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Un choix et des interrogations
Comédie musicale au Casif de Sidi Fredj
Publié dans El Watan le 28 - 06 - 2012

L'ouverture officielle des festivités pour la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie sera marquée, le 4 juillet prochain, au Casif de Sidi Fredj, par la présentation d'une comédie musicale intitulée Le Héros… réalisée par le chorégraphe libanais Abdelhamid Caracalla et produite par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI).
Ce spectacle d'une durée d'une heure et demie est organisé et produit par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), sous les auspices du ministère des Moudjahidine et celui de la Culture. Pour la circonstance, le Casif de Sidi Fredj a subi un lifting et une réfection de taille. Si les travaux ont été effectués par des sociétés algériennes telles que TBEZ pour le ravalement et la peinture, il n'en demeure pas moins que l'apport d'une logistique de pointe en matière d'éclairage en scénographie et vidéo a été confiée à un responsable technique italien. Pour les besoins de cette comédie, la surface du théâtre est passée de 100 à 1000 m2. De plus, 300 tonnes de matériel provenant d'Allemagne, de Hollande et d'Italie ont été acheminées vers l'Algérie.
En tout, ce ne sont pas moins de 250 danseurs de hip-hop, 70 de ballet, 40 chanteurs, 40 comédiens, 100 membres de troupes folkloriques et 300 professionnels qui ont été retenus. Soit 800 actants qui participeront à ce rendez-vous artistique marquant le cinquantenaire de l'indépendance. Sept nationalités viendront avec leur apport, dont des Chinois, des Italiens, des Russes, des Ukrainiens, des Libanais, des Iraniens et des Algériens. Parmi les artistes qui participeront à cette fresque historique, on recense les chanteurs Mohamed Lamine et Massi, le poète Belkacem Zitout ainsi que d'anciens élèves des précédentes éditions de l'émission phare «Alhane Oua Chabbab».
Le spectacle musical en question sera étrenné par un décor planté dans une université puis par un flash-back comportant plusieurs tableaux, des Accords d'Evian aux années 2000. Lors d'une visite d'inspection organisée la semaine dernière avec la presse nationale, à la coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf, le directeur de l'ONCI, Lakhdar Bentorki, a précisé : «Ce spectacle historique est à 100% algérien. Il y a une grande pression. Il faut des conditions et des moyens… La majorité des danseurs sont de jeunes amateurs à qui nous avons donné la chance.»
De son côté, le chorégraphe libabais Abdelhamid Caracalla, avait souligné : «L'histoire algérienne et son patrimoine sont tellement riches qu'ils peuvent inspirer n'importe quel artiste ou chorégraphe étranger. Un symbole. Le spectacle évoque plusieurs étapes de la résistance du peuple algérien. Ce n'est pas simple d'évoquer la Révolution algérienne, puisqu'il s'agit bel et bien du symbole des révolutions populaires contre les régimes coloniaux. Le scénario a été écrit sur la base de phrases d'anciens chefs d'Etat algériens, de textes de poètes algériens ou plus généralement puisés du patrimoine musical algérien», a-t-il soutenu. Il est à noter que ce spectacle haut en couleurs fera l'objet d'une tournée à Oran, Constantine et Batna.
L'AVIS DE L'ONCI
Au-delà de cette grandiose organisation apparemment bien planifiée, nous sommes en droit de nous poser une question. L'Algérie va célébrer avec faste le cinquantenaire de l'indépendance, pourquoi a-t-on fait appel à un chorégraphe libanais, alors que notre pays recèle des potentialités artistiques certaines ? Pour plus d'éclaircissements sur la question, nous nous sommes rapprochés de l'organisateur principal de cette comédie musicale, en l'occurrence l'ONCI. Le premier responsable de cet établissement public indique que six artistes algériens établis à l'étranger ont été contactés via une correspondance particulière. N'ayant eu aucune réponse, ce responsable a dû faire appel en septième position au concepteur de spectacle libanais, Abdelhamid Caracalla.
