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Réactions des partis politiques et associations au discours de Bouteflika
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Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2011


PST : «Une autre politique est possible !»

Bouteflika annonce une petite marche arrière sur son cours autoritaire. Les formidables mobilisations des étudiants et de la jeunesse, les grèves massives, les révoltes des précarisés et des chômeurs et nos luttes ont contraint Bouteflika à promettre de revenir sur sa politique anti-démocratique et peut-être d'inverser la dérive monarchique des institutions.
Inquiété par les révolutions égyptienne et tunisienne, Bouteflika entreprend de défaire l'arsenal législatif de fermeture politique et le dispositif d'enfermement des libertés qu'il a lui-même mis en place durant ses deux premiers mandats (pénalisation du délit de presse, loi électorale scélérate de 2007) et le code communal en cours consacrant la tutelle du wali. Mais il entend toujours régenter notre liberté d'expression, notre liberté de manifester, de créer un parti, un syndicat ou une association… alors que ces droits ne sont pas négociables ! Personne n'a demandé d'autorisation pour marcher ou pour organiser sa lutte. Pire, il compte décider seul du projet de nouvelle Constitution. Alors qu'en démocratie, il faudrait un débat national libre, avec accès aux médias pour toutes les opinions, et ensuite l'élection de représentants du peuple à la proportionnelle des positions exprimées pour une assemblée constituante chargée de transcrire dans la Constitution les aspirations des travailleuses et des travailleurs, de la jeunesse, celles de la majorité laborieuse du peuple.
Son autosatisfaction sur le plan économique et social est démentie par les milliers de luttes. Si cela va si bien, pourquoi toutes ces marches ? Certes, il affirme ne pas avoir complètement capitulé devant les lobbys ultralibéraux, celui des affairistes importateurs, celui des barons du commerce informel, celui des monopoles privés de l'agroalimentaire. Certes, il maintient une réserve timide à l'agression impérialiste en Libye. Mais il maintient une politique de bas salaires, de précarité et de dépenses publiques massives au profit des multinationales pendant que l'on démantèle les capacités algériennes de production et de réalisation.
Son repentir sur ce terrain s'exprime par la politique protectionniste en œuvre depuis plusieurs années qui fait la part belle aux partenaires étrangers et aux capitalistes locaux alors qu'il faut abolir ce choix libéral qui développe la dépendance et qui étend la précarité sociale. Nous pensons qu'il faut restituer au peuple les biens publics que Bouteflika a bradés et qu'il faut nationaliser ou renationaliser les secteurs stratégiques et les services publics essentiels.
Mais c'est aux travailleurs, c'est aux masses populaires qu'il appartient de conduire une autre politique qui constituerait un vrai changement. Et c'est possible. Car si Bouteflika compte nous restituer les libertés dans l'état où il les a trouvées en 1999, nous voulons plus. Nous voulons une vraie démocratie qui permette l'expression et la souveraineté de la majorité travailleuse et démunie de notre peuple.
Si Bouteflika entreprend des réformettes protectionnistes pour corriger les dégâts de son cours ultra-libéral, nous voulons une vraie politique de développement national au service des besoins du peuple, un développement qui crée de vrais emplois décents.
Changer le gouvernement, l'Assemblée, le Président, c'est nécessaire, ça ne nous suffit pas. Nous voulons un autre ordre social qui bannisse l'exploitation et l'oppression.
Chawki Salhi



MDS : «le Risque d'aggraver encore plus la crise»

