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Des actions communes au Maghreb
Lutte contre les hépatites B et C
Publié dans El Watan le 28 - 05 - 2006

L'hépatite B peut être maîtrisée et l'hépatite C guérie.
La lutte contre les hépatites B et C doit constituer désormais une priorité de santé publique en Tunisie, au Maroc et en Algérie. C'est du moins le message lancé par les trois associations maghrébines SOS hépatites réunies le 23 mai à Casablanca lors du forum maghrébin des hépatites ayant pour thème « Les hépatites : Enjeu majeur de santé publique pour les pays du Maghreb ».
Un message d'espoir a aussi émané de cette rencontre - d'échange d'expériences, d'évaluation de l'état des lieux des hépatites dans chacun des pays participants et de projets communs entre les pays du Maghreb - l'hépatite B peut être maîtrisée et l'hépatite C guérie. L'acte de naissance de la fédération SOS Hépatites Maghreb a été signé. La lutte contre ces maladies est devenue, aujourd'hui, une lutte maghrébine pour que les malades tunisiens, algériens et marocains ne soient plus des laissés-pour-compte en matière de prise en charge. Après avoir présenté leurs associations respectives et les actions menées sur le terrain, les représentants des associations ont mis l'accent sur la nécessité de fournir plus d'efforts et de s'engager dans une lutte commune. « Nous allons constituer une unité maghrébine pour mener une stratégie commune », a déclaré le président de l'association SOS hépatites Maroc, Pr Driss Jamil, gastro-entérologue, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue des travaux de la table ronde. L'objectif de cette fédération, a-t-il signalé, est de s'entraider sur les problématiques communes et agir ensemble au niveau de institutions nationales et internationales, le conseil européen notamment. Des actions communes sont aussi envisagées au niveau des trois pays, à savoir l'organisation d'une journée maghrébine de dépistage et d'information, la mise en place d'un site Internet, le lancement d'une enquête épidémiologique au niveau du maghreb, la récolte de fonds pour les traitements et l'organisation de réunions annuelles et la première est prévue à Alger. L'intégration, au sein de cette Fédération, de Mauritanie et de libye est aussi retenue. Le conférencier a annoncé la signature d'une convention de partenariat entre SOS Hépatites Maroc et SOS Hépatites France. Ce qui permettra aux deux associations de mener des actions conjointes au niveau local et international. Il est ainsi question d'axer le travail sur la prévention, la défense des personnes touchées par les hépatites, la collecte de fonds, la promotion de la recherche, la sensibilisation des médecins généralistes, l'organisation de journées annuelles pour les hépatites B et C, et établir une lettre d'information pour le large public. La convention prévoit également une coopération internationale pour mettre en place des systèmes d'information communs et insister sur la désignation de représentants au niveau des comités scientifiques. Un aspect également prévu au niveau local en raison des problèmes rencontrés dans l'accès aux soins. Les trois présidents des associations, Pr Driss Jamil (SOS hépatite Maroc), M. Abdelhamid Boualeg (SOS hépatites Algérie) et le professeur Habib Ben Khalifa (SOS Tunisie) ont souligné que le coût de la prise en charge thérapeutique des hépatites reste, dans les pays du Maghreb, la contrainte majeure pour nombre de malades. Les associations de malades ont donc un rôle fondamental à jouer dans ce domaine. En plus de leur action dans le domaine de l'information et de la prévention, elles doivent faciliter l'accès aux traitements pour les personnes démunies. Pour cela, deux stratégies sont complémentaires, selon eux. Il faut, d'après eux, collecter directement des fonds auprès du grand public, des industriels du secteur pharmaceutique, des mécènes, des organisations internationales, exercer une pression constante auprès des pouvoirs publics pour que ces malades soient plus largement pris en charge. Malheureusement dans les pays du Maghreb, c'est le génotype 1 qui prédomine, et pour lequel le traitement est efficace dans 40% des cas. En Algérie, sur une liste de plus de 500 patients actuellement en attente de traitement, dont plus de 80% sont des porteurs de génotype 1, seulement 50 malades ont bénéficié d'un traitement à base d'interféron pégylé, a souligné M. Boualeg et d'ajouter que l'association s'est fixée l'objectif de développer un plan d'action qui consiste à trouver les moyens pour mettre en place plusieurs actions dont le lancement d'une compagne d'information et de prévention des hépatites, la mise en place d'une étude nationale pour mesurer l'étendue réelle des hépatites B et C et faciliter l'accès des patients au dépistage aux examens biologiques et au traitement. Au Maroc, les hépatites ont été classées parmi les maladies de longue durée prises en charge par l'Assurance maladie obligatoire (AMO) a expliqué le professeur Driss Jamil. Cependant les nouveaux traitements, plus efficaces mais aussi plus coûteux, ne sont pas remboursés. SOS Hépatites Maroc, fondée en 2003, a en plus pour but de soutenir les malades, aussi bien psychologiquement que financièrement, et militer auprès des pouvoirs publics pour que les traitements soient accessibles. Après une lutte acharnée, les hépatites ont été enregistrées comme des maladies chroniques couvertes par la toute nouvelle assurance maladie obligatoire (AMO). « Car il faut savoir qu'il existe des traitements pour lutter contre l'hépatite, qui permettent la guérison dans 60% des cas en ce qui concerne l'hépatite C (bithérapie d'interféron pégylé et de ribavérine) », a déclaré le Pr Jamil en précisant que la recherche avance, et de nouvelles molécules actuellement en phase de test sont porteuses d'espoir pour les malades de l'hépatite C. La situation en Tunisie, où la prévalence des hépatites B et C a atteint les 9%, diffère des deus pays. Le système de sécurité sociale est différent pour les malades du secteur public et privé. Sauf les malades assurés sociaux sont pris en charge par ces deux systèmes. « L'immense majorité des malades a accès aux traitements et il est question d'un regroupement des deux systèmes à l'avenir », a précisé le professeur Habib Ben Khalifa, et d'ajouter qu'en Tunisie la vaccination contre l'hépatite B est préconisée pour les nourrissons depuis 1995. Il est donc important de souligner que l'hépatite C évolue en maladie chronique silencieuse pendant 15 à 20 ans. Pendant ce délai, les malades, s'ils ne sont pas dépistés, sont des réservoirs de virus susceptibles d'infecter les personnes avec qui ils sont en contact.


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