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Désignation élective, présidentielle de 2014 et exigences étrangères (2re partie)
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A l'évidence, connaissant parfaitement les rouages d'un système, construit sur le parti unique du FLN(1) puis refondé sur une multitude de partis uniques (constitution de 1989), tant par leur règlement l'intérieur que par leur participation aux élections (communales, législatives et présidentielle) et qui se caractérise en «une désignation élective»(2), il est impensable que le candidat sublimé, A. Benflis(3), se soit engagé dans ce rapport de force au sein des clans du Pouvoir, sans avoir eu de sérieuses assurances de protection et de succès de la part d'un de ces clans au Pouvoir !
Sinon, il faudrait convenir qu'il a fait preuve d'une très grande naïveté, ce que personne ne peut croire à ce niveau de responsabilité. Par contre, avoir surestimé le poids relatif de son clan(4) et le rapport de force réel ou, ce qui revient à peu près au même, avoir sous-estimé le pouvoir de son adversaire, dans l'enjeu de la désignation élective présidentielle de 2004, paraît plus plausible ! En effet, la campagne électorale menée par le candidat A. Benflis contre le président sortant fut virulente et par endroit cavalière, s'agissant d'un ex-chef du gouvernement, désigné par le président sortant. En fait, tout le monde se souvient que les médias audiovisuels et ceux écrits n'ont fait que rendre compte, durant cette campagne, de la guerre que se livraient les deux clans du Pouvoir, beaucoup plus que de leurs programmes politiques et de leur vision de sortie de crise.
De l'autre côté de la société, les électeurs étant non concernés par cette lutte d'appareils, vont se manifester, durant cette désignation élective présidentielle, par le seul instrument politique encore entre leurs mains et qui exprime leurs convictions profondes, à savoir l'abstention. Cette dernière fut un record historique, puisqu'évaluée à quelque 60%, selon des témoignages, in situ(5). Les résultats officiels proclamés par M. Bedjaoui, président du conseil constitutionnel, après que les urnes furent «revisitées» par le Pouvoir, selon toutes les déclarations des candidats eux-mêmes, ont été conformes aux desiderata du président sortant avec 85% des voix et humiliants pour le candidat A. Benflis et son clan, en les gratifiant de quelque 6% des voix, le ravalant au même niveau que S. Djaballah !
Quant au taux de participation, son curseur sera relevé au niveau surréaliste de 58,08%(6) ! En fait, l'analyse politique réelle de cette consultation électorale montre clairement, dès cette époque, que le véritable vainqueur de ces élections a été l'abstention qui, une fois de plus, a démontré le gouffre qui s'est creusé, au fil des années, entre le Pouvoir et la société. En effet, le taux de participation et celui de la répartition des voix n'ont trompé personne, tant en Algérie que dans les représentations diplomatiques. Tous les spécialistes ont conclu à une consultation électorale entachée d'irrégularités massives et multiples. L'Algérie peut s'enorgueillir d'être devenue experte dans «l'ingénierie de la fraude»(7), traditions séculaires héritées du colonialisme français.(8)
Le fil conducteur de la trame qui a structuré «l'ingénierie de la fraude» du second mandat a donc pour origine une erreur fatale d'appréciation des forces en présence, du challenger qui n'a pas su distinguer entre «celui qui a les chars sous son autorité et celui qui gère les urnes», indiquait un observateur averti du microcosme algérien. Il confiait récemment à tous ceux qui pouvaient décoder qu'«un commandant des chars peut organiser un coup d'Etat, mais jamais faire élire un président, ce que celui qui contrôle les urnes peut réaliser… or, les coups d'Etat ne sont plus à la mode !». Il est vrai qu'il faut ajouter à cet écheveau les trahisons et autres retournements de dernière minute dont le personnel «bolitik» de notre pays est coutumier et friand.
En effet, en fonction des rapports de force qui se dessinaient, des revirements spectaculaires vont s'opérer à l'intérieur des clans et beaucoup de personnalités qui «tenaient la canne par le milieu» vont virer de bord in extremis. Des «rappels à l'ordre», construits sur des dossiers personnels, biens ficelés, autour du passé révolutionnaire litigieux(9), du parcours professionnel douteux(10) ou de la participation aux festins, organisés par la corruption, seront utilisés pour faire rentrer dans les rangs certaines d'entre elles et leur faire rejoindre le «courant de l'histoire». De puissants moyens de persuasion et ou de dissuasion, sur tout le personnel politique, administratif et du monde des affaires(11), seront mis en œuvre pour «orienter» les récalcitrants… les larbins étant acquis, sans demander leur reste. Qui a verrouillé cette désignation élective au profit du président sortant ?
