Fulla est le clone de Barbie, le top-modèle des poupées mondialement adopté ces dernières décennies. Fulla, ou la Barbie de l'Orient, illustre par une dizaine de ses effigies une marque d'étiquettes écoulées, ces jours de rentrée scolaire, sur le marché national et qu'élèves et parents achètent dans la foulée sans trop y faire attention.Fulla est le clone de Barbie, le top-modèle des poupées mondialement adopté ces dernières décennies.Récemment «procréée», Fulla est exclusivement destinée aux consommateurs musulmans puisque son créateur, flirtant avec les valeurs culturelles du marché visé, lui fait porter le voile et un habillement «décent» qui la démarque de sa sosie occidentale à la tenue quelque peu légère. Marché oblige, son créateur qui, selon ce qui se dit, n'est autre que le papa de Barbie se devait d'investir le terrain vierge de cette partie du globe, un tant soit peu, récalcitrante à la star mondiale qu'est devenue la poupée Barbie. Qu'à cela ne tienne, nous sommes dans la logique commerciale. Barbie devient Fulla, une poupée de l'Orient qui porte le «hijab», le voile musulman. Le hic, c'est que cette Fulla portant le voile se permet, sur des étiquettes destinées à nos écoliers, un manque de pudeur pour le moins surprenant et en complète contradiction avec les valeurs culturelles que symbolise le «hijab». Sur la plaquette de 10 étiquettes made in China, la Barbie orientale, Fulla, ouvre la galerie photos par un «hijab à la mode» en jupe un peu courte. A la 8e et 9e étiquettes, Fulla écarte la cape lui servant de hijab pour laisser voir qu'elle porte une robe encore plus courte. Rien de bien méchant jusque-là, mais à la 4e effigie, glissée au beau milieu pour passer comme une lettre à la poste, Fulla se veut tout bonnement dévergondée. Ecartant les pans de sa cape, elle laisse voir ses dessous. «Sous ma cape, je suis en tenue légère», semble-t-elle dire aux élèves qui, victimes d'un marché anarchique, ont acheté candidement ces étiquettes pour les coller sur leurs cahiers. Des parents et quelques enseignants alertés, en ce début d'année, par ce glissement, fortuit ou calculé, ont insisté pour que ce gravissime amalgame soit signalé et que les différentes parties concernées prennent leurs responsabilités.