De janvier à septembre 2016, les prix à la consommation ont grimpé de 5,6%, en comparaison à la même période de 2015, selon la dernière évaluation des tendances inflaionnistes, publiée hier par l'Office national des statistiques (ONS). Durant les neuf premiers mois de l'année en cours, indiquent ainsi les données de l'ONS, cité par l'Aps, la croissance nationale des prix à la consommation a été quasi-générale, les plus fortes hausses ayant touché notamment les transports, communications, habillement et chaussures. En variation annuelle, la hausse des prix en septembre dernier, par rapport au même mois de 2015, a été de l'ordre de 4,68%, les transports et communications ayant augmenté de 13,7%, l'habillement et chaussures de 10,3%, les produits de santé et d'hygiène corporelle de 8,7%, le logement et charges de 6,06% et, enfin, l'alimentation et les boissons non alcoolisées de 0,67%. Aussi, selon le même Office, seuls les prix du groupe éducation, culture et loisirs ont connu un recul de 3,8% sur la période considérée, tandis que ceux des autres catégories de biens de consommation ont entamé une nouvelle spirale haussière, sans doute appelée à s'aggraver davantage avec les hausses attendues de certaines taxes à partir de janvier prochain. De fait, tel qu'approuvé début octobre courant en Conseil des ministres, le projet de loi de finances 2017 induit de nombreux ajustements de taxes et impôts qui ne manqueront pas de tirer les prix significativement à la hausse et de générer en même temps un certain effet d'entraînement sur les prix de la majorité des services et biens de consommation courante. C'est le cas notamment de la disposition prévoyant un relèvement de deux points de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), applicable pratiquement à tous les biens et services, et dont les taux pleins et réduits devraient ainsi été rehaussés respectivement de 17 à 19% et de 7 à 9% à compter de l'année prochaine. Un relèvement dicté par le contexte actuel de crise financière, mais qui ne manquera pas d'alimenter davantage l'inflation, dont le taux, rappelle-t-on, s'établissait déjà à 4,8% durant l'année écoulée.