Organisée par l'association Beni Ameur, la M'lema (rencontre) a réuni, lundi, de nombreux artistes au musée de la marionnette Ghanja, au quartier populaire de Sidi Djilali. A cette occasion, plusieurs artistes, vivants ou disparus, ont été honorés de manière très symbolique, et ce, en guise de reconnaissance pour les efforts qu'ils ont consentis, durant de longues décennies, à l'art et à la culture. Une M'lema qui s'est déroulée dans une ambiance conviviale à l'intérieur d'un musée inauguré en l'an 2000 et unique en son genre à l'échelle nationale. C'est dans une cave d'immeuble que le musée Ghanja a été créé par le comédien et marionnettiste Kada Bensmicha. Un musée qui propose à ses visiteurs de découvrir les nombreuses facettes d'un art aux origines multiples. Véritable grotte d'Ali Baba, ce haut lieu de la marionnette compte plus de 300 pièces ramenées des quatre coins du monde : Philippines, Venezuela, France, Benin, Mexique, Inde, Italie, Allemagne. Au milieu de cette fameuse collection de marionnettes disposées soigneusement côte à côte, certaines pièces originales ont été gracieusement offertes par des artistes de la ville parmi lesquels on peut citer l'écrivaine Maïssa Bey, le père du musicologue Omar Assou, Issad Khaled. Outre le fait d'abriter toute une panoplie de marionnettes, le musée Ghanja constitue également un lieu de rencontres culturelles alternant soirées poétiques et spectacles pour enfants. Des activités culturelles en direction surtout des enfants qu'organise périodiquement la coopérative théâtrale Edik, dirigée par les Bensmicha, père et fils. Celle-ci a, d'ailleurs, réalisé une belle prestation à la Maison de l'enseignant où se tenait, la veille, une soirée «spécial enfants» animée par le duo Amine Moussa et Khaled Lasfer, accompagnés par Bensmicha Kada et son fils Hocine.