Les occupants des logements sociaux locatifs de l'Office de promotion et gestion immobilière (OPGI) sont en colère et le font savoir haut et fort. Plusieurs d'entre eux ont pris attache avec notre quotidien pour exprimer leur grogne au sujet du refus de l'OPGI de régulariser la situation juridique de leurs habitations en location depuis les années 1990. Les occupants de ces habitations ont obtenu, pourtant, d'après les documents en leur possession, les désistements nécessaires de leurs employeurs respectifs (Santé, Education et administrations publiques). Mais l'établissement des contrats de location en leurs noms demeure bloqué par l'OPGI qui s'appuie sur une simple note n°33815V du 09 février 2009 du ministère de l'Habitat et de la Construction, affirment-ils. Or, le décret 14-19 du 02 avril 2014, suivi par une instruction d'application du ministère des Finances destinée aux OPGI, libère effectivement à la vente ces logements sociaux attribués avant 2004. La régularisation préalable de ces logements sociaux par l'office permettra aux intéressés de déposer les dossiers d'acquisition légale auprès de la commission de daïra en charge de la cession des biens immobiliers de l'Etat. Pourtant, ajoutent-ils, l'OPGI a procédé à la vérification et au contrôle nécessaire des inscriptions au niveau du fichier national des postulants. Ces derniers imputent ce blocage à la bureaucratie. Ils s'interrogent aussi sur le sort réservé aux habitations qu'ils occupent depuis plus de deux décennies et sur le silence des pouvoirs publics qui, pourtant, encouragent l'acquisition des logements sociaux dans le cadre réglementaire.