L'eau du barrage de Bouhamdane, situé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Guelma, ne sera utilisée que pour l'alimentation en eau potable du chef-lieu de wilaya et des communes voisines. Quant à l'irrigation des terres agricoles des plaines de Guelma et Bouchegouf, elle est purement et simplement suspendue. Cette mesure des autorités locales est venue suite au niveau très bas qu'a atteint le barrage. «À ce jour, le taux de remplissage du barrage de Bouhamdane a atteint 18% de sa capacité, soit 33 millions de mètres cubes d'eau sur 183 millions», nous confirme Kamel Bahri, directeur de ce barrage, lors de la journée mondiale de l'eau organisée hier la maison des jeunes Salah Boubnider, de Guelma, avec pour thème officiel «pourquoi gaspiller de l'eau ?» En effet, à entendre, M. Sebti Kechoude, directeur de ressources en eau (DRE) de la wilaya de Guelma, présent lors de cette journée, «la situation n'est pas inquiétante pour l'alimentation en eau potable puisqu'avec ce niveau du barrage il peut assurer jusqu'à une année et demie l'AEP de Guelma ». Pour ce qui est de l'irrigation, traditionnellement, alimentée par ce barrage, le DRE déclare à El Watan : «pour parer à cette situation, nous envisageons un apport du barrage de Oued Charef à Sedrata dans la wilaya de Souk Ahras, qui alimentera l'Oued Charef jusqu'à sa jonction avec l'oued Seybouse à Medjez Amar dans la wilaya de Guelma. Et de là, ce sont les 04 stations de relevage du périmètre d'irrigation qui alimenterons les agriculteurs et leurs parcelles». Et de conclure : «nous attendons l'aval du ministère qui interviendra incessamment !». La mobilisation des eaux de surface, pour ne citer que ce volet, traine en longueur dans la wilaya de Guelma, et pour preuve, le projet du barrage de Koudiat Haricha, justement prévu dans la basse vallée de l'Oued Charef, à 15 kilomètres à l'ouest de la ville de Guelma, est au stade de l'étude depuis une décennie. A ce sujet, personne ne semble y attacher une quelconque attention. Une planche du projet a été dressée, sans grande prétention, puisqu'il n'y a été mentionné ni la date du lancement du projet, ni le bureau chargé et encore moins le montant de l'étude, sauf qu'il s'agit là d'un barrage «en enrochement à noyau en béton bitumeux. Et que cette variante non classique n'a jamais été mise en œuvre en Algérie.» Sans commentaire !