Une volonté politique forte qui s'inscrit dans la durée» est nécessaire, selon Francis Perrin, pour mener à bien l'ambitieux programme de transition énergétique adopté par le gouvernement algérien. Une condition que l'expert associe par ailleurs à la nécessaire implantation d'une industrie locale dédiée au renouvelable, mais aussi à l'application de la vérité des prix pour inciter les investisseurs à s'engouffrer dans le créneau. Francis Perrin, qui s'exprimait dans le cadre du tout nouveau Club Energia du FCE, estime que l'application du programme des énergies renouvelables (ENR) permettra au pays de diversifier son partenariat étranger et de favoriser l'émergence d'une multitude d'acteurs privés qui contribueront à l'accélération du programme ambitieux du gouvernement. La participation du privé à l'émergence d'une industrie liée aux ENR était justement au centre des discussions des industriels et experts réunis par le FCE, dimanche à Alger, autour de la question de l'avenir énergétique de l'Algérie. L'intérêt était perceptible notamment pour le photovoltaïque qui, selon certains experts, offre l'avantage d'une technologie peu chère et disponible qu'il faut adapter au contexte national. C'est notamment l'avis de Mouloud Bakli, responsable à l'international chez Air Liquide, qui affirme ainsi que l'Algérie a «une opportunité incroyable» à saisir, préconisant l'adoption d'une démarche basée sur le photovoltaïque qui a permis l'émergence d'une industrie performante et peu coûteuse dans de nombreux pays, tels le Maroc ou le Qatar. En introduction, Brahim Benabdeslem, vice-président du FCE, a souligné que le programme colossal mis en œuvre par le gouvernement représente «un véritable défi pour l'entreprise privée qui doit savoir saisir l'opportunité qui s'offre à elle».