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Ali Benflis : «La fraude a plébiscité la vacance du pouvoir»
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Publié dans El Watan le 01 - 10 - 2014

Après la décennie noire et la décennie rouge, l'Algérie est dans la décennie de la vacance du pouvoir.»
L'ex-candidat à l'élection présidentielle, Ali Benflis qui a présenté, hier lors d'une conférence de presse tenue au siège de sa permanence à Alger, son livre blanc sur la fraude électorale, n'y va pas avec le dos de la cuillère dans sa critique contre «le régime en place». «L'Algérie est en danger», souligne Ali Benflis en affirmant que la cause en est la paralysie des institutions de l'Etat dans leur totalité. Considérant que le livre blanc qu'il vient de rendre public «malgré le refus des imprimeries de l'éditer» est «un véritable travail de pédagogie politique», l'ancien candidat à l'élection présidentielle du 17 avril dernier soutient que «celui qui dirige le pays est un pouvoir de fait dénué de toute légitimité». Dans l'histoire politique de notre pays, dit-il, «ce livre blanc est une première dans son genre». Il créera, espère-t-il, «un précédent en tant que moyen d'une saine pratique démocratique».
Ali Benflis pour qui cet opus «vient honorer une promesse solennelle faite à nos concitoyennes et concitoyens dès la proclamation des résultats de la dernière élection présidentielle, sert aussi à traduire en acte l'engagement pris envers eux de leur dire ma part de vérité au sujet de la fraude qui est devenue à elle seule une véritable institution née et se consolidant avec pour seul dessein de fausser la compétition politique et permettre ainsi au régime en place de survivre et de durer envers et contre tous».
L'ancien chef de gouvernement a indiqué que ce n'était pas chose aisée d'imprimer son livre blanc sur la fraude. Le premier obstacle vient, selon lui, «de la crainte compréhensible des représailles». «Cette menace pesante, harassante et, pour tout dire, dissuasive, a contribué à assécher les sources de témoignages directs et nominativement assumés», explique le conférencier.
Pas seulement, il y aussi «l'omerta, cette loi du silence que produit la malfaisance organisée sous tous les cieux du monde». Pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle, «la fraude n'est pas un acte isolé ; elle n'est même pas un ensemble d'actes isolés les uns des autres». Elle opère, selon lui, en système organisé. Ali Benflis souligne que «la fraude est tellement généralisée et tellement présente à toutes les phases du processus électoral qu'il faudrait en fait plusieurs livres blancs pour en cerner toutes ses formes et ses manifestations».
Qualifiant le système de manipulation des élections de «coalition pour la fraude». Selon lui, «la dernière élection présidentielle a présenté devant nos yeux incrédules la véritable composition de cette coalition pour la fraude». Il s'agit, précise-t-il, «d'abord d'institutions républicaines – présidence de la République, gouvernement, Parlement et Conseil constitutionnel – mises en ordre de marche au service de la candidature du régime en place».
Il s'agit aussi, ajoute-t-il, «de l'administration nationale et locale contrainte de promouvoir et de protéger cette candidature ; de larges pans de la société civile tenus par des rapports prébendiers qui ont dû – pour certains d'entre eux – s'aligner contraints et forcés sur cette même candidature ; des puissances de l'argent douteux dont la présence envahissante a été remarquée lors de la dernière échéance présidentielle». Ali Benflis n'épargnera pas «des médias publics et certains médias privés, qui faisant fi de la déontologie de la profession dans ses exigences les plus élémentaires, ont laissé prévaloir leurs préoccupations rentières sur leur devoir d'informer et sur leur devoir de vérité». «Voilà le visage de la coalition pour la fraude que dévoile le livre blanc», peste l'ancien candidat à l'élection présidentielle.
«La rente est l'un des enjeux majeurs de la fraude», estime le conférencier pour qui le régime algérien est «un régime politique en fin de parcours, dépassé par la marche du monde, à bout de souffle et n'offrant plus désormais ni perspectives ni espoirs et n'avait plus que la fraude comme moyen de survie». «A qui fera-t-on croire que les scores brejnéviens du 17 avril dernier ont servi à élire un président de la République et non à faire plébisciter par la fraude une vacance du pouvoir ? A qui fera-t-on croire que la candidature du régime en place était bel et bien conforme aux pré-requis constitutionnels ? A qui fera-t-on croire que le 17 avril dernier un président de la République a été élu et que le sort du pays a été mis entre des mains conscientes, responsables et diligentes alors qu'en ces instants mêmes, tous nos dirigeants ne sont obsédés que par la seule gestion d'une vacance du pouvoir avérée, car matériellement établie ?» s'interroge Ali Benflis qui souligne que «le pays vit au rythme de cette vacance du pouvoir dont nul ne sait sur quoi elle va déboucher ni vers où elle va nous mener».
Affirmant que «le centre de la décision nationale s'effrite et se disperse et qu'au pouvoir d'Etat s'est substitué de fait un pouvoir des groupes de pression, d'influence et d'intérêt», l'ancien chef de gouvernement soutient «dans le monde qui nous entoure, notre pays est devenu l'un des derniers îlots où la fraude a encore libre cours impunément, sans scrupule et sans retenue». L'ancien candidat à l'élection présidentielle souligne que l'antidote de ce mal qui est la fraude est connu.
Il s'agit, selon lui, de soustraire l'organisation des scrutins à venir à l'emprise hégémonique et falsificatrice de l'appareil politico-administratif et de la confier à une autorité indépendante et souveraine pour ce qui concerne l'intégralité des processus électoraux. «Ce que notre peuple, ajoute-t-il, doit parfaitement savoir, c'est que la dernière échéance présidentielle, au moyen d'une fraude à large échelle inégalée, n'a servi, en dernier ressort, qu'à perpétuer la vacance du pouvoir, à exacerber la crise de légitimité et à entretenir la crise institutionnelle.» «L'histoire politique de notre pays retiendra que le dernier scrutin présidentiel aura été un facteur amplificateur de la crise de régime d'une extrême gravité à laquelle le pays est aujourd'hui confronté», analyse le conférencier, qui «invite tous ceux que la gravité d'une telle situation interpelle à un moment d'introspection, à méditer sur toutes les conséquences périlleuses de ce scrutin et à diriger un regard lucide et sans complaisance sur cette situation dégradée dont l'enjeu central est la stabilité de notre Etat, l'harmonie de notre nation et la quiétude de notre peuple».


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