à Souk Ahras les incidents se suivent et se ressemblent à la SNTF et les tentatives de redressement de la situation demeurent au stade des vœux pieux. La rentabilité, la performance et la rationalisation des dépenses sont autant de principes occultés par les décideurs parmi ceux qui excellent dans les jeux d'équilibre et les rapports de bonne santé. Des cadres de la société ont pris attache avec El Watan pour signaler des pertes matérielles considérables causées par un accident entre la gare du chef-lieu de la wilaya et celle des Tuileries. Une locomotive aurait déraillé et détruit des ouvrages des chemins de fer au niveau de l'axe ferroviaire cité plus haut. «Le manque d'entretien et la maintenance défaillante ont été à l'origine d'un autre déraillement survenu il y a une semaine de cela (…) en plus des rails carrément démembrés et qui nécessitent l'attribution d'un marché pour leur réhabilitation, le trafic ferroviaire notamment le transport des marchandises en est affecté», a déploré l'un d'eux. Du coup ce sont des kilomètres de rails totalement endommagés qui seront pris à la charge de la SNTF, tout comme les salaires et autres chapitres du volet social. Les mêmes interlocuteurs ont mis en relief d'autres dysfonctionnements liés à une gestion approximative du secteur. Il s'agit, entre autres, de l'absence d'initiative et de suivi en matière de rentabilisation du transport des voyageurs, du gaspillage tous azimuts, des opérations de recrutement entachées d'irrégularités, d'une volonté délibérée à se décharger graduellement du transport du minerai et des lacunes dans la gestion technique et celle des ressources humaines. Une récente opération de recrutement formation de 20 retraités à été citée, à titre illustratif, par nos interlocuteurs. «En l'absence d'une relève fiable au sein des différentes filiales de la SNTF, celle-ci a encore une fois fait appel à des retraités pour assurer le fonctionnement de ses services. Il en est ainsi des mécaniciens, des chefs de train et des conducteurs, rappelés à leurs postes pour manque de personnel qualifié (…) la présence de ces derniers serait conçue comme un plus pour l'entreprise dans la mesure où il assureraient le rôle d'encadreurs pour les futures recrues», a expliqué le deuxième interlocuteur.