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Hadjis algériens : La détresse des familles
Le manque de communication renforce leur angoisse
Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2015

La liste des hadjis algériens disparus suite à la bousculade de Mina n'est toujours pas close. Leurs familles ne cessent de déplorer la longue attente et le stress qu'elle engendre. A leur chagrin, s'ajoute le sentiment d'abandon, et de nombreuses familles ont eu la mauvaise nouvelle de leur proche à travers des ressortissants algériens en Arabie Saoudite. L'annonce brutale des morts a rendu le deuil difficile. Si le retard qu'accuse l'identification des morts ou des blessés n'est pas du ressort des autorités algériennes, l'installation d'une cellule de crise pour la prise en charge psychologique de leurs familles restées en Algérie est nécessaire afin d'atténuer un tant soit peu leur tristesse.
Après dix jours d'attente dans l'angoisse, la nouvelle tombe comme un couperet sur la famille Draou d'Oran, ayant perdu tout contact avec leur père à La Mecque depuis la bousculade de Mina. «C'est durant la journée de dimanche dernier, que nous avons eu la nouvelle de la mort de notre père», déclare Elias Draou, fils du défunt. C'est grâce aux ressortissants algériens en Arabie Saoudite qui se sont portés volontaires que la famille Draou a eu la trace de son père Ali. Outré par le manque d'informations et de prise en charge des proches des hadjis disparus M. Draou dénonce "le retard qu'accuse l'identification des hadjis morts et des blessés au niveau des hôpitaux saoudiens".
M. Draou dénonce également «l'absence de communication des autorités publiques» qui, d'après lui, «ne se soucient guère du stress interminable dans lequel sont plongées les familles depuis le jour de l'Aïd». «L'agence de voyage n'est même pas au courant de la disparition de mon père », déplore Ilias Draou. Encore moins la délégation algérienne à La Mecque qui, d'après notre interlocuteur, n'a pas daigné répondre à ses appels. «J'ai pris contact par téléphone avec l'hôtel et l'hôpital, mais à chaque fois, je tombe sur un répondeur», précise-t-il. Le sort des autres familles ayant des parents disparus ne diffère pas de celui de la famille Draou.
A l'attente angoissée, s'ajoute l'absence de vis-à-vis du côté des autorités. Le seul salut pour ces familles demeure la page Facebook dédiée aux disparus algériens au hadj. Sur cette page des photos des hadjis, leurs noms et certaines de leurs indications ont été postées par leurs familles respectives. D'un autre côté, des ressortissants et des Algériens qui se trouvent en Arabie Saoudite postent des photos des hadjis défigurés, des vidéos de ceux qui sont dans les hôpitaux dans une situation lamentable demandant un maximum de partage afin de permettre à leur famille de les reconnaître. Tandis que la communication officielle se fait au compte-gouttes.
C'est grâce toujours aux hommes et aux femmes de bonne volonté que la famille Bousta a retrouvé la trace de sa mère âgée de 70 ans morte dans la bousculade. «Ce sont les Algériens installés en Arabie Saoudite et les Tunisiens qui nous ont aidés à retrouver notre mère», déclare le fils du hadji Abdelkader Bousta, qui était porté disparu jusqu'à la journée du lundi 5 octobre. La famille reste dans l'incertitude. «J'ai tenté de joindre par téléphone l'ambassade d'Algérie en Arabie Saoudite, mais personne ne répond», regrette M. Bousta avant de s'emporter : «L'Egypte a pu identifier ses hadjis disparus malgré le fait que leur nombre est trois ou quatre fois supérieur à celui des hadjis algériens disparus.
L'Algérie est incapable de retrouver la trace d'une cinquantaine de ses hadjis.» Même son de cloche du côté de la famille du hadji Abdelkader Ben Azza, originaire de Tlemcen. «La période d'attente est très difficile à supporter», soutient son fils. Sur les sites des institutions chargées de gérer cette crise (le ministère des Affaires religieuses, ministère des Affaires étrangères, l'Office national du hadj et de la omra et le consulat d'Algérie à Djeddah), aucune information n'est disponible. Rien n'indique que de nombreuses familles algériennes vivent un drame.
Contacté par nos soins, un responsable de l'Office national du hadj et de la omra (ONHO) qui a préféré garder l'anonymat souligne que deux numéros verts ont été mis à la disposition des familles des victimes, l'un au niveau de l'Office, l'autre en Arabie Saoudite, auprès de la délégation. «On répond selon nos moyens et la disponibilité des informations», assure-t-il. Ce responsable précise que la crise est gérée directement par le ministère des Affaires étrangères. Quant à la communication, c'est le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs qui s'en occupe. Et de poursuivre : «Les gens sont en train de travailler jour et nuit, mais les conditions sont très difficiles.
La même source déplore le non-respect des directives de l'Office par certains hadjis. Ainsi, un bracelet hermétique portant le drapeau algérien, le sigle de l'Office et le numéro du passeport du hadji a été mis à la disposition de chaque pèlerin. «Nous leur avons expliqué lors des cycles de formation l'utilité de ce bracelet, mais malheureusement certains hadjis ne l'ont pas porté. Ce qui a compliqué leur identification», regrette-t-il. Ce bracelet permet de reconnaître la personne même défigurée ou en état de décomposition avancée.


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