L'année 2016 aura été celle des changements à la tête de plusieurs organismes et structures publics à Souk Ahras. Le cas de la Société de distribution du gaz et de l'électricité (SDE), une SPA dont la gestion fort contestée ne pouvait laisser cois les responsables de Sonelgaz ni les autorités locales, gênées par la multiplication des pannes non justifiées et les protestations. C'est donc Abdessamad Rachid qui remplace Boulekram Farid à la tête de la direction. Le secteur de la jeunesse et des sports vient de connaître, à son tour, son nouveau responsable, en l'occurrence Abdelbasset Aoun, installé avant-hier en remplacement de Abderrahmane Ahmidani, muté au même poste à El Oued. Ce dernier, qui est resté à la tête du secteur durant neuf longues années, a légué à son successeur une situation peu reluisante. Des clubs sportifs rongés par le clanisme, l'affairisme et la course pour le lucre. Des associations fantoches et autres instaurées en guise de justificatifs pour les dons et subsides. Des maisons de jeunes, des terrains et un dojo réalisés à coups de milliards et restés à ce jour sans vie. Et autant d'autres défaillances que le nouveau responsable aura à gérer. Le départ de A. Merrakchi pour occuper d'autres fonctions relevant du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et l'arrivée de M. Hamidi, suivie d'une opération au bistouri au sein de cette même structure dont la gestion était dominée par un inamovible chef de service, vient de donner des résultats probants, notamment avec la mutation de ce dernier à une autre wilaya dans le même poste. Idem pour l'inspection du travail, où un responsable fraîchement installé a déjà sonné le glas pour trois longues années d'immobilisme et d'hibernation. A l'Algérienne des eaux, par contre, la promotion méritée de Mohamed Kouache, l'ex-directeur est expliquée chez ses collègues par une bonne implication dans la gestion. C'est donc sans grabuge que le nouveau directeur de l'ADE, en l'occurrence Fatsah Tabet, occupera ses fonctions, avec comme unique appréhension un syndicat géré à distance. Dans le secteur de la santé, la vacance du poste de directeur de la santé et de la population, qui aura duré plus de neuf mois, et le départ de Benkhelifa Khaled dans des conditions non encore élucidées, laisse libre cours aux supputations les plus insolites. De quoi ramener certains observateurs locaux à apposer encore une fois le curriculum vitae, la qualité de la gestion et les performances (si existantes) chez des membres de l'exécutif et autres gestionnaires d'organismes publics aux fins de comparer les uns aux autres et en tirer des conclusions. Il en est ainsi malheureusement dans les collectivités, où des maires cumulent plus de 13 poursuites judiciaires des plus préjudiciables pour la société, restées à ce jour sans condamnation et d'autres tenus pour responsables même de la pluie quand elle refuse d'être abondante.