Dès que la collusion des influences intérieures et extérieures s'est sédimentée, pour reconduire le statut quo, à travers un second mandat, le clan présidentiel va recevoir les plates allégeances des différents clans opposés et procéder aux purges toujours nécessaires dans de pareils cas d'espèce ! Au niveau interne, le chef de file du courant favorable au départ du Président sortant et à son remplacement par son alter ego, A. Benflis, à savoir le général de corps d'armée M. Lamari (décédé), va être écarté du Pouvoir, dans un premier temps, en le «déchargeant» du poste de chef d'état-major de l'ANP, avec une mise à la retraite à la clé en 2004, dès le début du second mandat.
Par la suite, il sera procédé au démantèlement de son clan(12). Il va de soi que cette période de «purges», tous azimuts, riches en allégeances-trahisons, va permettre une redistribution les cartes au sein du Pouvoir, entre ceux qui vont y accéder et ou consolider leur position et ceux qui vont monter sur l'échafaud, par charrettes entières. Le porte-drapeau de l'alternance, A. Benflis, va, dès lors, subir le sort réservé aux «lépreux» de tout système autocratique, à savoir le goulag plus ou moins féroce et le confinement dans un «no man's land» public total, par des redressements successifs(13), très à la mode de chez nous !
Pour mémoire, les méthodes de redressement, au sein du FLN notamment, ont commencé avec le départ, pour «raisons de santé», de M. C.
Messaâdia(14) qui préparait, en coulisses, le renversement du président C. Bendjedid. Son remplacement par A. Mehri comme SG se réalisera sans «incidents majeurs» lors du 6e Congrès du FLN de novembre 1988 et entraînera la purge de sa garde rapprochée, à l'instar des H. Chouchène, S. Louanchi, A. Sbaâ... Le second redressement, dit «scientifique», qui a consisté à créer des «marches spontanées» dans toutes les Mouhafadate du pays contre le SG du FLN a permis l'éviction d'A. Mehri, qui a été contraint à la démission, accusé de trahison, pour avoir pactisé avec la communauté de San Egidio. Remplacé par B. Benhamouda, qui l'a emporté à cinq voix près, contre à M. Hamrouche, ce candidat de transition, très discipliné, va offrir la place, en 2001, à A. Benflis, qui, à cette époque, paraissait être destiné à un poste «suprême».
Ce dernier sera victime de la «justice de nuit» et va être, à son tour, redressé en 2004, par A. Belkhadem, qui aurait instauré, comme disent ses détracteurs, les techniques électives dites de la «ch'kara», comme mode de gestion des candidatures dans les organes du FLN. Enfin, après une période de convalescence et de rééducation, au Val de Grasse, le FLN, requinqué, va atterrir entre les mains musiciennes d'A. Saadani, lors d'une session du Comité central «couronnée» de succès par le Conseil d'Etat, non sans qu'un autre clan, mené par A. Belayat, n'ait tenté de proposer une autre forme de «zerda» ! Force est de constater que durant toute cette période, les «redresseurs» sont toujours les mêmes mercenaires, armés de leurs dobermans.
Au niveau externe, les USA, la France et les monarchies du Golfe vont donner leur «feu vert» pour un statu quo jugé le «moins mauvais deal» pour leurs intérêts respectifs du moment. En effet, la décennie 2000 s'est caractérisée par une lutte sans merci contre le terrorisme international qui va emporter des succès indéniables, par le fait de sa propre organisation (à l'instar des sociétés franchisées) et des politiques américaines du «tout sécuritaire» qui priorisent le volet militaire (influencées idéologiquement par les néo-conservateurs). Ces politiques vont s'avérer contre-productives et très coûteuses en vies humaines et notamment les populations civiles.
