Il est extrêmement difficile de conduire un véhicule à Souk-Ahras sans être confronté à des situations d'incompréhension face à des plaques de signalisation placées là où d'autres le méritent. Dans plusieurs cas, les automobilistes doivent marquer un arrêt obligatoire pour permettre à un conducteur qui emprunte une route parallèle de passer en priorité, provoquant parfois de graves accidents notamment au niveau du rond-point de la cité Ibn Rochd et celui du lieu-dit Malaâb-Siouda à la sortie Est de la ville en prenant la route de la commune de Merahna.Les habitants de Bir-Youcef gardent encore un souvenir cauchemardesque du vieillard percuté par un chauffard, il y a quelques mois. Les passages cloutés, les ralentisseurs et les plaques d'indication du passage des écoliers sont quasiment inexistantes devant les établissements scolaires. «Le nombre d'accidents enregistrés à la sortie des écoles n'a pas réussi à effleurer les sentiments des responsables pour mettre en application les mesures préventives nécessaires, notamment des barrières communales interdisant aux automobilistes le passage lors de la sortie des écoliers», a déclaré un enseignant de l'école Max Marchand. Des artères principales fermées partiellement (ou totalement) à la circulation sans motif valable, on en compte une dizaine à Souk-Ahras. Les chantiers de construction de certaines bâtisses et autres projets d'utilité publique légitiment des dépassements flagrants et font fi des délais légaux pour achever leurs projets. Les rues Frantz Fanon, Saint-Augustin, entre autres, en font partie et c'est toute la population de la ville qui en pâtit. Les routes défectueuses, fruit de plusieurs carences où sont impliquées de manière irréfutable, entrepreneurs et plusieurs directions, ne sont pas pour donner une image reluisante du chef-lieu. Des dizaines de fois, des habitants des différentes agglomérations et des transporteurs privés ont protesté publiquement contre cette situation sans produire les effets escomptés. Nids de poule, crevasses, chaussées érodées ou affaissées, avaloirs placés à 50 cm de la chaussée, routes éventrées… sont autant d'anomalies signalées par les contestataires et constatées de visu. La route qui mène vers le siège de la direction des travaux publics (DTP) n'en est pas épargnée. Pour ce dernier cas, c'est «la faute aux cordonniers».