La wilaya de Djelfa a été durant plus de 10 ans lanterne rouge aux examens de l'enseignement général, tous paliers confondus. Cette réalité amère a été durement vécue par des parents d'élèves. Il était devenu impossible d'imaginer un instant que cette wilaya puisse un jour s'extraire de cette arabesque de cancre national, devenue au fil du temps, une véritable chasse gardée. Le pari « fou » lancé par le ministre et son directeur de l'éducation (DE) au lendemain de l'échec de l'année dernière, en vue d'améliorer le score, a été largement gagné. Les résolutions prises par Benbouzid d'avoir désigné l'actuel DE pour présider aux destinées de cette wilaya et prononcé une série de mesures tendant à décharger de leurs fonctions certains cadres, que les audits effectués sur place ont révélé comme ayant une part de responsabilité dans ce fiasco, ont été probantes. Le coup de gueule du ministre était tel que le DE était conscient de l'enjeu et surtout des risques encourus au cas où il n'y aurait pas de bons résultats. Un canevas de propositions est adressé au ministre en vue de faire appel à des compétences extrawilaya et de procéder à un redéploiement de la ressource humaine tant dans certains établissements scolaires qu'au sein même de la direction. Au final, le succès a été on ne peut mieux phénoménal. On est passé de 23% à 68% de réussite à la 6e et de 44% à 58% au BEM (remis en vigueur cette armée). Selon une source proche de ce département, M. Benbouzid était surtout à l'écoute des échos qui parvenaient de Djelfa. Nous avons contacté le DE à propos de la « recette » de ce couronnement. « J'ai longtemps réfléchi au problème et, croyez-moi, il n'y a pas une autre panacée que celle de réunir toutes les conditions psychologiques idoines au cours de l'année et de mettre les examinés dans une ambiance sereine et non hostile, comme je l'ai remarqué à mon arrivée. C'est sur quoi j'ai insisté et veillé personnellement », dit-il.
