Pour la formation de ses pilotes, Tassili Agro Airlines (TAA), filiale de Sonatrach spécialisée dans le traitement agricole par voie aérienne, la lutte contre les feux de forêt et l'évacuation sanitaire, a opté pour Aurès Aviation, première école privée algérienne implantée à Batna. C'est à l'occasion d'un déjeuner offert samedi à Batna que le PDG de TAA, Benyahia Farid, s'est joint à Abdelmadjid El Ouaï, PDG de l'école d'aviation, pour annoncer aux journalistes présents l'entame du cycle de formation de la première promotion pour le compte de TAA. Cette promotion est, faut-il le signaler, composée de 17 élèves de 19 à 27 ans, presque tous déjà dotés de diplômes d'ingénieur acquis pour la plupart à l'Ecole polytechnique. Ce petit groupe, tient à signaler non sans fierté Benyahia Farid pour expliquer à quel point il leur a été pénible de décrocher leur place, a eu à subir trois concours : «Sur 4200 candidats au premier concours, nous n'en avons retenu que 545. Ces derniers ont été soumis à un deuxième test et nous avons retenu 150 élèves. Au bout de la troisième étape, 60 élèves seulement ont réussi.». Ces élèves, une fois formés, seront appelés à piloter des avions et des hélicoptères utilisés dans la lutte antiacridienne, contre les feux de forêt et, enfin, chose nouvelle, dans l'évacuation d'urgence des grands malades ou des accidentés de la route. Ce dernier créneau, souligne-t-on, fait suite à une convention entre TAA et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Deux pilotes chevronnés, formés aux USA, se chargeront d'assurer une formation de qualité aux futurs pilotes qui, de leur côté, doivent remplir un contrat de fidélité de 10 années de service au sein de TAA, car le même responsable nous dira : «Cette formation coûtera un milliard de centimes par personne.»
