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«Le régime est en alerte depuis qu'il n'est plus en mesure d'acheter la paix sociale»
Ali Fawzi Rebaïne. Président de Ahd 54
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2015

Ali Fawzi Rebaïne tire la sonnette d'alarme sur la situation qui prévaut et propose un plan sur deux ans pour parvenir à une transition en douceur.
- En quoi le pacte économique et social que vous proposez serait la solution pour une sortie de crise ?
Aujourd'hui, nous sommes dans l'urgence. Le pouvoir est dans une situation qui met en danger notre existence, mais également la sienne. Je pense qu'il n'a pas encore saisi la gravité de la situation. C'est pour cela qu'en tant que parti politique, nous estimons qu'il est de notre responsabilité de faire des propositions au moment où nous traversons cette crise grave.
Ces propositions sont le fruit d'une réflexion que nous menons depuis les émeutes de janvier 2011, car nous voulons à tout prix éviter un nouvel affrontement entre le pouvoir et la rue. De fait, continuer à ne revendiquer que l'amendement de la Constitution ou l'application de l'article 88 ne nous mènera pas bien loin. Je ne pense pas que le rôle de l'opposition doive se limiter à demander le départ du Président. Il faut sortir de cette vision de rupture et agir pour sauvegarder l'avenir de nos enfants et passer à autre chose.
C'est pour cela que j'estime qu'il faut des solutions concrètes. Il faut un consensus sur les questions politiques qui puisse nous garantir une transition pacifique et éviter au pays d'autres déboires. Cela ne se fera que si l'on parvient à trouver des points d'équilibre avec les centres de décision. Pour moi, il n'y a pas d'autre alternative au pacte social et économique. C'est un rééquilibrage des forces que j'appelle de mes vœux.
- Le consensus se fera avec le pouvoir…
Les nations qui ont connu de graves crises, comme les pays totalitaires d'Amérique latine, sont tous passés par une période de transition. C'est inéluctable et cela permet d'éviter l'anarchie. L'une de nos propositions réside dans l'installation d'un gouvernement de transition qui sera en charge de l'organisation des législatives de 2017. Nous estimons qu'il est nécessaire que l'opposition se voie confier des ministères de souveraineté – l'Intérieur, les Finances et le poste de vice-ministre de la Défense – et non plus les strapontins habituels.
Ces revendications font partie des points d'équilibre qu'il est essentiel de trouver avec le régime, d'autant que le président de la République détient tous les pouvoirs. De plus, il faut instaurer une trêve sociale en associant tous les acteurs sociaux. Tous ces préalables ne sont réalisables que si l'on parvient à réunir deux conditions essentielles : la crédibilité et la confiance. En d'autres termes, il faut des personnalités qui ont la confiance du peuple. Au volet social, je pense qu'il faut repenser la répartition des richesses.
En cela, je trouve totalement incompréhensible que les produits subventionnés continuent à profiter à une catégorie aisée de la société. Il faut revoir les mécanismes de redistribution pour mettre fin à cette aberration. Cela touche également la politique du médicament, la santé, la couverture sociale. Sur tous ces sujets, des solutions sont envisageables et souhaitables. Au volet économique, tous nos efforts doivent tendre vers l'autosuffisance alimentaire…
- Vous estimez qu'il est possible de parvenir à l'autosuffisance alimentaire en deux années, alors que l'on n'y est pas parvenu depuis l'indépendance…
Il faut tout faire pour y parvenir. Malgré les sommes colossales investies dans le secteur, il n'y a jamais eu de volonté politique pour que l'Algérie parvienne à mettre fin à sa dépendance alimentaire. Du reste, je suis convaincu que nous avons pris les décisions qui ne permettaient pas le développement du secteur agricole.
Avec de la volonté et des moyens, il est possible de faire beaucoup mieux. Pour y parvenir, nous devons résoudre les problèmes qui gangrènent les agriculteurs. Cela touche aussi bien à la propriété privée qu'à la modernisation de l'outil agricole. Ce plan sur deux années que nous voulons mettre en place, s'appuie également sur le développement des industries agroalimentaires.
