- Burundi : Le mouvement contre un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza a suspendu son dialogue avec le gouvernement hier, au lendemain de l'assassinat d'un de ses leaders, et appelé à reprendre aujourd'hui les manifestations avec encore «plus de vigueur». «On ne dialoguera pas dans le sang et sous la menace de mort !» a dénoncé la coordination de la campagne contre le troisième mandat dans un communiqué. Zedi Feruzi, président de l'UPD, un petit parti de l'opposition, a été abattu par balle samedi soir avec un de ses gardes du corps, alors qu'il rentrait chez lui. Les assaillants ont pris la fuite. - Irak : Le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) a pris, hier, le contrôle total d'un poste-frontière entre la Syrie et l'Irak, où les forces gouvernementales appuyées par des milices chiites tentent de lancer une contre-offensive après la capture de la ville-clé de Ramadi par les terroristes. En occupant le poste-frontière d'Al Walid quelque 72 heures après la prise de son pendant syrien, Al Tanaf, l'EI s'assure le contrôle de deux routes principales reliant l'immense province irakienne d'Al Anbar à la Syrie. Cette dernière victoire survient une semaine après la prise de Ramadi et quelques jours après celle de Palmyre, historique cité syrienne inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. - Sud-Soudan : L'Union africaine (UA) a demandé aux Nations unies d'imposer des sanctions économiques et un embargo sur les armes aux belligérants du conflit au Soudan du Sud depuis un an et demi. «Le peuple du Soudan du Sud est déjà dévasté par la guerre», affirme un communiqué du Conseil de paix et sécurité de l'UA publié dans la nuit de samedi à dimanche, estimant que «l'escalade menace cette jeune nation de conséquences irréversibles». L'UA a par ailleurs demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de «désigner des personnes physiques et des entités» auxquelles imposer des sanctions et l'«imposition immédiate d'un embargo sur les armes». - Russie : Le président russe, Vladimir Poutine, a promulgué samedi une loi qui permet aux autorités d'interdire les organisations étrangères installées en Russie considérées comme «indésirables» par l'Etat. Le texte, voté par les deux Chambres du Parlement et promulgué en moins d'une semaine, «prévoit que l'activité d'une organisation non gouvernementale étrangère ou internationale, représentant une menace aux fondements constitutionnels de la Fédération de Russie, la capacité de défense du pays ou la sécurité du gouvernement, puisse être reconnue indésirable», a rappelé le Kremlin dans un communiqué.