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Saïd Akretche (Président-directeur général de Naftal)
« Notre entreprise a subi un détournement massif de son patrimoine »
Publié dans El Watan le 29 - 10 - 2007

Après avoir géré en début d'année la crise des stations-service de libre gérance, Naftal, l'Entreprise nationale de distribution et de commercialisation des produits pétroliers, remet de l'ordre dans le segment de l'emplissage du gaz butane. Les enfûteurs privés de GPL au nombre de quatorze sont soumis à un nouveau protocole. Dans cet entretien, le PDG de Naftal, filiale à 100% du groupe pétrolier Sonatrach, dévoile les conditions de ce protocole, évoque la concurrence, la réflexion menée autour de la mise en place d'un système de subvention du transport des produits pétroliers vers le Sud ainsi que les perspectives d'internationalisation. Désormais, après avoir tenté d'y aller seule, Naftal ne conçoit son intervention à l'étranger que dans le sillage de Sonatrach.
Des emplisseurs de gaz butane jugent le nouveau protocole en vigueur depuis le 1er octobre dernier désavantageux. Il les confinerait dans un rôle de sous-traitant de Naftal alors qu'à la base ce sont des concurrents. Quel est votre commentaire ?
La concurrence sur le marché existe depuis plusieurs années. Depuis 1997, des textes consacrent l'ouverture du marché de la distribution des produits pétroliers. Beaucoup d'investisseurs y opèrent. Nous n'avons jamais entravé leur travail. D'abord parce que c'est la loi du pays et puis ce sont des intervenants qui contribuent à l'approvisionnement du marché national et partant à l'amélioration de la qualité de service.
Pour ces opérateurs, il y a eu une modification des clauses. Qu'en est-il au juste ?
Nous n'avons pas changé de clauses. Je vais vous expliquer comment le problème s'était posé. D'abord, je rappel que pour devenir opérateur dans le conditionnement du GPL, il faut une autorisation du ministère de l'Energie et des Mines, investir dans une usine d'enfûtage ainsi que dans un parc de bouteilles. Et le problème est à ce niveau. Il faut savoir que l'investissement dans le parc bouteille est le plus important et lourd. Ce n'est pas quelques dizaines mais des centaines de milliers de bouteilles qui sont indispensables pour faire fonctionner une usine. A peu près un million de bouteilles par opérateur sont nécessaires pour garantir une bonne rotation. Ceci, alors que les quatorze opérateurs nationaux privés réunis ne comptabilisent que 252 000 bouteilles. La plupart de ces investisseurs n'ont pas consenti l'effort suffisant dans l'acquisition des bouteilles. Il y a même ceux qui n'ont acheté aucune unité. Ils se sont de facto rabattus sur les bouteilles de Naftal. C'est un investissement qui nous a coûté des dizaines de milliards de dinars sans compter le coût récurrent durant le cycle de vie notamment en entretien, en remplacement en cas de constatation de défaillances technique ou sécuritaire, en contrôle par les ingénieurs des mines chaque cinq ans et en assurances. Naftal a subit un détournement massif de son patrimoine. Mû par notre volonté d'assainir le marché, d'aider ces opérateurs, le ministère de tutelle nous a demandé de trouver une solution. Nous avons pris contact avec ces opérateurs et nous leurs avons proposé un protocole.
Quelles sont les conditions de ce protocole ?
Ce protocole consiste à proposer aux opérateurs concernés l'autorisation de recourir à nos bouteilles moyennant le payement d'un droit d'utilisation et ce, dès lors qu'il n'ont presque pas de bouteilles et qu'ils ont investit dans des centres d'enfûtages, ce qui est une richesse nationale et un potentiel de production existant mais incomplet. Mais comme ils avaient déjà commencé à opérer depuis un certain nombre d'années avec nos bouteilles, nous avons demandé à ce que le passif soit épuré. C'est l'argent de l'entreprise qui est sorti et il doit rentrée dans les caisses. Sur ce point, nous sommes prêt à faire un échéancier. Dernière condition : cet accord sera maintenu jusqu'à ce que ces opérateurs se dotent d'un parc bouteilles. Cela devrait être une période transitoire de 4 ans. Je considère que nous avons réussi puisque ces conditions ont été approuvées par 12 sur 14 opérateurs. Il n y a que deux qui ont refusé. Le premier dispose de 60 000 bouteilles et le second de 10 000. Ils refusent parce qu'ils veulent continuer à utiliser nos bouteilles sans payer.
Comment allez vous calculer cette dette d'autant plus qu'il n'y a pas de pièces comptables justifiant le nombre de bouteilles prises par chaque entreprise ?