C'est un Président peu convaincant et certainement malade qui s'est engagé sur des promesses de réformes au contenu vague et sans crédibilité. Ce discours aussi bien par sa forme que par son contenu, risque d'aggraver encore plus la crise de confiance entre les citoyens et les institutions de l'Etat.
La gestion de plus en plus opaque de ces dernières laisse craindre le pire pour l'avenir du pays. De quelles réformes peut être garant un pouvoir qui pendant une décennie s'est évertué à bafouer la Constitution et les lois de la République en toute quiétude et à piétiner les libertés individuelles et collectives ainsi que les droits des citoyens ? Malgré l'auto satisfaction affichée concernant les «réalisations» économiques et sociales que la réalité et l'ampleur des manifestations de masses dans tous les secteurs démentent, ce discours est, en fait, un véritable aveu d'échec de la politique mise en œuvre jusque-là par ce pouvoir. Qu'il s'agisse de la politique d'habitat, de l'enseignement et de la formation à tous les niveaux, de la politique agraire ou de celle de l'emploi, de la santé, de la gestion de la monnaie, des finances et du système bancaire, les résultats sont catastrophiques alors que, jamais, le pays n'a eu autant de moyens financiers à sa disposition. Un gaspillage et des retards que paieront cher les générations à venir.
Les mouvements de plus en plus amples et de mieux en mieux organisés des différentes couches de la population laissent clairement apparaître la nécessité de changements profonds d'ordre institutionnel et politique. Il s'agit de changements réellement démocratiques et modernes dans le fonctionnement de l'Etat, pour l'émergence de la citoyenneté et le recouvrement des droits et libertés.
C'est aussi des changements urgents et vitaux dont a besoin le pays pour la promotion d'une économie de l'émergence génératrice de richesses, d'une nouvelle école en phase avec les besoins d'aujourd'hui et de demain, d'une meilleure prise en charge des besoins de la jeunesse, de l'égalité entre hommes et femmes, du respect de la liberté de conscience, de l'autonomie de la justice, de la séparation du politique du religieux, de la mise en place de mécanismes de contre- pouvoirs, etc. En réalité le système, tout obsolète qu'il est, veut se pérenniser via des retouches pour mieux contenir la contestation sociale et sa transformation en contestation politique et, sous l'effet des chamboulements au niveau régional et des pressions internationales, donner une meilleure image de lui même. Comment peut-on croire qu'une équipe gouvernementale et un pouvoir, qui, des années durant, ont laissé la corruption envahir toutes les structures de l'Etat, ont pratiqué, avec arrogance, le non-respect des lois et des institutions, puissent diriger de quelconques reformes auxquelles ils n'y croient même pas.
Ce pouvoir doit partir ! Le MDS appelle toutes les couches de la population à continuer les mouvements de revendication, à étendre la contestation politique pacifique et à arracher chaque jour, sur le terrain des luttes, de nouvelles libertés et de nouvelles formes d'organisation et d'imposer leur reconnaissance par les pouvoirs publics; ce sont ces luttes quotidiennes des citoyens qui sont le véritable garant du changement et non les vagues promesses d'un pouvoir en perte totale de légitimité.
Hocine Ali, secrétaire général du MDS


FCN : «Le changement radical est une nécessité vitale»

Tout au long de cet après-midi du vendredi 15 avril, les tambours du régime n'ont eu de cesse d'amplifier et de répéter en boucle, le communiqué de l'APS annonçant pour 20h le discours télévisé du président de la République.
Malheureusement, en guise de discours, le peuple algérien aura eu droit à un pitoyable galimatias préenregistré, et probablement séquencé, grommelé par une personne quasi momifiée par la maladie, récitant un texte informe où il est question, dans le désordre, de tous les «bienfaits» apportés aux Algériens depuis le début de la présidence du discoureur en termes de paix et de réconciliation nationale ; promettant confusément et pêle-mêle, davantage de logements, de créations d'emplois pour les jeunes et une plus grande ouverture démocratique avec, à la clé, une révision du mode de scrutin pour les élections locales et nationales.
En un mot et fidèle à sa vision politique figée, il propose d'enfermer la société dans sa stratégie mortifère d'un «changement dans la continuité».
A croire que la providence a voulu, une fois de plus, exhorter le peuple algérien à prendre en main son propre destin en lui montrant, sous les traits d'un homme physiquement délabré, l'agonie d'un régime dans son ensemble.
Un régime complètement déconnecté de la réalité et dont la volonté de se maintenir au pouvoir par une politique de fuite en avant constitue une menace réelle, grave et imminente pour l'avenir immédiat de notre pays, dans un contexte régional et international extrêmement instable. C'est pourquoi le Front du changement national dénonce cette démarche irresponsable et antinationale d'un pouvoir illégitime qui continue de faire semblant de croire à une quelconque réforme du régime par lui-même, et pour lui-même, à travers ses propres acteurs, ses partenaires et ses sous-traitants, civils ou militaires.
Ceux qui, depuis 50 ans, ont participé à la destruction de l'Algérie ne peuvent être aptes aujourd'hui à la reconstruire.
Nous réitérons nos convictions que seul un changement radical porté par un projet national consensuel pourra aboutir à l'instauration dans notre pays d'une République authentiquement démocratique.
Une République fondée sur nos valeurs identitaires authentiques et indissociables et sur les principes d'un Etat de droit où le peuple algérien, et lui seul, représente la source de toute souveraineté et de toute légitimité. L'heure tant attendue d'un sursaut national a sonné.
Nous appelons le peuple algérien à prendre en main sa propre destinée. Yahia Bounouar. Front du changement national


