La Protection civile demande aux citoyens d'appliquer les consignes de sécurité qui leur sont prodiguées tout au long de cette campagne de sensibilisation. Avec l'arrivée de la saison estivale, la Protection civile mène une campagne de sensibilisation à l'endroit des citoyens pour les mettre en garde contre les dangers qui les guettent à tout moment, que ce soit sur les routes, en mer, en forêt et même à domicile. Pour cette campagne de sensibilisation qui durera toute une semaine, la direction générale de la Protection civile de la capitale a choisi d'exposer son arsenal de lutte contre les accidents en tout genre au centre culturel Mustapha Kateb, sis à la place Maurice Audin, en face de la Fac centrale. Ce point stratégique au centre d'Alger à permis à la Protection civile de recevoir beaucoup de visiteurs, ainsi que des convives. «Je faisais du shopping avec mes amis quand j'ai vu les motos de la Protection civile ainsi qu'une banderole à l'entrée du centre culturel Mustapha Kateb ; on a voulu voir voir de plus près de quoi il s'agissait et on a été agréablement surpris par l'exposition», reconnaît Djamel, un jeune universitaire. A l'intérieur du centre culturel, la Protection civile a tout mis en œuvre pour faire de cette campagne une réussite. Des dizaines de tables ont été installées en cercle avec tous les équipements de secours et d'intervention qu'utilisent les sapeurs-pompiers en cas d'accident sur terre ou en mer. Pour montrer comment sont utilisés ces équipements de dernière génération, des hommes et des femmes formés spécialement pour leur maniement sont présents pour orienter, répondre et faire découvrir dans les moindres détails leur mode d'utilisation. On a même constaté la présence d'enfants qui étaient tout admiratifs en découvrant les équipements de la Protection civile. Cette campagne de sensibilisation vise également à promouvoir la protection des forêts, et des agents forestiers prennent également part à cette semaine d'information pour expliquer leur mission au niveau des forêts de la wilaya d'Alger. Travail forestier On ne les voit que rarement, mais ils sont là. Un nombre restreint de forestiers travaillent dans «l'ombre» à longueur d'année pour protéger les 5000 hectares de verdure non encore envahis par le béton. Et c'est durant la période des grandes vacances d'été que le risque est le plus important. Nous avons rencontré Mme Ben Abbès Salima, représentante du département des forêts de la wilaya d'Alger. Elle nous a indiqué que les forestiers ont un programme rigoureux pour toute l'année. «On travaille également en collaboration avec la Protection civile, car à chaque intervention ces derniers sont avec nous. Mais je tiens à souligner que nous avons un programme établi au préalable» explique-t-elle. «Nous avons un plan de travail qui comporte plusieurs volets : l'administratif, la sensibilisation, ainsi que le dispositif de surveillance composé de nombreux postes de vigie ; nous avons également des brigades mobiles de première intervention», nous a-t-elle informé. Notre interlocutrice nous apprend que pour la wilaya d'Alger, les points les plus sensibles sont le massif forestier de Baïnem, la forêt de Bouchaoui ainsi que le parc zoologique de Ben Aknoun, et aussi étonnant que cela puisse paraître, ce serait le lieu le plus ravagé par les flammes. Mme Ben Abbès a également levé le voile sur la forêt de Baïnem qui est devenue un lieu récréatif, ce qui est une bonne chose pour la population d'Alger. «Même si la forêt de Baïnem est devenue un endroit de plaisance et de détente apprécié par les citoyens, il n'en demeure pas moins que le danger est présent et la préservation de la flore est cruciale si on veut éviter des risques d'incendie», prévient-elle. La représentante des forestiers soulève un point important : «Même si nous travaillons avec passion, nous ne sommes pas assez nombreux pour maintenir un niveau de vigilance maximum.» «Avec les nombreuses campagnes de sensibilisation que nous menons dans les écoles, avec les scouts, on constate que le message passe bien. Sur le terrain, par contre, on est face à une tout autre réalité : les gens continuent à jeter leurs détritus et à dégrader les domaines forestiers sans se soucier des conséquences que cela peut induire sur l'écosystème», conclut