Des fuites d'eau potable ne cessent d'être signalées au village Aït Abdelmoumene, dans la commune de Tizi n'Tlata, à 35 km au sud du chef-lieu de la wilaya. Depuis le début des travaux de raccordement au gaz naturel, il y a plus d'une année, le réseau de distribution d'eau potable (AEP) est continuellement endommagé. L'entreprise en charge des travaux est montrée du doigt. La pelleteuse en charge du creusement des tranchées, les ouvriers avec leurs pioches et un marteau piqueur, sont à l'origine de l'endommagement de la conduite. Du coup, dès l'ouverture des vannes intervenant une fois par semaine pour alimenter les foyers, les routes et les ruelles du village se transforment en zone marécageuse où il devient difficile à circuler à cause de la boue. Un habitant du village regrettera : «Depuis les travaux du gaz, nos ruelles se transforment en marécage. L'entreprise réalisatrice est responsable de cet état des lieux. L'eau se perd à grandes quantités au moment où son rationnement est vital. Parfois l'eau coulant dans les robinets est boueuse», fera remarquer notre interlocuteur. Les villageois interpellent l'entreprise réalisatrice du projet de raccordement au gaz naturel à accélérer le rythme de travail tout en ménageant autant que faire se peut les conduites d'eau pour épargner ainsi la population de ces désagréments. Actuellement le village Aït Abdelmoumene n'a ni gaz naturel, ni une distribution régulière de l'eau, ni, encore moins, de réseau routier carrossable. A signaler que l'entreprise en question dispose d'un ouvrier qui s'occupe de la réparation des fuites, mais celles-ci sont nombreuses et impossible à les colmater toutes en une journée. Des citoyens font remarquer aussi que la tuyauterie (PEHD) utilisée pour le réseau AEP est de mauvaise qualité. A signaler que plusieurs véhicules se sont embourbés et enfoncés dans des tranchées de canalisation pour lesquelles le compactage n'a pas été efficace, tant l'entreprise s'est contentée de reboucher seulement les tranchées avec du tuf et de la terre.