C'est très simple. Ces opérateurs ont acheté du gaz et ils ont un nombre de bouteilles que nous connaissons. Une fois qu'ils ont rempli leurs propres bouteilles, le volume de gaz restant est évidemment utilisé pour remplir d'autres bouteilles. Les nôtres dans ce cas. Nous pouvons savoir exactement, le nombre de bouteilles qu'ils ont pris puisque c'est le groupe Sonatrach qui leur a vendu le gaz.
Quel est le montant de cette dette ?
Nous n'avons pas de chiffres à communiquer la dessus mais il est quetion de dizaines de milliards de centimes. Et puis, sa diffère d'un opérateur à un autre. Ils ont accepté le principe.
En 2006, vous avez enregistré une croissance de 6% du volume d'affaires. Quelle est la tendance pour l'exercice en cours ?
La tendance est à la progression, notamment des volumes. Nous avons enregistré une croissance du volume d'affaires de l'ordre de 6% durant le 1er semestre 2007. Nos prévisions de clôture donnent un taux de croissance compris entre 5 et 6%. Nous avons aussi lancé plusieurs travaux de réalisations, de modernisation et d'entretien ainsi que de révision de l'organisation. C'est un travail de fond qui se poursuit et qui nous conduit à l'amélioration de nos résultats.
Quelle est la santé financière de Naftal d'autant plus, service public oblige, vous perdez de l'argent sur les produits à prix administrés (carburants, GPL) ?
Nos comptes sont équilibrés. Tous nos indicateurs sont au vert, notre endettement est pratiquement nul et la capacité d'endettement intact. Nous dégageons suffisamment de cash-flow pour le financement de nos investissements. Ce qui permet d'assurer notre programme correctement. Nos investissements portent sur la modernisation de nos dépôts nationaux et régionaux, la construction de pipelines et dans le cabotage. Ceci en amont. Dans la commercialisation, nous rénovons notre réseau de stations-service. S'agissant du GPL, nous avons achevé la rénovation de tous nos centres enfûteurs, améliorer l'aspect sécurité, la métrologie et les moyens de transport. Et puis, nous comptons étendre la certification au référentiel ISO à l'ensemble de nos divisions y compris sur les stations service pour lesquelles la typologie a été arrêtée. En 2008, nous en mettrons à niveau 30 stations selon une typologie prévoyant trois niveaux de prestations.
Sur le gaz butane, Naftal continue de perdre de l'argent, Y-t-il une réflexion sur un système de subvention ?
Concernant le gaz butane, nous travaillons sur une base nationale. Il y a donc une péréquation nationale dès lors que la bouteille qui se vend à coté du centre d'enfûtage est au même prix que celle acheminée sur Tamanrasset alors que son seul transport revient de trois à quatre fois plus chère. Nous penchons actuellement sur un projet de subvention du transport sur le sud qui devrait aboutir en 2008.
Naftal a été retenu pour le rachat du réseau tunisien de distribution que détenait la SNDP puis elle a abandonné le projet. Est-ce à dire que l'internationalisation n'est pas à l'ordre du jour ?
Effectivement, Naftal s'était intéressée au projet de privatisation de la SNDP qui a été par la suite abandonnée. Pour le moment, il n y a pas de projets précis. Ce n'est pas à l'ordre du jour maintenant. Cela ne veut pas dire que Naftal n'a pas l'ambition d'aller à l'international. Nous continuons à vendre du GPL à la Tunisie, par exemple. Pour l'instant, nous étudions l'évolution des marchés et les opportunités qui se présentent.
Naftal a aussi envisagé des échanges d'actifs avec des distributeurs à l'étranger, en Europe particulièrement. Y-t-il du nouveau ?
Non, il n y a pas de projets dans ce sens.
Est-ce à dire que Naftal n'ira pas seul s'implanter à l'international ?
Notre intervention dans les opérations à l'étranger va être dans le sillage du groupe Sonatrach
Total annonce ses ambitions sur le marché domestique pour 250 stations-service. Un commentaire ?
La loi algérienne a consacré l'ouverture du secteur. Naftal n'a plus le monopole et la concurrence est présente dans l'ensemble de nos métiers. Total sera un opérateur au même titre que les autres. Et la concurrence ne nous fait pas peur.
Le pays construit une autoroute est-ouest dont les plans d'aménagements prévoient 60 stations services. Sont-elles acquises à Naftal où aller vous être en concurrence avec d'autres opérateurs ?
D'après les informations que nous avons, ces stations vont faire l'objet d'adjudication. C'est l'Agence nationale des autoroutes (ANA) qui est en charge de ce dossier. Nous avons préparé nos dossiers mais aujourd'hui, il n'y a pas encore de décision officielle. Nous souhaitons être présent et nous le seront. S'il faut aller en concurrence, nous le ferons.


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