La rue est devenue le seul Parlement du peuple algérien. Tel est le regard du premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, sur le déficit de la représentation de la population dont souffre gravement le pays. Lors d'un point de presse, samedi à Mascara, le premier secrétaire du FFS s'est interrogé sur le rôle des élus dans les institutions représentatives. «Où sont ces élus ? Le peuple algérien n'est plus représenté dans les institutions. Cette représentation se passe dans la rue par des soulèvements qui éclatent au quotidien dans toutes les régions du pays», a-t-il dit. S'exprimant sur la déclaration de politique générale du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, Karim Tabbou dira : «Ahmed Ouyahia peut donner tous les chiffres qu'il veut, mais la réalité est que les Algériens n'arrivent pas à trouver un sachet de lait et autres médicaments.» Au sujet de la répartition des richesses du pays, le conférencier a tenu à préciser que le pays souffre d'un grave déséquilibre. Cet état de lieu est le résultat des comportements d'un «pouvoir qui continue de fonctionner selon des règles de clanisme, favoritisme, clientélisme, régionalisme et à la limite parfois du racisme», a-t-il ajouté.