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La totale tyrannie
48e festival national du théâtre amateur de Mostaganem
Publié dans El Watan le 02 - 09 - 2015

Clonage Caligula, la nouvelle pièce de Kamel Attouche, d'après le texte d'Albert Camus, évoque la tyrannie absolue.
Débat houleux lundi après-midi à la salle rouge de la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki de Mostaganem autour de la pièce Clonage Caligula de Kamel Attouche de l'Association Nadi El Ibdaa El Adabi Oua El Fikri de Larbâa (Blida).
Pièce présentée à l'occasion du 48e Festival national du théâtre amateur qui sera clôturé ce soir. Le metteur en scène et certains de ses comédiens débutants n'ont pas apprécié que les présents leur fassent des observations sur le spectacle construit à partir de l'œuvre d'Albert Camus.
Kamel Attouche s'est curieusement attaqué aux metteurs en scène Rabie Guechi et Tounes Aït Ali et à d'autres intervenants.
Le choix de la langue française a suscité le débat. «C'est pour garder l'âme du texte et ne pas trahir le sens en faisant une traduction», a expliqué Kamel Attouche.
Pourquoi ne pas jouer Tchekhov en russe ou Beckett en anglais ? Et quel est donc l'intérêt de l'adaptation ? Pas de réponse. La mauvaise diction et les fausses intonations des comédiens ont également été soulignées par les présents. «Ce n'est pas notre langue», a tenté d'expliquer un comédien oubliant que la maîtrise de la diction est d'abord une question technique indispensable au théâtre.
«Le texte n'est qu'un support et la langue n'est pas grand-chose», a repris le metteur en scène. Le quatrième mur a été à plusieurs fois brisé lors du spectacle.
Caligula (Anis Saïdoun) est allé se mettre parmi le public comme pour l'impliquer. Les tyrans sont donc partout. Vraiment ? «Nous voulions dire au public que vous êtes intégrés avec nous et que vous sentez également notre souffrance. Nous faisons du théâtre d'Artaud, le théâtre de la cruauté», a souligné le metteur en scène.
Or, sur scène, le théâtre de la cruauté d'Antonin Artaud n'était pas présent. Même la valeur absurde du texte dénonciateur de Camus (écrit lors de la deuxième guerre mondiale à partir de 1937) a été ignoré par le metteur en scène qui met en avant l'idée de «l'intertexualité» comme pour tout justifier.
Le complot des proches de Caligula, devenu tyran après une courte période d'amour de son peuple, n'est pas suffisamment mis en valeur malgré son importance dans la pièce. Autant que la folie et le rejet des autres hommes qui ont mené l'Empereur romain à sa perte. Les personnages de Cherea et de Scipion ne sont pas assez construits, ne communiquant aucune émotion.
Le metteur en scène a choisi une scénographie particulière avec des éléments de décor mouvants mais lourds. Des éléments qui ont parfois entravé l'action scénique des comédiens. Des images vidéo supportaient le propos voulu par le concepteur du spectacle.
La destruction finale, suggérée par des clichés sur une explosion atomique est, pour Kamel Attouche, l'aboutissement logique de la totale tyrannie que Caligula représentait.
Les tenues oranges de certains comédiens peuvent rappeler les prisonniers du camp de Guantanamo ou les captifs du groupe terroriste Daech. Un regard contemporain ? Il est évident que Kamel Attouche a des idées intéressantes dites ou montrées dans un certain cafouillage.
Ce qu'il appelle «la scénographie graphique» n'a pas apporté grand-chose à un spectacle qui a débuté avec une fastidieuse introduction. La musique, utilisée souvent pour forcer l'émotion, a écrasé la voix des comédiens.
«La musique qui gêne fait partie du spectacle. La musique est en conflit avec les dialogues...», a relevé Kamel Attouche. Les images parfois floues projetées sur scène font, selon lui, partie du spectacle. «Je ne donne pas tout au spectateur. Je le laisse imaginer. Et je ne vais pas tout expliquer.
J'aime le théâtre universel et les tragédies. J'ai déjà monté Hamlet de Shakespeare, Al mouat oua el hob de Toufik El Hakim et d'autres. Je travaille sur ce texte de Camus depuis six ans. J'ai réduit le temps initial de la pièce et j'ai éliminé plusieurs personnages, n'en retenant que sept.
J'ai changé aussi le sexe des personnages. J'ai joué sur la sémiologie aussi puisque le texte de Camus évoque aussi l'inceste. La chorégraphie non synchronisée est un choix.
Du chaos j'ai créé l'ordre J'ai beaucoup souffert pour faire ce spectacle. Notre pièce est une réussie. Bravo pour nous ! Il n'est pas donné à tout le monde de monter Caligula sur scène.
Celui qui ne connaît pas Artaud ne peut pas comprendre ce que je fais. Lisez Artaud», a soutenu le metteur en scène suscitant une vague d'indignation lors du débat. Certains intervenants ont reproché à Kamel Attouche de manquer de modestie et d'engager ses jeunes comédiens sur une mauvaise voie.
La pièce Clonage Caligula sera présentée à la mi-septembre 2015 dans un festival au Canada.


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