Washington Post, Fox News, CNN et d'autres médias n'arrêtent pas, depuis que l'information est sortie, de commenter le don de 500 000 dollars du gouvernement algérien à la fondation Clinton, ancien président des Etats-Unis, durant l'année 2010. Le transfert, selon la presse américaine, s'est fait via l'ambassade d'Algérie aux Etats-Unis. Il était distribué comme aide aux populations en difficulté à Haïti après le dévastateur tremblement de terre, se défend la fondation. Le Washington Post révèle aussi que le don a été transféré au moment d'une forte activité de lobbyings algériens à Washington ponctuée par pas moins de 12 visites. Le journal indique également que le gouvernement algérien, en plus du don fait à la fondation Clinton, a déboursé plus de 422 000 dollars en frais de lobbying aux Etats-Unis pour des questions liées aux droits de l'homme. Le Washington Post n'en dit pas plus. Mais en additionnant les deux sommes, l'Algérie aura donc dépensé près d'un million de dollars pour faire du lobbying dont on ne connaît pas les résultats jusqu'à aujourd'hui. Il est vrai que ce genre d'activité fait partie des pratiques diplomatiques et, souvent, les choses se passent plutôt dans l'opacité, mais qu'a-t-on réalisé comme objectifs en dépensant une telle somme ? On ne voit pas trop, en fait, à quoi ont servi les 500 000 dollars offerts à la fondation Clinton, qui dit d'ailleurs en avoir fait don aux populations de Haïti. L'Algérie le savait-elle ? On sait que le débat sur la question ne sera jamais ouvert un jour dans notre pays sur ce type de dépenses, mais aux Etats-Unis la question fait déjà rage. L'ancienne secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, est déjà sur la défensive depuis que Wall Street Journal a rapporté, la semaine dernière, que la fondation Clinton a reçu plusieurs dons provenant de gouvernements étrangers alors qu'elle était en fonction. Hillary Clinton, qui se prépare à présenter sa candidature pour les prochaines élections présidentielles, a refusé, selon la presse américaine, de commenter l'information. Elle peut, indiquent les mêmes sources, se retrouver en difficulté pour avoir enfreint la règle selon laquelle les dons émanant de gouvernements étrangers doivent être soumis à l'approbation de la diplomatie américaine.