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Abdelhakim Boudissa. Comédien : Le temps du renouveau est arrivé !
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Publié dans El Watan le 28 - 03 - 2014

A 26 ans, Abdelhakim Boudissa dirige depuis plus de trois mois la célèbre association théâtrale El Belliri de Constantine. Comédien et passionné d'audiovisuel, Abderrahmane Boudissa envisage de se lancer dans une carrière cinématographique. El Watan Week-end l'a rencontré à Annaba.
-Vous êtes président de l'association théâtrale El Belliri de Constantine. Dans un pays où les jeunes arrivent rarement aux postes de responsabilité, avouez que c'est une prouesse…
C'est pour moi un honneur de diriger cette association. J'ai été désigné, il y a trois mois, à la tête d'El Belliri, une association qui marque l'histoire du théâtre algérien. El Belliri a décroché plusieurs distinctions en Algérie et à l'étranger. Le message des animateurs d'El Belliri, à travers ma nomination, est ceci : le temps du renouveau est arrivé ! C'est le moment d'ouvrir la porte à la nouvelle génération et de lui faire confiance. En tant que comédien, je me suis déplacé partout en Algérie pour avoir de l'expérience. J'ai travaillé au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi (TNA), à Alger, aux théâtres régionaux de Béjaïa, de Constantine, de Annaba. Je me suis déplacé pour des festivals à l'étranger. La dernière fois, j'ai participé avec le TNA au festival qu'organise l'Institution arabe du théâtre en Jordanie. J'ai profité de ces déplacements pour me former. J'adore faire des découvertes et apprendre.
-Comment avez-vous rejoint El Belliri ?
C'était à l'âge de 13 ans. A l'époque, El Belliri organisait des ateliers de théâtre dans les écoles et les collèges. J'ai participé à un de ces ateliers. C'est là que j'ai découvert le théâtre, pris part alors à une pièce montée dans mon collège, Al cheitan fi khatar (le diable en danger), de Tewfik Al Hakim. Depuis cette date, j'ai rejoint El Belliri, j'assistais à ses travaux, participait aux formations. Je me suis inscrit à l'Institut des arts à Constantine pour améliorer ma diction. Ma première participation avec le Théâtre régional de Constantine (TRC) était en 2008 avec la pièce Ghadhabou al achikine (la colère des amants), de Hama Meliani. Cette pièce a décroché le prix du meilleur texte dans un festival en France
-Comment justement s'est faite l'entrée au TR Constantine ?
Je me suis inscrit à un casting. Hama Meliani a quelque peu ouvert les portes de ce théâtre pour permettre à de jeunes comédiens d'entrer. J'ai été choisi pour le rôle d'un charognard dans la pièce Ghadhabou al achikine. Je me rappelle bien de la générale de cette pièce et de l'immense traque que j'ai eu avant d'entrer sur scène. A mon avis, sans traque, un comédien ne peut pas bien jouer. Pour moi, la traque aide à se concentrer sur le personnage et à éviter le surjeu ou le jeu artificiel. Seuls ceux qui sont sur scène peuvent sentir sa magie. La traque doit être utilisée d'une manière positive. La toilette d'acteur nous permet évidemment de nous décontracter quelque peu. Avec la pièce Ghadabou al achikine, j'ai senti que je suis passé à un stade supérieur dans ma quête de faire du théâtre professionnel. Au TRC, il y a des moyens pour monter une pièce. Ce n'est pas le cas au sein de l'association El Belliri où les comédiens font tout de la scénographie à la musique. Malgré cela, nous sommes en compétition avec les théâtres régionaux. Nous avons pu décrocher des prix malgré la faiblesse de nos moyens techniques. L'association a obtenu dernièrement le premier prix au Festival de Médéa avec la pièce Ana, ou aâyali ou Cheitan, de Wahid Achour
-Comment avez-vous travaillé avec l'équipe de Ghadabou al achikine, votre première grande scène?
Nous étions en fait un groupe de dix jeunes entrés au théâtre de Constantine comme Mouni Boualem, Salaheddine Milat, Nedjla... La comédienne professionnelle Atika m'a beaucoup aidée sur scène. Cela dit, je revendique une certaine rébellion sur scène, sans prendre en compte parfois le côté cour, le côté jardin. J'ai appris sur le tas, à l'image d'un bébé lancé dans la piscine ! C'est un peu cela la méthode El Belliri. On te jette sur le terrain et tu dois apprendre, te débrouiller. Avec le temps et la pratique, on se corrige, on évite les erreurs, on améliore les aspects techniques et artistiques. La vocation ne suffit pas, il faut une formation. Au théâtre régional de Constantine, j'ai appris beaucoup de choses. Chaque matin, avant la répétition, Hama Méliani assurait des séances de formation. Ce que nous apprenions le matin, nous le pratiquions l'après-midi. Nous avons fait une tournée avec cette pièce dans l'est du pays. A cette époque, on tentait de torpiller les travaux qui réussissaient au théâtre régional de Constantine. Franchement, certains n'aimaient pas l'arrivée des jeunes comédiens. Aujourd'hui, avec M. Zetili au TRC, les choses ont changé. Les portes sont aujourd'hui ouvertes aux jeunes et même aux associations pour faire des répétitions. M. Zetili ne cesse de faire des appels aux associations pour utiliser les espaces du TRC et faire des co-productions. Il y a une nouvelle mentalité qui s'instaure donc.
