L'APC du chef-lieu de la wilaya vient d'entreprendre une vaste opération de valorisation de son patrimoine immobilier, constitué de centaines de locaux commerciaux, marchés hebdomadaires, abattoirs, salles de spectacles, cafétérias, parkings, parcs et jardins de loisirs, jusqu'aux crèches pour enfants. Si pour l'heure le parc de loisirs a été bien négocié, tout autant que la cafétéria située au cœur de la ville, d'autres biens le seront très prochainement. Des cahiers des charges ont été élaborés et des procédures liées à leur octroi ont été lancées, a-t-on appris. Au-delà de cette gestion économique de la chose publique, désormais plus en rapport avec la politique d'austérité qui pointe, la rationalisation des dépenses devrait rimer avec des approches visant à «aller chercher de l'argent là où il se niche», dira Bekheira Larbi, SG de l'APC. S'appuyant sur un sommier de consistance non encore achevé par un bureau d'études local, «l'assemblée est décidée à mettre de l'ordre», annonce-t-on dans les couloirs de l'Hôtel de Ville. «Cela passe par le recensement et la localisation des biens, nombreux, de la collectivité», dira le maire, Rabah Boutheldja. «Il est vrai que la tenue du sommier de consistance et du registre d'inventaire revêtent un caractère obligatoire, mais les prix des locations pratiqués par la commune sont dérisoires et n'ont pas connu, dans la majorité des cas, de revalorisations depuis des lustres, reconnaît notre interlocuteur, et l'exploitation judicieuse de ce patrimoine va générer d'importantes rentrées financières à notre commune». «Actuellement, fait savoir le maire, nous nous attelons à revoir certains contrats du fait des tarifs locatifs dérisoires». Cela passe par la réactualisation de la base de données, mais aussi par des opérations d'aménagement. «Notre approche, ajoute-t-il, bien qu'elle vise à renflouer la caisse, est mue par une volonté d'inscrire nos actions dans le cadre des lois en vigueur et, constatant que beaucoup de ceux qui occupent des biens communaux n'honorent pas leurs loyers, on a commencé par l'envoi de mises en demeure avant de passer à l'expulsion». Sont considérés comme biens communaux, les biens immeubles non encore affectés, acquis ou réalisés par la commune sur ses fonds propres, les immeubles et locaux à usage professionnel, commercial ou artisanal dont la propriété a été transférée à la commune, les logements d'astreinte et/ou de fonction dont la propriété a été transférée à la commune ou en voie de l'être, les biens déclassés du domaine public de la commune, les dons et legs, les biens provenant du domaine privé de l'Etat ou de la wilaya, cédés ou dévolus en toute propriété à la commune. La liste devrait encore s'allonger pour peu que certains équipements structurants en projet soient réalisés et si l'actualisation touche les loyers et espaces de publicité, entre autres.