Les partis politiques et la société civile belges ne décolèrent pas. Leur gouvernement a voté pour la candidature de l'Arabie Saoudite à la commission de l'Ecosog (Organisation économique et sociales des Nations unies) pour la promotion de la femme. Le gouvernement de Bruxelles a reconnu son erreur et a demandé pardon au peuple belge. Mais rien n'y fit. Wallons et Flamands ont toutes les raisons du monde de dénoncer un vote qu'ils jugent scandaleux à juste titre. Imaginons un peu le Ku Klux Klan membre d'un organisme de lutte contre la discrimination raciale. Ou un parti nazi recruté dans une association de lutte contre l'antisémitisme. Ou encore le Maroc membre du comité de décolonisation de l'ONU. Les Belges ont doublement raison de se mettre en colère. Les attentats organisés par les terroristes islamistes à Bruxelles sont encore présents dans les esprits et le sang des victimes innocentes n'a pas encore séché. Plusieurs ministres belges ont dénoncé publiquement le régime wahhabite, accusé par eux d'avoir créé et financé des écoles de formation de terroristes dans les mosquées de Belgique et d'être derrière le principal soutien de l'organisation criminelle Daech, que les Saoudiens, avec une rare hypocrisie et un sens élevé de la malhonnêteté, prétendent vouloir combattre aujourd'hui. Il est vrai que le monstre s'est retourné contre ses créateurs et organise désormais des attentats à travers le royaume saoudien, du moins d'après ce que disent les autorités de Riyad. Il est effectivement difficile de les croire, si l'on sait que ce sont les Saoudiens qui sont derrière le terrorisme à travers le monde arabe, et ce, dans le but de maintenir les populations de cette région dans un obscurantisme total qui favorise la dissémination et la pérennité du wahhabisme. Autre information qu'on aurait considérée comme une blague si elle n'était pas officielle. Les Saoudiens, défenseurs de la femme ! On aura tout vu. Voilà un pays où la femme est considérée comme moins que rien. Elle n'a pas le droit de conduire, de voyager seule. Elle n'a le droit que de vivre dans un harem. Un statut qui n'existe nulle par ailleurs dans le monde et qui porte gravement atteinte à l'image de l'islam. Comment accepter qu'on marie une fille dès l'âge de 9 ans, qu'une femme soit lapidée publiquement, qu'elle soit vouée aux gémonies pour peu qu'elle dénonce un système archaïque ? Pince-sans-rire, les Saoudiens vous répondent que chez eux la femme est un diamant qu'il faut soustraire au regard des mâles. Et ce sont des horreurs pareilles que l'ONU cautionne en acceptant l'Arabie Saoudite dans une institution honorable. Une violation caractérisée du respect dû à la femme saoudienne.