-Vous avez joué aussi dans une autre pièce de Hama Meliani, Holm al ab (le rêve du père)
En 2011, Hama Meliani m'a fait appel pour cette pièce après son départ au TNA. C'était un grand honneur pour moi que de jouer pour une pièce au TNA. Je ne m'attendais pas à ce genre de propositions. Hama Méliani m'a choisi pour le rôle du père, le premier rôle. Le metteur en scène cherchait un personnage à la fois tendre, romantique et dur. Le père devait élever son fils après le départ de son épouse. Ce rôle a laissé des traces chez moi, je l'avoue. Cela m'a pris plus de six mois pour sortir du personnage de Jalan Sorayan. Le sens de la responsabilité d'un père qui doit protéger son enfant au milieu de l'hostilité et de la guerre m'a marqué. Une expérience inoubliable pour moi. Après Holm Al ab, j'ai participé à deux pièces avec El Belliri Moulay ya moulay d'après un texte collectif, Fananouna ou lakin, une comédie musicale. Je suis revenu ensuite au TNA où j'ai été distribué dans une pièce de Sonia, Les martyrs reviennent cette semaine. J'ai joué aux côtés de Lydia Lâarini, Billel Bousoualim, Reda Takhrist... Des comédiens venus de Skikda, de Annaba, de Sétif, de Tlemcen, de Constantine, d'Alger... Lors de la tournée, cette pièce a été présentée trente fois. Mais, je reviens toujours à El Belliri que je considère comme une maison pour moi.
-L'expérience avec Kaddour Naïmi à Béjaïa n'a pas été fructueuse
En 2012, j'ai commencé à travailler avec Kaddour Naïmi pour une pièce à Béjaïa, mais je n'ai pas terminé. J'avais des problèmes urgents à régler. Une année après, et à Annaba, j'ai joué dans une comédie musicale avec le groupe Top Farah Oran, Wouroud el hob, conçue par Lynda Sellami. Actuellement, nous préparons une nouvelle pièce avec El Belliri. Le metteur en scène Wahid Achour, qui est établi en Allemagne, est revenu avec de nouvelles idées. Il va donc nous offrir une autre forme de théâtre. Je compte réaliser un documentaire sur le montage de cette pièce. La pièce sera prête d'ici la fin 2014. Au prochain Festival national du théâtre professionnel d'Alger (prévu fin mai 2014), El Belliri sera présent avec la pièce Al tabib, un texte de Molière, adaptée et mise en scène par Wahid Achour.
-Vous faisiez du théâtre à l'université aussi
Je partageais mon temps avec El Belliri et l'université où j'étudiais le droit. A l'université, nous avons crée association Maraya pour faire du théâtre. Nous avons monté la pièce Rissalt insan (Message d'un homme) mise en scène par Salaheddine Milat d'après un texte irakien. A cette époque, je participais avec El Belliri dans la pièce Sid El redjla (le maître des hommes) de Khaled Belhadj. Une pièce qui revisitait l'histoire de Don Quichott. J'y interprétais le rôle du jeune pris par le désir du partir.
-Qu'en est-il de votre première expérience dans le cinéma?
J'ai d'abord joué dans un téléfilm de Dilmi Mohamed Fouzi Eden programme, en 2011. Après j'ai interprété le rôle d'un marocain dans le film Zabana ! de Saïd Ould Khelifa. Ce Marocain, instruit, donnait des cours d'arabe aux détenus qui étaient avec Ahmed Zabana à Serkadji. Au montage, les scènes où j'ai joué ont été coupées. J'ai ensuite pris part à un documentaire sur Ibn Khaldoun de Chergui Kheroubi. J'ai interprété le rôle du sultan de Fez. Le tournage a eu lieu au Palais du bey à Constantine. Mehdi Abdelhak m'a choisi ensuite pour son fil Le facteur. J'ai été honoré de jouer aux côtés de Sid Ahmed Agoumi et Arslan. J'ai profité de ma présence dans le tournage pour tourner le making off du film. Je suis passionné d'audiovisuel. Mehdi Abdelhak m'a sollicité ensuite pour le premier rôle de son téléfilm El kechaf (le scout) avec Mustapha Laribi et Arslan. Ce film sortira théoriquement dans deux mois.


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