- Que reprochez-vous à la démarche du FFS ou à celle de la CNLTD ?
Le projet doit être porté par un personnel politique crédible, seule condition pour garantir l'adhésion de la population. Je ne pense pas que le peuple accepte que des responsables qui ont participé à la déroute du pays endossent, comme par magie, le costume d'opposant. C'est le reproche que je formule à l'égard de membres de la Coordination nationale pour la liberté et la transition démocratique, dont certains ont fait partie du système ou se sont associés avec lui. En politique, on ne fait pas faire du neuf avec du vieux.
Depuis trente ans, je mène un combat d'idées et de principes. Il n'est pas dirigé contre Bouteflika, mais contre le système. Je ne fais pas une fixation sur le Président. Car après son départ, si rien n'est entrepris, on pourrait se retrouver avec la copie conforme de l'actuel Président. Même chose en ce qui concerne le Front des forces socialistes, qui veut tenir le rôle d'intermédiaire entre le pouvoir et les autres partis politiques. J'ai dit que je n'avais besoin de personne pour dialoguer avec le pouvoir.
Pour information, j'avais, il y a deux ans, pris attache avec certains partis pour proposer une initiative politique commune. J'avais, entre autres, contacté le FFS et le RCD. Le parti d'Aït Ahmed m'avait répondu que ce n'était pas sa préoccupation immédiate. Quant au RCD, il m'a signifié une fin de non-recevoir. Par ailleurs, je suis surpris que les partis politiques ne fassent pas référence au peuple comme ultime arbitre. On oublie un peu vite qu'il est le seul capable de trancher. Et quand il ne peut pas le faire, il a recours à ses propres moyens…
- A quels moyens faites-vous référence ?
Le peuple a toujours fonctionné selon les moyens qu'il a à sa disposition. C'est à lui de déterminer la forme que doivent prendre ses actions. Il peut décider d'investir la rue ou d'utiliser d'autres formes de revendication… C'est à lui de décider.
- La multiplication des initiatives ne participe-t-elle pas au morcellement de l'opposition ?
Je ne le pense pas. Le pouvoir a pendant très longtemps fait croire que l'opposition ne jouait pas son rôle. Qu'elle était incapable de faire des propositions. Aujourd'hui, il a sur la table des projets et se retrouve contraint de choisir. D'autant que le régime est en alerte depuis qu'il n'est plus en mesure d'acheter la paix sociale. Il ne peut plus répondre aux nombreuses revendications auxquelles il doit faire face comme il le faisait par le passé. v- La révision de la Constitution tarde à voir le jour.
Est-ce un signe de l'absence de consensus au sommet de l'Etat ?
Le pouvoir a un agenda politique qui s'inscrit dans la durée. A partir de là, je pense que la révision de la Constitution a été lancée pour pallier un creux politique. Dès le départ, sa démarche s'apparentait à de la poudre aux yeux. A aucun moment, le pouvoir n'a laissé entrevoir une volonté de changer sa manière de fonctionner. Il suffit, pour s'en rendre compte, de constater l'état de déliquescence dans lequel se trouvent les institutions, sans que rien soit entrepris pour y mettre fin.
- Etes-vous favorable à l'ouverture de tous les secteurs de l'économie au privé algérien, comme le réclame le président du FCE, Ali Haddad ?
C'est qui ce président du FCE qui vient du néant, qui ne possédait même pas une brouette il y a encore peu de temps et qui doit sa fortune et son pouvoir à sa proximité avec le clan du Président ? Je suis contre la privatisation des secteurs de souveraineté, qui doivent rester propriété de l'Etat.
Pour le reste, je n'ai rien contre le principe de la privatisation si cela se fait dans la transparence. Malheureusement, on voit bien que ce qui se trame actuellement est un partage entre copains des secteurs de l'économie qui leur échappent.
- Quel bilan peut-on déjà faire des 16 années de la présidence de Bouteflika ?
C'est un grand gâchis. Je pense sincèrement que le Président n'aime pas ce peuple.


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