Mme Ben Abbès. La dangerosité de la mer L'Institut national de la pêche et de l'aquaculture est spécialisé dans la formation des cadres de l'Etat, des capitaines de navire, ainsi que des chefs mécaniciens aptes à travailler dans n'importe quelle condition. Au cours de leur formation, ces derniers reçoivent aussi un enseignement sur les gestes des premier secours. «Après leur formation théorique et pratique sur le fonctionnement d'un travail d'équipe à bord d'un navire spécialisé dans la pêche au thon, nous imposons beaucoup de rigueur concernant l'apprentissage des techniques de secours et les capitaines que nous formons reçoivent également une formation afin de pouvoir diagnostiquer les blessures rapidement. A la fin de leur formation, ils reçoivent des attestations de succès», nous informe le capitaine Harim Nouredine. Par ailleurs, au cours de cette mêmecampagne de sensibilisation, la Protection civile a exposé ses équipements de lutte qu'elle mène chaque été pour sauver des milliers de vies sur le littoral algérois, soit 70 plages sécurisées et ouvertes au grand public. Les agents de la Protection civile restent vigilants et sur le qui-vive. Ainsi, des tenues de plongée, des gilets de sauvetage pour les baigneurs en détresse sont exposés, ce qui a immédiatement attiré les visiteurs. Un jeune père de famille nous a accosté pour confirmer que la Protection civile est à l'affût de la moindre alerte : «L'année passée, quand je conduisais mes enfants à la plage, j'observais les sapeurs-pompiers en haut de leurs miradors surveillant les plaisanciers et je trouve que leur profession est noble.» Son jeune enfant s'invite dans la discussion et déclare : «Je voudrai être pompier quand je serai grand !» Pour ce qui est du sauvetage de la noyade qui survient souvent durant l'été, la Protection civile a exposé un bateau pneumatique afin de démontrer le potentiel et les moyens qu'elle met en œuvre pour sauver des vies. La capitaine Saïdj, chargé de la communication, a expliqué que des pompiers seront déployés dès le début de la saison estivale à travers les 70 plages de la capitale et leur journée de travail débute dès 8h pour s'achever à 19h. Il insiste pour inviter les citoyens à s'orienter vers des plages surveillées. Route, accident et mort Le début de la saison estivale rime aussi avec départs en congé et le mois sacré qui approche à grands pas. La Protection civile craint une hécatombe et une hausse vertigineuse du nombre de morts sur les routes. En conséquence, le capitaine Saïdj a tenu à faire passer un message pressant pour que tout automobiliste puisse prendre conscience des dangers qui le guettent ainsi que des risques qu'il fait prendre aux autres usagers de la route. «Notre mission est de sensibiliser le mieux possible le citoyen pour contribuer à la diminution de ces accidents et c'est le conducteur lui-même qui doit prendre des dispositions à même d'assurer sa sécurité. La vitesse au volant provoque de nombreux accidents ! De ce fait, j'insiste pour que le conducteur ou la conductrice respecte le code de la route et les usagers, car sur l'autoroute il y a des centaines de véhicules qui circulent à vive allure ; le respect des distances de sécurité ainsi que de la limitation de vitesse doivent être de rigueur, et ce, pour éviter les accidents», conseille notre interlocuteur «Je demande également au citoyen de nous aider à réduire l'hécatombe sur nos routes, car le facteur humain est la cause principale des accidents de la circulation. Il faut que les citoyens prennent conscience que la conduite n'est pas un jeu, car la vie de tout un chacun est précieuse et un accident de la route peut détruire une famille, voire plusieurs», insiste le capitaine. Tout récemment, la nuit de mardi à mercredi a été meurtrière sur les routes de la capitale. Le dernier bilan fait état de trois morts en l'espace d'une heure. Sur la rocade sud, non loin de l'embouchure qui mène à Birkhadem, un homme de 60 ans a été fauché par un véhicule à 22h, il a perdu la vie sur les lieux du sinistre. Un second accident a eu lieu sur l'autoroute de l'aéroport aux abords du ministère du Commerce, un scooter avec deux passagers a été heurté violemment par un semi-remorque. Bilan de l'accident : deux morts et trois familles endeuillées.
