Dans une approche de modernisation, la Gendarmerie nationale veut aller vers le tout numérique. C'est ce qu'a annoncé, hier, le général Guir Badaoui, directeur de la télématique au commandement de cette institution, lors d'une conférence de presse, à l'occasion de la présentation du bilan annuel de cette direction pour l'année 2016. «Avec l'évolution de la technologie, du crime et des moyens de communication, la Gendarmerie nationale n'a pas de choix sauf se développer et être à jour avec cette évolution rapide. Démarrant de cette réalité, la gendarmerie s'est lancée dans une démarche numérique interne et externe. Pour ce qui est de la relation entre la Gendarmerie nationale et le citoyen, plusieurs outils sont déjà mis en place, afin de faciliter la mission des gendarmes dans la protection des biens et des personnes et l'instauration d'une meilleure relation avec le citoyen, qui est notre associé dans la préservation de l'état de sécurité», explique le conférencier qui conforte ses propos par les bilans positifs de sa direction pour l'année 2016. Il a commencé avec le site Tariki, lancé en juillet 2016, qui a fait ses preuves avec 8,8 millions de consultations et 63,9 millions de requêtes, soit une moyenne de 40 930 consultations et plus de 297 000 requêtes par jour. Sur ces chiffres arrêtés le 19 du mois en cours, un pic de consultations a été enregistré durant la période du 14 au 21 janvier 2017 où les connexions au site ont atteint les 4 millions, ayant pour principal objectif de connaître la situation des routes en cette période de fortes chutes de neige. Dans ce sens, le général Guir Badaoui a annoncé la mise en ligne prochaine de l'application mobile de ce site. «Parce que nous voulons toucher le plus grand nombre de citoyens, cette application permettra l'accès à la situation du trafic routier même hors connexion et sera doté d'une fonctionnalité qu'est le GPS. Le citoyen pourra l'utiliser pour connaître l'itinéraire vers sa destination», ajoute-t-il. Durant la même période du bilan, quelque 921 pré-plaintes et 1785 renseignements ont été enregistrées sur le site internet «ppgn.mdn.dz». Cela a permis, selon ce même bilan, d'élucider plusieurs affaires et le démantèlement des réseaux de trafic et de consommation de drogues, notamment dans les cités à forte concentration. Pour le numéro vert 1055, plus ancien outil mis en place par la Gendarmerie nationale, quelque 1 308 015 appels effectués par les citoyens vers les 48 centres des opérations de la Gendarmerie nationale ont été recensés. «Cela nous a permis d'exécuter 55 175 interventions sur le terrain, résoudre 901 affaires grâce à l'arrestation des malfaiteurs en flagrant délit et le transfert de 47 538 appels vers les services compétents, à savoir la Protection civile, la Sûreté nationale, les services de santé et de Sonelgaz», poursuit le général qui annonce, par ailleurs, la présence de plusieurs autres outils aussi modernes. Ces derniers, encore dans une phase embryonnaire, seront dévoilés au fur et à mesure. Pour ce qui est du développement interne, la Gendarmerie nationale s'est investie dans le développement de solutions de mobilité, en utilisant des outils modernes permettant une connexion permanente du gendarme, à partir du terrain, avec les différentes banques de données de la police judiciaire, la sécurité routière et la sécurité publique. Une facilité qui permet au gendarme d'agir en temps réel sans attendre qu'il se déplace à son bureau. Cela s'ajoute à l'adaptation en continu des programmes de formation dispensés aux gendarmes, via l'introduction de nouveaux concepts et techniques d'investigation numériques réelles et/ou virtuelles.