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Comment prévenir les maladies du métabolisme ?
Diabète et hypertension en progression alarmante
Publié dans El Watan le 12 - 04 - 2008

Ces dernières années, on assiste à une augmentation vertigineuse du nombre de dia-bétiques de type 2, d'hypertendus, de malades coronariens et de malades présentant des troubles du métabolisme des lipides (hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie).
Actuellement, rares sont les familles dont aucun membre n'est atteint par une ou plusieurs des ces affections. Tout le monde le sait, les complications de ces maladies peuvent être redoutables : néphropathies pouvant aboutir à une insuffisance rénale, complications oculaires (rétinopathie, parfois cécité), affections des membres inférieurs pouvant aller jusqu'à l'amputation, infarctus du myocarde, accidents vasculo-cérébraux (ischémiques ou hémorragiques...). Ainsi, pour ceux qui présentent déjà ces affections, un suivi médical régulier, un régime adapté et une observance parfaite du traitement sont de mise : il ne faut pas se lasser d'être rigoureux. Pour les autres, toutes les sociétés savantes mondiales le disent : la sonnette d'alarme est tirée. Nous sommes interpellés sur une situation des plus sérieuses. Le diabète de type 2 a une progression de type épidémique, une bonne partie de la population algérienne est diabétique. Une enquête épidémiologique réalisée par l'INSP (enquête Tahina) estime la prévalence du diabète à 12,9%. Une partie de la population diabétique est méconnue (on estime que pour chaque malade diabétique découvert, il y a un diabétique méconnu). Un pourcentage tout aussi effarant présente une hypertension artérielle. Celle-ci est plus fréquente, plus grave et plus difficile à traiter quand elle survient chez un diabétique. Une question se pose : où va-t-on à ce rythme-là ? Une analyse sereine, sans complaisance de nos habitudes alimentaires, de notre comportement physique, de notre environnement, de nos excès, de nos états d'âme est nécessaire et urgente. Sachant tout d'abord que cette situation est mondiale et qu'elle constitue un défi pour les décennies à venir, particulièrement pour les pays en voie de développement, on incrimine certains facteurs d'une manière formelle : mauvaise hygiène alimentaire et sédentarité ; cependant, d'autres facteurs restent probablement à découvrir. Après cette introduction, qu'appelle-t-on syndrome métabolique ? Disons d'emblée qu'il s'agit d'un problème majeur de santé publique. On peut le définir comme un ensemble de signes cliniques et biologiques qui précèdent souvent l'apparition des affections sus-citées (diabète de type 2, hypertension artérielle, dyslipidémie, coronaropathie). ll s'agit d'un état qui interpelle et avertit qu'on va vers la maladie si on continue à vivre de la même manière. A ce stade, tout peut s'arranger et les règles hygiéno-diététiques peuvent suffire pour rester en bonne santé. Mais à ce stade, si on maintient le même rythme de vie, on va droit vers le diabète de type 2 et/ou l'hypertension artérielle, et/ou la dyslipidémie, et/ou les maladies coronariennes et les maladies cardiovasculaires. Plusieurs sociétés savantes ont défini ce syndrome, à leur manière, avec de petites nuances entre elles ; celles qui me paraissent les plus adéquates et qui se rejoignent sont celles de la Fédération internationale du diabète (FID) en 2005, plus récemment ATP Ill en 2006 : cette dernière définit ce syndrome comme l'association d'une obésité abdominale attestée par un tour de taille ou = à 94 cm chez l'homme et ou = à 80 cm chez la femme, associée à 2 des 4 facteurs suivants :
1-Tension artérielle ou = à 13/8.5 cm hg.
2-HDL cholestérol (bon cholestérol) 0,40 g/I chez l'homme et 0,50 g/I chez la femme.
3-Triglycérides ou = 1.50g/l.
4-Glycémie à jeûn comprise entre 1.00g/l et 1.26g/l. Cela dit, on comprend bien qu'avoir plusieurs paramètres de santé normaux mais à la limite supérieure à la normale chez une personne qui présente une obésité ou un surpoids attesté par le tour de la taille où l'indice de masse corporelle, sur lequel nous reviendrons après, doit nous inquiéter et nous obliger à nous poser la question suivante : a-t-on ou pas le syndrome métabolique ? Pour y répondre, c'est simple :
1- disposer d'un mètre ruban pour mesurer son tour de taille et/ou mesurer sa taille, se peser et calculer son indice de masse corporelle (IMC) pour savoir si on est normal, en surpoids ou obèse, c'est facile : IMC = (indice de masse corporelle) = Poids (kg) taille (m2) Exemple : un sujet qui pèse 71 kg et mesure 1,63 cm : son imc= Poids = 71 = 71 = 26,73 kg/m2 Taille2 1,63 2 2,656 Cet IMC à 26,73 kg/m2 indique que ce sujet est en surpoids. Car lMC : 25 kg/m2 : normal. IMC : 25 à 30 kg/m2 surpoids. IMC : 30 kg/m2 : obésité. IMC : 35 à 40 : obésité morbide.
2- prendre sa tension artérielle.
3- prendre sa glycémie à jeûn.
