Des sources concordantes au sein de l'APC de Souk Ahras estiment à plus de 400 MDA (million) le montant global du nouveau siège de l'hôtel de ville, sis au boulevard Mohamed Messaâdia. Le projet qui remonte à plus de quinze longues années — même si une récente poussée a été réalisée par l'actuel wali — est témoin d'une gestion hasardeuse des marchés publics, donne une idée, on ne peut plus claire, sur l'absence de frugalité en temps d'abondance et condamne, sans appel, ses initiateurs rien que pour la durée passée à radoter et pérorer sur le choix des exécutants. «Une résiliation décidée de manière unilatérale par l'exécutif communal pour des raisons peu objectives, sinon mues d'arrières pensées et de visées personnelles fait déjà l'objet d'une poursuite judiciaire de la part de l'entreprise qui s'en est sentie victime», a déclaré l'une des sources au fait de ce dossier. Et d'étayer que cette dernière qui avait établi un devis conforme à l'équation prix-qualité n'a, à aucun moment, frôlé les dépenses consenties auprès d'autres entreprises. En période de vaches maigres, la finition patauge et les alibis sont improvisés au nombre des jours de l'année. Critiqué aussi pour son implantation et l'orientation de son portail principal qui donnent sur la route nationale n° 16, ledit siège sera un point idéal pour d'éventuels protestataires qui pourront, du coup, paralyser la circulation routière en cas d'émeutes. «L'APC qui est une zone de turbulence par excellence, risque de par sa proximité du plus important axe routier de la ville, d'offrir un terrain propice pour la protestation, traduite souvent par le blocage des routes (…) nous gardons d'ailleurs des souvenirs amers des émeutes de la commune de Mechroha où les émeutiers partaient du siège de l'APC lui aussi donnant sur la RN16 pour barricader ensuite cette même route nationale et provoquaient de graves incidents», a déclaré un technicien de la commune du chef-lieu. L'actuel siège où l'étanchéité fait défaut et où les multiples opérations de réhabilitation n'ont jamais produit les effets escomptés serait prévu comme projet d'utilité publique, sauf que là aussi, l'improvisation et les mauvaises intentions risquent d'être au rendez-vous.