Le procès en appel des trois journalistes victimes de harcèlement sexuel à la chaîne de télévision amazighe aura lieu aujourd'hui. Condamné le 14 octobre dernier en première instance à six mois de prison avec sursis, à 200 000 DA d'amende et à 100 000 DA de dommages et intérêts, le directeur de cette chaîne, qui a fait l'objet de la plainte des journalistes, tentera d'obtenir une relaxe en continuant à plaider son innocence. Soutenues par la corporation journalistique, les victimes vont, de leur côté, œuvrer à obtenir l'aggravation de la peine. Le comité de soutien à la cause de ces femmes, victimes du harcèlement sexuel, appelle en effet à une manifestation de solidarité «pour la défense de leur dignité» devant la cour d'Alger. Le directeur général de la Chaîne 4, Saïd Lamrani, âgé de 76 ans, a été suspendu de son poste par mesure conservatoire. Le jugement prononcé en première instance a mis fin au long calvaire de ces trois journalistes qui a duré près de trois ans (2009-2012). Il a surtout prouvé que l'impunité dans ce genre de crime n'est plus possible.