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El Gueddafi va-t-il faire éclater le Sahel ?
Il cherche le ralliement des touareg à sa cause
Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2011

Les éléments susceptibles d'étayer une telle thèse ne manquent pas. Pas plus loin que cette semaine, les services maliens de sécurité ont annoncé la désertion de trois officiers touareg.
Depuis l'éclatement du conflit libyen, c'est l'inquiétude dans les états-majors politiques et militaires des pays du Sahel et du Maghreb. Partagée depuis peu par Washington, la plus grande crainte du Niger, du Mali et de l'Algérie est de voir les centaines de milliers d'armes (parmi lesquelles on recense près de 15 000 missiles sol-air) disséminées aux quatre vents lors du renversement du régime du colonel El Gueddafi tomber entre les mains des terroristes d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI).
Le chaos libyen inquiète tellement que les autorités américaines ont d'ailleurs décidé récemment d'y dépêcher des unités spécialisées avec pour mission prioritaire de mettre la main sur cet arsenal. Pour autant, les pays de la région ne dormiront pas sur leurs deux oreilles. Bien au contraire, la situation risque pour eux de virer carrément au cauchemar si l'intention prêtée par les responsables du CNT à El Gueddafi de mettre sur pied une «résistance» pour combattre, avec l'aide d'une partie des populations touareg du nord du Mali et du Niger, le nouveau régime de Tripoli se confirme.
Face à une telle éventualité, la situation risque, en effet, de devenir plus compliquée qu'elle ne l'est déjà maintenant dans la mesure où elle plongera durablement la région dans l'instabilité.
Bien évidemment, l'enjeu est d'essayer de savoir s'il y a un lien entre le «projet» de Mouammar El Gueddafi et les remous que connaît depuis quelques jours la région nord du Mali. Mais dans tous les cas, la situation n'augure absolument rien de bon puisque certaines sources évoquent parallèlement avec insistance une possible résurgence de la rébellion targuie. En effet, les éléments susceptibles d'étayer une telle thèse ne manquent pas. Pas plus loin que cette semaine, les services de sécurité maliens ont annoncé la désertion de trois officiers touareg de leurs rangs. Il s'agit du colonel Assalath Ag Khabi, conseiller au ministère malien de l'Energie, du lieutenant-colonel Mbarek Ag Akly, en poste dans l'ouest du Mali, et du commandant Hassan Habré, en poste dans le Nord.
A l'heure qu'il est, personne ne connaît la raison de ces départs. Seule information connue : ces officiers se trouveraient actuellement dans le nord du Mali où des centaines d'hommes armés, le plus souvent des Touareg ayant combattu en Libye auprès de l'ex-dirigeant Mouammar El Gueddafi, se sont retranchés.
Il faut savoir que ce n'est pas la première fois que de telles désertions ont lieu au sein de l'armée malienne. Comme souvent, à chaque fois, les officiers déserteurs se sont retrouvés aux côtés de rebelles touareg comme ce fut le cas, en 2006, du colonel Hassan Fagaga. Celui-ci avait déserté pour rejoindre la rébellion touareg dirigée par Ibrahim Ag Bahanga, décédé en août dernier. La remarque vaut également pour le nord du Niger où l'on enregistre l'arrivée de nombreux contingents de Touareg ayant combattu auprès des troupes du colonel El Gueddafi.
Tous ces Touareg ont-ils vraiment l'intention de rouler pour le propre compte ou alors projettent-ils vraiment de se mettre au service de l'ancien maître de Tripoli ainsi que l'avancent les responsables du CNT ?
Dans le cas présent, les deux possibilités peuvent ne pas s'exclure, d'autant qu'El Gueddafi leur aurait promis, en contrepartie de leur soutien, la création d'un Etat dans lequel ils auraient toute leur place. Ce «marché» pourrait ne pas aller sans séduire une partie des Touareg qui actuellement, disent ne pas se reconnaître ni dans l'Etat malien ou dans l'Etat nigérien.
Autre question pratique : El Gueddafi a-t-il vraiment les moyens de parvenir à ses fins ? Difficile à dire. D'après le CNT libyen, l'ex-leader se déplacerait en permanence dans le Sud libyen et son entourage a recruté 10 000 à 15 000 hommes de la région du Darfour (Soudan) et des Al Rachayda, issus d'une importante tribu du Soudan, pour combattre auprès de lui. En décodé, cela veut dire qu'il peut faire durer le conflit et qu'il conserve un important niveau de nuisance.
Dans tous les cas, une chose est sûre : les gens qui le connaissent sont persuadés qu'il ne se calmera pas avant d'avoir fait entendre parler de lui. Et visiblement, faire entendre parler de lui consiste à faire éclater la région. Et c'est sans aucun doute en connaissance de cause que les présidents malien, nigérien et algérien ont décidé de se rencontrer dans les tout prochains jours à Alger pour tenter de limiter les dégâts du cocktail explosif que représentent la crise libyenne, la menace terroriste d'AQMI et la rébellion touareg.


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