Deux ans après les inondations ayant frappé la ville d'Ali Mendjeli, le 25 août 2015, causant la mort de quatre personnes et d'importants dégâts matériels, le projet de la protection de cette ville sera-t-il enfin réalisé ? Selon Ferhat Mezghiche, directeur des ressources en eau (DRE) de la wilaya de Constantine, la moitié du chantier sera livrée à la fin de l'année en cours. Plus explicite, M. Mezghiche a précisé que cette opération compte deux grands volets. Le premier concerne la réalisation d'un pertuis principal (une galerie de 900 m), dont le taux d'avancement a atteint les 70%. «Si nous continuons à ce rythme, cette première partie des travaux sera achevée à la fin de l'année 2017», a-t-il déclaré. La deuxième tranche du chantier concerne la réalisation des collecteurs circulaires sur 4 km, avec des galeries secondaires de diamètre variant entre 1 600 et 2000 mm. «Le taux d'avancement de ces travaux n'a atteint que 15% à cause du retard enregistré dans le lancement officiel du chantier. Cette partie sera livrée à la fin de l'année 2018», a-t-il souligné. Et de rassurer : «Mais, il est nécessaire de dire qu'une importante partie de ces conduites a été branchée provisoirement afin de protéger la ville contre les inondations et empêcher la stagnation des eaux.» Rappelons que ce projet a été recommandé par le gouvernement suite aux inondations d'août 2015. Il n'a été inscrit qu'en janvier 2017, après de laborieuses négociations entre les ministères des Ressources en eau, de l'Intérieur et des Finances, ayant duré plus d'une année. Malheureusement, à cause d'une bureaucratie pénalisante et parfois inutile, le chantier n'a été lancé qu'en mars 2017. Le DRE a révélé également qu'un nouveau marché du même type sera engagé prochainement. Notre interlocuteur a avancé qu'une nouvelle étude sur les avaloirs et les conduites à Ali Mendjeli a été entamée en parallèle du lancement des travaux. «Nous avons obtenu une autorisation de programme de 700 millions de dinars suite à ces inondations. Après le lancement des travaux, nous avons constaté que cette opération nous a coûté seulement 400 millions de dinars. Alors, nous avons engagé le reste du budget pour établir une étude approfondie sur toutes les conduites de cette ville», a-t-il affirmé. Et de conclure que toutes les enquêtes sur la nature de ces conduites ont été achevées et cette étude touche à sa phase finale. Une fois le dossier de l'étude remis, d'après toujours ses propos, un autre marché sera lancé.