Syndicat national des journalistes : «légitimes inquiétudes»
Le discours prononcé vendredi 15 avril 2011 par le président Abdelaziz Bouteflika est autant décevant qu'il autorise de légitimes inquiétudes et interrogations quant aux intentions du pouvoir par rapport à la presse, à la liberté de la presse et au rôle et au rang du journaliste algérien à travers la révision annoncée de la loi sur l'information.
L'annonce présidentielle appelle, de notre part, les remarques et interrogations suivantes. Véritable acte de naissance de la presse indépendante et de la liberté d'expression en Algérie, la loi 90/07 du 3 avril 1990 n'a jamais été que partiellement mise en application par tous les pouvoirs successifs.
C'est d'ailleurs la cause principale de la situation d'anarchie et de décadence qui frappe la presse algérienne ces dix dernières années.
La loi sur l'information, actuellement en vigueur, prévoit, entre autres, un Conseil supérieur à l'information, un Conseil supérieur de l'audiovisuel, une carte nationale de presse, des conditions rigoureuses mais non politiciennes pour l'octroi d'agrément à de nouvelles publications, une convention collective, une loi sur la publicité, l'ouverture de l'audiovisuel, le respect des normes universellement admises en la matière pour tout dire.
Le Syndicat s'interroge dès lors : qu'est ce qui motive alors cette volonté de réviser le code de l'information ?
Cette insistance obstinée à «changer pour changer» n'a pas de sens. Le Syndicat met en tout cas en garde contre tout excès d'euphorie au sujet de la dépénalisation des délits de presse annoncée par Bouteflika.
Tel qu'annoncé, cet engagement sera à coup sur un tir à blanc. En ce sens que Bouteflika suggère de le faire à travers le code de l'information sans jamais évoquer le code pénal qui, lui, prévoit effectivement de lourdes peines de prison pour les journalistes.
Davantage encore, l'aspect lié à la déontologie journalistique dans le même discours présidentiel suscite inquiétude. Bouteflika ne suggère rien moins qu'une charte d'éthique intégrée dans une loi sur l'information.
Auquel cas, ce n'est plus une charte de déontologie mais une loi, appelant donc sanctions judiciaires en cas d'infraction, soit exactement tout le contraire de l'objectif dévolu traditionnellement à une charte.
Le Syndicat tient à rappeler, à ce propos, que la corporation est dotée d'une charte d'éthique et de déontologie, adoptée par les journalistes algériens en mai 2000. D'un statut du journaliste aussi, d'ailleurs.
Adopté en mai 2008, paru au Journal officiel n°24 du
10 mai 2008, ce texte attend toujours ses décrets d'application.
C'est là, par ailleurs, une revendication incessante du Syndicat depuis trois ans.
Dernier point, concernant les médias, évoqué par le discours présidentiel : l'ouverture du champ audiovisuel. Plus que tous les autres points, c'était un non-événement. Bouteflika propose de nouvelles chaînes thématiques de radio et de télévision en guise d'ouverture. Autrement dit, reconduire tel quel le paysage audiovisuel national.
P/le Syndicat national des journalistes: Le secrétaire général. Kamel Amarni


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