La priorité sera donnée à l'irrigation des étendues agricoles au sud de la wilaya de Mila, après la réhabilitation du barrage de Grouz à Oued Athmania», a révélé le wali, Djamel Eddine Khenfar, lors d'une récente visite effectuée au site de cet ouvrage hydraulique. Construit dans les années 1980 pour alimenter la ville de Constantine en eau potable, le plan d'eau en question sera orienté, après le colmatage de la faille qui affectait sa digue depuis 2007, vers l'arrosage de plus de 3000 hectares de terres dans les communes du sud de la wilaya. Abandonné pendant dix ans, suite à cette importante faille qui a provoqué son assèchement, l'ouvrage a bénéficié d'une réhabilitation à la faveur d'un programme spécial dégagé à cet effet. «Constantine étant maintenant alimentée à partir de Beni Haroun, les eaux du barrage de Grouz seront affectées à l'arrosage des 3000 hectares de terres agricoles situées sur les territoires des communes de Chelghoum Laïd (2000 ha), Oued Athmania (600 ha) et Aïn M'louk (400 ha)», a indiqué le wali. Des spécialistes du secteur de l'hydraulique ont soulevé, par ailleurs, l'insuffisance des précipitations et la faiblesse des apports des principaux affluents du barrage et suggéré de le raccorder au barrage tampon de Sidi Khelifa pour pallier cette situation à l'avenir. «Grouz peut assurer jusqu'à 15 millions de mètres cubes d'eau. Mais durant plus de vingt ans d'exploitation, il n'a jamais dépassé, en termes de remplissage, les 5 à 6 millions de m3, faute de précipitations et d'apport suffisant des cours d'eau qui s'y jettent. Aussi, on doit penser à y transférer une partie des eaux du barrage-réservoir de Sidi Khelifa», avancent-ils. Signalons que la wilaya de Mila a lancé un important projet de mise en valeur d'un périmètre agricole d'une étendue de 8000 hectares et compte affecter à son irrigation plus de 50 millions de mètres cubes d'eau à partir des barrages de Beni Haroun et de Grouz.