Les exigences, en termes de droit de l'homme, des libertés individuelles et d'intégration à la mondialisation économique vont être reléguées au second plan au profit des priorités sécuritaires. Les USA vont nous introduire dans un dispositif de défense dit de «pays pivot» et renforcer nos capacités de riposte aux agressions terroristes de toute nature (armement, renseignement). La France, victime à son tour du terrorisme, va changer de fusil d'épaule et d'attitude, en cessant tout soutien aux représentants de la mouvance islamiste, installés sur son territoire et en développant des relations de confiance et de coopération entre services de sécurité. Les monarchies du Golfe, qui vont se voir reprocher leur soutien inconditionnel à la doctrine salafiste et son influence néfaste sur le djihadisme, cautionneront le deuxième mandat présidentiel, de peur de voir émerger un courant djaz'aïriste, hostile à leurs intérêts stratégiques et à leur influence dans le monde arabo-musulman.
Le troisième mandat présidentiel se concentrera surtout sur l'ingénierie du détricotage constitutionnel(15) pour la rendre compatible avec une présidence «à vie», sans que cela ne transparaisse «ni dans la forme ni dans le fond». Toutes possibilités d'une autre candidature sérieuse des autres clans du Pouvoir étant désormais exclues, seules les modalités de mise en œuvre, pour entériner cette troisième désignation élective, vont être la préoccupation essentielle du Pouvoir. La réalité de l'abstention, observée durant le deuxième mandat, a clairement écarté tout recours à un référendum, qui pourrait dégénérer en un vote sanction populaire, aux conséquences imprévisibles, dans un pays où les appareils sont prêts à changer de veste au moindre «chant des sirènes».
Le recours au vote des deux chambres (APN et CN), pour entériner les amendements de la constitution (avec une augmentation substantielle de leurs indemnités), va tourner à la surenchère, certains parlementaires, désignés dans le tiers présidentiel, vont exiger un mandat à vie, ce que le Pouvoir voulait à tous prix éviter, pour des raisons évidentes de crédibilité vis-à-vis de l'étranger ! Mais la déclaration solennelle la plus obséquieuse fut celle du SG du FLN de l'époque, A. Belkhadem, qui déclara que «la limitation à deux mandats présidentiels, contenue dans la constitution, est une mesure anti-démocratique» ! En quatorze articles, la constitution fut amendée et expurgée dans son article relatif à la limitation des mandats, par son article 4, qui stipule que «La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Le président de la République est rééligible». Les articles de 7 à 10 finissent de vider de tout pouvoir le chef du gouvernement, qui prend désormais le nom de Premier ministre, «chargé de la coordination» gouvernementale».
Le Pouvoir ayant été «normalisé» et verrouillé autour de la personne du président de la république et construit sur une redistribution makhzennale de la rente, sans craindre une protestation en son sein ou de la population, va poser le délicat problème subliminal du recrutement de «lièvres sérieux» pour rendre crédible la consultation ! En effet, les réserves de change, évaluées à quelque 200 Milliards de US, permettent au Pouvoir de mettre en œuvre des politiques économiques dispendieuses et à l'efficacité douteuse, mais surtout capables de maintenir la paix sociale, avec comme seule variable d'ajustement l'importation de la plupart de nos biens et services.
Au niveau politique, la désaffection des partis de la coalition, par redressements successifs, doublée de l'agrément d'une soixantaine de nouveaux partis (interdits durant les deux premiers mandats) et la construction d'un mouvement associatif clientéliste, vont définitivement atomiser la société civile et rendre toute opposition influente inopérante. Le Pouvoir décrédibilisé va détruire tous les ponts entre lui et la société, chacun évoluant dans deux mondes parallèles qui ne se rencontrent même pas à l'infini.
Seule donc une émeute insurrectionnelle sécrétée par un quelconque événement mineur ou récurrent peut remettre en cause le système qui va se protéger par le renforcement des moyens humains, matériels et financiers des institutions répressives. Ce troisième mandat va s'effectuer sans encombres et les résultats seront conformes aux desidérata du clan présidentiel, avec un taux de participation de 74,56 %(16) et un nombre de voix avoisinant les 85%, les autres candidats, dégustés en civet, n'auront que des niveaux humiliants de voix(17).
