredouilles. Comme les roses sont très sensibles à la chaleur et supportent très mal les longues distances... » Difficile à croire, quand on sait que le prix de la rose n'est pas toujours dans les cordes des petites bourses. L'explication est pourtant simple. Les horticulteurs nous ont révélé que le prix de vente de la botte de roses est dérisoire. Les techniciens de l'ICTM qui persistent à gérer une plantation vieille de 18 années, qui a donc atteint sa limite d'âge, affirment que les prix qu'ils pratiquent sont les plus bas. En dépit de la modeste production -à peine 30 à 40 bottes par semaine en été pour 6 serres- la botte de roses est cédée à pas plus de 400 DA. Ce sont, certifient les producteurs, les revendeurs qui font flamber les prix. Autre détail : la production en plein champ compromet pour sa part aussi l'écoulement des roses produites sous serre. D'une durée de vie de 10 à 12 ans, dépendant de la nature et de la sollicitation du sol, des maladies qui l'affectent comme le mildiou, les quelques variétés de roses -sur les 20 000 existantes- cultivées en Algérie ne doivent « leur salut » qu'à une poignée de passionnés et de professionnels qui persistent à croire que tout n'est pas perdu. Car la floriculture est une branche délicate et surtout porteuse. Certains pépiniéristes rêvent d'étendues fleuries et restent certains que la rose produite en Algérie est éligible à l'exportation. Le Kenya, l'Ouganda ou encore l'Equateur sont autant de pays qui ont accordé toute son importance à la floriculture. Alors que de par le monde, la poignée de créateurs à l'instar de Meilland, Nilt International ou encore Delbar, pour ne citer que les Français, « régente » le marché tant prisé de la rose, les Algériens font montre d'un engouement exceptionnel pour les fleurs artificielles. A qui la faute ?


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