La comédienne Nesrine Belhadj a réussi mercredi soir, si l'on en juge par l'applaudimètre, son comeback sur les planches de la Maison de la culture de Sétif avec son one woman show «Tayouche el kiassa», interprété dans le cadre du 3ème festival du monologue, El Fouara show. Le spectacle qu'elle a elle-même écrit et mis en scène, raconte les mésaventures de Tayoucha, une SDF devenue «kiassa» (masseuse) dans un bain maure durant les heures dévolues aux femmes. Le bain maure (hammam) qui constitue comme chacun sait le lieu de prédilection de tous les commérages et qui offre l'occasion à l'artiste de faire étalage, par l'entremise de «Tayoucha», de son humour et d'une verve très appréciée du public. Eclats de rire et tonnerres d'applaudissements ont ponctué chacune des réparties de Nesrine Belhadj dont le talent n'a d'égal que le bagout qu'elle a sciemment transformé en une sorte «d'incontinence verbale» qui a mis à rude épreuve les zygomatiques des spectateurs, tout aussi séduits par les mimiques de l'artiste, sa gestuelle, sa dégaine et la façon de porter des costumes qu'elle change à la vitesse «grand V» au gré des péripéties de son monologue. Nesrine Belhadj, diplômée de l'Institut supérieur des métiers des arts, du spectacle et de l'audiovisuel, avait connu un succès retentissant avec son premier spectacle intitulé «Fatma», écrit par le regretté M'hamed Benguettaf et mis en scène par Sakina Mekkiou (Sonia).