Au niveau extérieur, les USA, la France et les monarchies du Golfe vont consolider leurs intérêts en Algérie et cautionner le troisième mandat comme un élément structurant, entrant dans le cadre de la stabilisation de la région, fortement ébranlée, par une vague de fond incontrôlée, que certains n'hésiteront pas à appeler le «printemps arabe» et qui risquait de s'étendre à l'Algérie. Sur le plan économique et financier, le «programme économique du président de la république» continuait de plus belle à inscrire des nombreux projets, à forte implication de firmes étrangères, favorisant ainsi leurs entreprises. Au-delà des déclarations de principe, ces pays ont considéré que leurs intérêts étant sauvegardés, ne voyaient pas d'inconvénients au renouvellement du bail.
Tout cet édifice va cependant se fissurer, après que deux événements majeurs vont surgir et remettre en cause les fondements sur lesquels était construit tout le système. Le premier est relatif au président de la république lui-même, qui va faire l'objet d'un premier grave problème de santé qui va le contraindre à se faire évacuer en France(18), pour une prise en charge médicale. Cette maladie, déclarée bénigne par le clan présidentiel mais suffisamment invalidante(19), va remettre de nouveau sur la table le problème de sa succession au Pouvoir (comme en 2004) et de son remplacement par un membre de son clan, ce qui va aiguiser à nouveau les appétits de tous les membres agrégés au Pouvoir, et bien entendu déclencher une guerre de position où chacun va tenter de faire avancer son pion.
Le second élément majeur provient des scandales de la corruption qui éclatent au grand jour dans plusieurs secteurs (énergie, travaux publics, finances, services, ingénierie…), du fait notamment de l'activité intense des services de sécurité qui bénéficient d'un maillage dense dans tous les secteurs d'activité depuis les années de la lutte antiterroriste. En effet, c'est durant la présidence de L. Zéroual que fut signé un décret autorisant les services de sécurité à tisser leur toile sur l'ensemble des institutions, les administrations centrales et locales, organismes de l'Etat, les entreprises publiques... Les raisons sécuritaires avaient été avancées pour justifier cette démarche.
En 2007, ce dispositif va être renforcé et consolidé par un autre décret présidentiel signé cette fois par A. Bouteflika, après sa désignation élective du troisième mandat. L'implication de firmes multinationales (américaines, italiennes, canadiennes…) qui seront impliquées dans leur pays d'origine va permettre de rendre publics tous ces dossiers, tant en Algérie qu'à l'étranger. Ces deux éléments combinés vont jeter un sérieux doute sur le Pouvoir en Algérie et sa gouvernance au niveau national, mais surtout au niveau international, tant et si bien que toutes les organisations mondiales classent notre pays parmi ceux les plus corrompus et les plus mal gérés, ce qui, en fait, va de pair.
C'est à partir de ce moment-là que les fractures profondes laissées par ces deux éléments combinés vont effrayer le clan présidentiel et que la frange la plus impliquée dans l'exercice du pouvoir va déclencher une «campagne zélée» (réactivation des comités de soutien, mis en branle des appareils et autres coquilles vides) afin d'accréditer la proposition du remplacement du président par son frère Saïd comme succession virtuelle, dans le cadre d'une politique de «changement dans la continuité». Qui va s'opposer fermement à cette la candidature ? La désignation élective pour le quatrième mandat de 2014 devient donc problématique, non pour des raisons politiques, de consensus, de pressions extérieures, ou d'organisation, mais bien pour des raisons de santé, sinon le président sortant se serait présenté et aurait été investi pour un autre mandat sans aucun problème, comme une lettre à la poste ! Comment se présente la désignation élective de 20014 et qui va tirer les ficelles derrière le rideau ? (A suivre)

Notes :
1) Progressivement, le FLN s'est transformé en «comité de soutien» du candidat désigné et les membres du Bureau politique et du Comité central, achetaient leur strapontin soit par un acte d'allégeance reptilien, soit par une «ch'kara» bourrée de milliards de DA.
2) Elle consiste à choisir un candidat au niveau des clans du Pouvoir, puis de le proposer au vote de la population avec une garantie de victoire de 120% !
3) Son parcours dans la magistrature, au barreau, au gouvernement comme ministre, puis comme chef du gouvernement, ainsi que son passage comme SG du FLN et à la Ligue des droits de l'homme, aurait dû lui permettre de connaître le système de l'intérieur et de minimiser les risques d'aiguillage.
4) Il est de notoriété publique que le général de corps d'armée M. Lamari (décédé), se présentait comme chef de file, du soutien à la candidature d'A. Benflis, avec, peut-être, l'assentiment du général K. Nezzar et d'autres personnalités civiles et militaires. Ils ont «parrainé» sa candidature et l'ont convaincu d'entrer dans la campagne électorale.
