Le premier acte du colloque international sur l'œuvre Katebienne, organisé par le département des Lettres et Langue Française de l'université 8 mai 1945 de Guelma, sous le thème «Etude Katébienne - Une esthétique de la modernité et une épistémologie» en collaboration avec l'association Promotion touristique et action culturelle de Guelma, a été clôturé ce mardi, par une cérémonie symbolique en l'honneur de l'écrivain Benamar Médiene. L'homme mérite tous les égards, nous dit-on, puisqu'il a contribué de manière significative de par sa présence, ses communications et surtout pour une biographie consacrée à son ami poète Kateb Yacine intitulée «Le cœur entre les dents». Nous l'avons rencontré en marge de cette deuxième et dernière session du colloque. L'homme qu'était Kateb Yacine, il le résume ainsi : «C'était un homme certes tourmenté et inquiet du devenir des Algériens et de l'Algérie. Inquiet des bouleversements dans le monde. Mais cette inquiétude n'est pas inerte chez lui, elle se transforme en action d'écrire». Et de conclure : «Ce que je peux vous dire, et je suis formel à ce sujet, Yacine n'aimait pas les mondanités, et les salons feutrés et encore moins les discussions qui s'y déroulaient, ni même les colloques et séminaires dans les universités. Kateb Yacine était un homme du peuple ; il préférait les bistrots du coin et la compagnie de simple gens». En clair, Benamar Mediene se demande si «Kateb Yacine ne se retourne pas dans sa tombe à chaque événement dédié à sa mémoire».