Un habitué de la scène artistique algérienne, puisqu'il a signé plusieurs performances, en 2004 et en 2011, dans le cadre «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Pour M. Bentorki, peu importe la nationalité de l'artiste, l'essentiel est le produit final : «C'est la commission nationale qui a statué en décembre 2011 en faveur de Caracalla. Ce dernier a été notre ultime solution. Il nous a donné une réponse favorable au bout d'un mois. Je suis, certes, l'organisateur, mais pas le décideur. Il faut avoir une ouverture d'esprit. Il faut avoir le contact avec l'autre. Vous savez pertinemment qu'il y a un problème de moyens techniques. Nous n'avons pas d'école de danse, d'ingénieurs de son ou encore d'éclairage. Nous sommes obligés de nous rabattre sur l'étranger. Je suis en mesure de vous dire que la relève sera désormais assurée à travers deux brillants jeunes. Pour ainsi dire, Caracalla m'a sauvé du bricolage. Il a mis tous les moyens pour la réussite du spectacle.»
Et d'ajouter : «Organiser un tel événement nécessite, au préalable, un à deux ans de préparation. Caracalla travaille sur ce projet depuis mars dernier. Nous n'avons encore signé aucun contrat avec lui.»
Revenant sur le cachet des artistes algériens installés à l'étranger, notre interlocuteur souligne que tous ceux qui se sont produits en Algérie ont vu leur cachet intégralement transféré dans leur pays d'accueil à travers des sociétés étrangères. «La seule artiste qui venait chanter à titre gracieux, c'est bien la regretté Warda El Djazaïria. Elle ne réclamait que le cachet de son orchestre. Quand un artiste algérien expatrié se produit chez nous, nous sommes obligés de nous soumettre à la société étrangère à laquelle il est affilié», conclut-il.
LE CHOREGRAPHE KAMEL OUALI
Voulant en savoir plus sur l'éventuelle participation d'un artiste algérien habilité à travailler sur ce spectacle d'ouverture, nous avons tenté de joindre certains concernés. Contacté par téléphone, le chorégraphe Kamel Ouali, de nationalité française mais d'origine algérienne, garde des souvenirs inoubliables de sa participation au deuxième Panaf' de 2009. «Cela a été une expérience extraordinaire et enrichissante à la fois. J'aurais tant aimé participer à la comédie musicale qui sera jouée le 4 juillet…, hélas, personne ne m'a sollicité. J'aurais monté un spectacle à la hauteur des espérances. Par contre, j'ai reçu une invitation pour assister au spectacle», dit-il sur un ton navré. L'artiste confie qu'il a tenté de joindre le ministère de la Culture par téléphone et par email pour soumettre un projet, mais sans succès. «Je ne désespère pas, car il y a beaucoup de choses en Algérie», lance-t-il.
Les regrets de Safi Boutella
Invité dans le cadre de la tenue du Festival du raï à Sidi Bel Abbès du 24 juin au 7 juillet, le musicien et compositeur Safi Boutella, que nous avons rencontré à Alger, affirme qu'il a déposé un projet au ministère de la Jeunesse et des Sports depuis janvier dernier, mais jusqu'à l'heure actuelle, il n'a été contacté par aucun ministère. «Si le ministère de la Culture ou encore l'ONCI m'avaient contacté, j'aurais participé à la date voulue. Tout le monde connaît mon numéro de téléphone et mon adresse électronique. J'ai déposé un projet, sur lequel j'ai travaillé durant un an, au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports. J'ai certes déposé ce dossier, mais ce qu'il faut savoir, c'est que le cinquantième anniversaire s'étale sur une année toute entière. Donc, en ce qui me concerne, je ne perds pas espoir. C'est mon pays. Tout le monde me connaît. Mon projet s'inscrira à un moment donné. Dès qu'on aura trouvé la meilleure façon de l'agencer, par la suite la date viendra d'elle-même», dit-il.


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