5) Les témoignages des fonctionnaires (de l'Education nationale, de la justice, de l'Intérieur et des services de sécurité…) qui ont contribué à l'organisation du scrutin sont très éloquents sur ce point.
6) Conseil constitutionnel : proclamation n° 04/P.CC/04 du 12 avril 2004, portant résultats de l'élection du président de la République. Electeurs inscrits :
18 094 555 ; votants : 10 508 777 ; taux de participation : 58,08%. Suffrages obtenus par chaque candidat par ordre décroissant : A. Bouteflika : 8 651 723 ; A.
Benflis : 653 951 ; A. S. Djaballah: 511 526 ; S. Saâdi : 197 111 ; L. Hanoune : 101 630 ; A. F. Rebaïne : 63 761.
7) Dans tous les cafés d'Algérie, on raconte qu'une équipe de spécialistes algériens dans l'organisation des élections avait été dépêchée en France pour faire profiter leurs homologues français de leur expérience… après le dépouillement et le comptage des bulletins, le président français élu était… A. Bouteflika !
8) L'histoire électorale de la colonisation française en Algérie (à écrire) est riche en organisation électorale truquée à tous les niveaux.
9) La gestion du fichier des anciens moudjahidine et des collaborateurs de la France voire des harkis sont souvent mis à contribution, par les deux pays, pour manipuler une personne y figurant.
10) Le fichier des cadres (celui du FLN et des services de sécurité) va souvent servir à éliminer ou à favoriser leur cursus professionnel, sans toujours de liens réels avec leur compétence, leur qualification et leur formation universitaire et encore moins leur expérience. Seule la subordination au Pouvoir devient l'élément d'appréciation déterminant pour leur promotion sociétale.
11) La comparaison de la situation patrimoniale d'avant l'indépendance et celle qui existe aujourd'hui démontre que des fortunes énormes ont été amassées, pour la plupart grâce aux rentes «généreusement» distribuées par le Pouvoir, en général en alliance (réelle ou fictive) avec leurs propriétaires.
12) Le système va créer des alliances multiformes (y compris par mariages interposés) entre les détenteurs du Pouvoir (civil et militaire) et les détenteurs de capitaux. Une éviction du Pouvoir va se répercuter négativement sur son appartenance à un groupe détenteurs de capitaux.
13) Ceux et celles qui, à la dernière minute, se sont ravisés et trahi le candidat A. Benflis, pour aller rejoindre le Président sont nombreux. Et même ceux qui ont maintenu leur soutien jusqu'au bout ont vite fait de retourner leur veste par une dévote «moubayaâ», clamant haut et fort «qu'on les avait induits en erreur !»
14) M. C. Messaâdia, en créant le «secrétariat permanent» du FLN et en se désignant à sa tête, avait, en fait, créé un pouvoir parallèle avec tous ses attributs et structuré toute la vie politique, économique et sociale du pays. De là à penser qu'il avait pensé à remplacer C. Bendjedid, il ne reste qu'un pas à franchir !
15) Conseil constitutionnel : avis n° 01/08 A.RC/CC/ du 7 novembre 2008, relatif au projet de loi portant révision constitutionnelle. Loi n° 08-19 du 15 novembre 2008 portant révision constitutionnelle.
16) Conseil constitutionnel. Proclamation n°01/P.CC/09 du 13 avril 2009, portant résultats de l'élection du président de la République : électeurs inscrits :
20 595 683 ; électeurs votants : 15 356 024 ; taux de participation : 74,56%.
17) Suffrages obtenus par chaque candidat par ordre décroissant : A. Bouteflika : 13 019 787 ; L.
Hannoun : 649 632 ; M. Touati : 294 411 ; M. J.
Younsi : 208 549 B. Mohand Oussaïd : 133 315 ; A. F. Rebaïne : 124 559.
18) Le Pr Debré n'hésitera pas à parler d'un cancer de l'estomac, dans une émission télévisé.
19) Depuis cette période jusqu'à nos jours, l'activité du président va s'en ressentir. A titre d'exemple, les conseils des ministres qu'il est obligé de présider ne se réunissent qu'après plusieurs mois, ce qui est inconcevable dans d'autres pays, y compris africains !


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