Depuis l'annonce officielle des listes des candidats retenus pour les 139 postes d'enseignants, la contestation ne cesse d'enfler à Souk-Ahras. Lettres de doléances, appel aux rassemblements via facebook, demandes d'audience au premier responsable du secteur, échauffourées avec les responsables et une tentative de suicide à l'intérieur même du siège de la direction de l'éducation. L'auteur de cet acte désespéré, en l'occurrence Chaouch Yacine, nous livre ici, ses impressions : «Nous sommes devant un engrenage infernal composé d'éléments véreux de la direction de l'éducation placés sous les ordres de deux inspecteurs des services de la fonction publique, d'où l'impossibilité d'organiser un concours dans la transparence et l'équité(…) je suis victime d'une dissimulation criminelle d'une partie de mon dossier qui m'aurait hissé au premier rang des candidats reçus. Or, le chef de service des examens qui est de connivence avec l'instance de contrôle a, comme à l'accoutumée, usé de tous les moyens pour partager les postes avec les services de la fonction publique et j'assume mes dires devant tous les responsables». La disparition des attestations pour les candidats lésés est un phénomène révélé par des dizaines d'autres mécontents. Des attestations de complaisance ont été, par ailleurs, délivrées aux personnes reçues avec des complicités certaines des directeurs d'établissements et d'autres structures pédagogiques implantées à travers la wilaya pour favoriser les uns sans les autres. G.Nour-El-Houda a fait hier une révélation fracassante : «J'ai été approchée par une tierce personne qui m'a conseillée d'offrir une somme d'argent à un chef de service exerçant à la direction de l'éducation». Les documents officiels de son curriculum vitae dans une main et le barème officiel dans une autre, elle a prouvé le bien fondé de sa protestation. En effet sa note s'élèverait à 18/20 à en juger le barème présenté. Nous avons tenté de prendra attache avec le premier responsable du secteur. Lequel a été déclaré absent. Idem pour Neched Mourad le chef de service des examens par intérim. Mardi, des dizaines d'enseignants recrutés l'année passée sont venus s'enquérir de leurs arriérés qui restent impayés. Pis encore, l'ensemble de la corporation n'a pas encore perçu le salaire du mois de juillet et ce contrairement aux mois précédents. Un responsable du service concerné, rencontré sur les lieux a déclaré que le problème sera résolu dans les prochaines quarante huit heures. Le corps enseignant d'au moins trois écoles primaires du chef lieu de la wilaya et un CEM relevant de la commune de Zaârouria a adressé des doléances collectives pour dépassements multiples dont le harcèlement sexuel sans jamais recevoir de réponse de la part du premier responsable de l'éducation. Les syndicats destinataires de toutes ces doléances comptent en aviser la tutelle, selon des sources syndicales.