La wilaya d'Alger a exigé l'ouverture, jusqu'à 23h, des services d'état civil de 13 chefs-lieux de daïra. La wilaya d'Alger a instruit, en fin de semaine dernière, les APC pour prolonger les horaires de travail du service d'état civil jusqu'à 23h. Selon l'instruction, envoyée aux APC, et dont El Watan détient une copie, les services d'état civil situés dans les 13 circonscriptions administratives (daïras) doivent ouvrir et accueillir les demandeurs de documents officiels jusqu'à 23h. Cette décision peut être éventuellement généralisée à «certaines communes qui connaissent une forte demande de documents d'état civil», lit-on dans le texte. Le document, signé du secrétaire général de la wilaya et adressé aux walis délégués, explique cette décision par la volonté des autorités d'améliorer le service public et de rapprocher l'administration des citoyens, en prévision de la rentrée sociale et scolaire. Selon nos informations, les APC n'ont pas toutes mis à exécution la décision répercutée par les services de la wilaya d'Alger. Par manque de logistique, de matériel ou en raison de la réduction des effectifs, les APC ne vont pas assurer la permanence jusqu'à une telle heure, exception faite de celle d'Alger-Centre, pionnière. Cette dernière applique cet horaire depuis une année. Une permanence est assurée chaque soir depuis le Ramadhan de l'année dernière, à la grande satisfaction des citoyens qui évitent les bousculades de la journée. «L'expérience du travail nocturne a été engagée depuis le Ramadhan de l'année dernière. Nous délivrons de 6 à 700 documents divers chaque soir. L'engouement est là et nous avons mis tous les moyens pour réussir l'opération que nous maintenons toujours», se réjouit le président de l'APC d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. Une logistique spécifique a été mise en place pour répondre à la forte demande dans cette APC située au centre de la capitale. «Nous disposons de trois équipes. La première travaille de 8 h à 13h, la deuxième termine à 16 h et la dernière assure la permanence jusqu'à 23h», précise l'élu. Autre décision d'importance : toute personne désirant retirer des documents d'état civil en prévision de la prochaine rentrée scolaire et universitaire peut se présenter dans n'importe quelle commune, a indiqué, il y a une semaine, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Dans un communiqué, le ministère a indiqué qu' «en prévision de la prochaine rentrée scolaire et universitaire et de l'affluence particulière dans les services d'état civil pour le retrait des différents documents administratifs et dans un souci d'aplanir les difficultés et faciliter les prestations au niveau de ce service public communal, toute personne désirant retirer des documents d'état civil peut se présenter à n'importe quelle commune sans avoir à se déplacer dans la commune natale». Il s'agit notamment d'extraits et d'actes de naissance, a ajouté le ministère, relevant que les citoyens peuvent bénéficier des mêmes facilités auprès des annexes municipales. L'APC d'Alger-Centre a, là aussi, relevé le défi. «Les premiers jours, nous avons délivré 400 12 N (extrait d'acte de naissance national, ndlr). Aujourd'hui, nous avons atteint le chiffre de 1500 documents (12 N) par jour», précise M. Bettache, qui fait remarquer qu'il dispose de deux postes spécialisés pour la délivrance du document et qu'il a fait une demande pour en avoir un troisième.
