Des dizaines de travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain de Souk-Ahras (Etussa) ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l'entreprise pour réclamer l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire élective de leur section syndicale. Une revendication non satisfaite pour des raisons truffées de non-dits, estiment les protestataires, qui ont arboré des banderoles sur lesquelles ils insistent sur la légitimité du choix de leurs représentants. «Nous vous informons que vu les entraves multiples dressées à l'encontre des travailleurs de notre entreprise par les instances de l'UGTA, nous nous voyons dans l'obligation d'organiser un mouvement de protestation à compter du 6/12/2015», lit-on dans une correspondance dont une copie a été remise à El Watan. Joints par téléphone, deux représentants des contestataires ont brossé un tableau sombre des rapports des employés de l'Etussa avec leur représentant syndical, ainsi que les structures locales du syndicat de Sidi Saïd. Contacté par le journal, le directeur de l'éntreprise, en l'occurrence Noureddine Gheraïbia, a déclaré: «Je considère que ce mouvement n'a pas lieu d'être du moment que nous avons tenu compte de leur première correspondance où les travailleurs demandent le renouvellement de leur section. L'Union locale de l'UGTA n'a pas refusé, je présume, la tenue de l'AG élective (...) ceci dit, il est utile de rappeler que cette revendication est purement syndico-syndicale et que toute doléance du genre ou un quelconque mouvement de protestation doit légalement être adressé à l'instance concernée, à savoir l'UGTA (...) l'administration se charge quant-à elle de préparer les conditions favorables à l'opération élective.» Des cadres des unions locale et wilayale ont pointé un doigt accusateur à l'adresse du responsable de l'organique de l'Union de wilaya, qui n'en est pas à sa première frasque. «Nous avons des démissions collectives dans les secteurs de la formation professionnelle, à l'université, l'éducation, le secteur industriel... à cause d'une série de comportements néfastes et des agissements fort préjudiciables pour l'organisation (...) nous venons d'être assignés en justice par la direction des travaux publics à cause d'une affaire de faux et usage de faux dont il est l'auteur», a déclaré un responsable de l'Union locale sous le sceau de l'anonymat. Un autre responsable imputera cet état de fait à l'implication d'un responsable régional de l'UGTA.