- Un toit loin de chez soi, en quelques mots, de quoi s'agit-il ? Un toit loin de chez soi est l'initiative de l'association El Badr qui aide les cancéreux qui viennent de loin afin de recevoir les soins nécessaires pour la radiothérapie. Souvent, ces derniers n'ont pas un pied-à-terre à Blida, et c'est justement là que l'association intervient pour les héberger, les nourrir et offrir même le transport. Il faut savoir qu'en 2006, certains malades qui venaient se faire soigner au centre anti-cancer de Blida étaient contraints de dormir dehors, car ils n'avaient pas où passer la nuit. Cette situation nous a interpellés et nous a poussés à trouver une solution pour eux. Un bénévole nous a prêté une villa (baptisée Dar El Ihsan) pour y accueillir les malades, et grâce à la générosité des Algériens, on a pu héberger 25 malades venant de différentes wilayas. - Concrètement, de quoi se charge l'association ? L'association se concentre sur deux volets : l'aide matérielle et financière, qui comprend l'hébergement, la nourriture et le transport vers les lieux de traitement, mais aussi la possibilité de se voir attribuer des chaises roulantes et une aide pour les examens supplémentaires (majoritairement pris en charge par l'association grâce à des conventions). L'association leur vient aussi en aide dans l'acquisition de sang et de divers médicaments. Le second volet, c'est la prévention et la sensibilisation en organisant des sessions de dépistage précoce et en distribuant, entre autres, des guides et des dépliants, car seule l'information permet de prévenir les maladies telles que le cancer. Nous apportons aussi une aide psychologique aux malades en leur offrant la possibilité de poser leurs questions aux cancérologues bénévoles qui rendent visite aux malades. - Si un malade souhaite être pris en charge par l'association, que doit-il faire ? Nous accueillons les malades par ordre d'arrivée. En fait, il s'agit là d'un hôtel gratuit. C'est-à-dire qu'il suffit de prendre rendez-vous par téléphone. Avant, on ne pouvait accueillir que 25 personnes, aujourd'hui il nous est possible d'en recevoir 45, puisque nous avons construit un genre d'hôtel sur le terrain que nous a cédé le wali. Quand je dis «on», je parle bien sûr des bénévoles qui ont tout mis en œuvre pour que cette maison voie le jour. En fait, c'est une sorte de «Tous ensemble», ou chacun apporte son aide comme il le peut. Une équipe de bénévoles et d'employés met alors tout en œuvre pour que le séjour des malades se passe bien. Ils auront à leur disposition un espace de vie où ils pourront communiquer entre eux et partager leurs expériences, mais aussi toutes les commodités nécessaires (bibliothèque, ateliers, salle de sport, restaurant…) afin qu'ils se sentent aussi bien que chez eux.