4- faire un bilan lipidique = notamment : taux de cholestérol total, cholestérol HDL, cholestérol LDL et triglycérides. En appliquant la définition sus-citée, il est simple de savoir si on présente ou pas le syndrome métabolique. Ce syndrome à haut risque cardiovasculaire impose la mise en œuvre de mesures hygiéno-diététiques et le contrôle des facteurs de risques chez les patients qui en sont atteints. Si ces mesures restent insuffisantes, l'intervention thérapeutique par les médicaments doit être précoce. La disponibilité sur le marché actuellement de médicaments efficaces sur la protection néphrologique et cardiologique tels que les inhibiteurs de l'enzyme de conversion et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II, de médicaments réduisant les hyperlipidémies tels que les statines, permet un contrôle correct des complications cardiovasculaires ou métaboliques. Devant la flambée des affections sus-citées, nous devons jeter un coup d'œil critique sur notre attitude vis-à-vis des sujets à risque : il y a des dizaines d'années, on ne parlait d'hypertension artérielle que quand les chiffres étaient ou = à 16/9 (aujourd'hui 14/9) ; de diabète que si la glycémie était ou = à 1,40g/l (aujourd'hui 1,26g/l) où on dosait le cholestérol total et non le bon cholestérol (HDL) et mauvais cholestérol (LDL), où l'obésité ne nous préoccupait pas outre mesure. Chez le diabétique hypertendu, on est encore plus exigeant : sa tension artérielle doit être inférieure ou égale à 13/8 et non 14/9. On parle de glycémie modérément élevée à jeûn quand celle-ci est supérieure à 1,10, voire 1,00 g/l. Actuellement, la vigilance est de mise, les hautes autorités de santé sont de plus en plus exigeantes vis-à-vis des objectifs à atteindre. En effet, il faut s'inquiéter dès qu'il y a anomalie pour observer des mesures hygiéno-diététiques et/ou entamer une thérapeutique adéquate et agressive s'il le faut dès le début pour atteindre les chiffres normaux afin d'éviter ou de retarder au maximum les complications. Les diagnostics ne doivent plus se poser au stade des complications. Cela exige des efforts de la part du corps médical, des autorités sanitaires (dépistage systématique, information de la population, sensibilisation, disponibilité de moyens humains et matériels des autorités politiques, de la population (motivation, suivi médical sérieux et régulier, comportement alimentaire rationnel, activité physique régulière et suffisante). Ce n'est qu'à ce prix qu'on peut espérer voir dans quelques dizaines d'années une amélioration de la situation actuelle. Après cela, énumérons d'une manière simple certaines mesures qui peuvent peut-être paraître évidentes pour certaines personnes mais que je juge utile de rappeler, en sachant que l'obésité reste le critère principal du syndrome métabolique, que l'Organisation mondiale de santé (OMS) n'hésite pas à parler d'une épidémie mondiale d'obésité qui s'étend désormais aux pays en voie de développement, que la liste des affections déclenchées ou aggravées par l'obésité est longue : complications cardiovasculaires, diabète, dyslipidémie ; que l'obésité est en nette augmentation en Algérie, que l'obésité est aujourd'hui au centre des préoccupations de santé. Les mesures qui vont suivre sont rationnelles, logiques et découlent de l'observation quotidienne et de l'expérience personnelle. Elles sont en fait valables pour toute personne (homme ou femme) âgée de plus de 40 ans et à plus forte raison si on présente une obésité ou un surpoids ou des antécédents familiaux de diabète de type 2. En fait, on admet aujourd'hui qu'il faut se soucier de l'excès de poids dès l'âge de quelques mois (l'obésité de l'enfant est l'une des préoccupations des pédiatres) :
1- une alimentation peu sucrée, peu salée, peu grasse est recommandée.
2- Une modération pour la consommation de toute catégorie d'alimentation est de mise.
3- Une diversification de notre alimentation est souhaitable.
4- Il faut manger lentement, apprécier ce qu'on prend, manger en position assise et non debout, apprendre à s'arrêter de temps en temps avant d'être rassasié.
5- Privilégier la consommation de légumes verts et de fruits frais.
6- Eviter de dormir juste après les repas.
7- Le tabac et l'alcool sont à éviter.
8- Eviter d'étancher sa soif avec une boisson sucrée (jus de fruits, limonade, bière...). Quand on a soif, on boit de l'eau minérale ou de l'eau du robinet, les limonades, jus de fruits et autres boissons sucrées doivent se prendre en quantité raisonnable, en les dégustant et de préférence non à jeûn (à cause de leur fort index glycémique).
9- La consommation du poisson est recommandée 2 à 3 fois par semaine au moins.
10- Concernant la cuisson des aliments, il faut éviter les fritures ; mieux vaut ajouter après la cuisson une noisette de margarine légère ; préférer la cuisson à l'étouffée, ou bouilli, ou grillé : on peut agrémenter les plats en ajoutant des fines herbes, des crudités, de l'ail, des épices, du jus de citron.
11- Une activité physique régulière devient vitale. Avant, on recommandait 40 à 50 minutes d'activité sportive 2 à 3 fois par semaine ; maintenant, on conseille la même durée tous les jours : on peut se contenter d'un footing ou d'une marche rapide (bien entendu en l'absence de toute contre-indication cardiovasculaire) la durée des séances et leur fréquence sont également à ajuster en fonction de l'âge et des capacités individuelles. La lutte contre la sédentarité devient le leitmotiv de toutes les sociétés savantes et on n'insistera jamais assez sur ce point car cette sédentarité est la rançon du progrès social (voitures, ascenseurs, longs moments devant la télévision, le microordinateur, l'internet).
12- Il faut essayer de vivre dans un milieu le moins stressant possible, essayer autant que faire se peut de prendre les choses du bon côté : dire que le verre est à moitié plein et non à moitié vide, cultiver l'amour d'autrui, la tolérance, le calme, l'humilité, la sérénité, car, quoi qu'on dise, toutes les vertus d'antan tendent malheureusement à manquer.
Pour rappel
Insistons sur la nécessite d'une surveillance régulière des paramètres physiques et biologiques suivants : tour de taille, indice de masse corporelle, tension artérielle, glycémie même au doigt, bilan lipidique ; avec application rapide des mesures hygiéno-diététiques dès qu'une anomalie est constatée et institution précoce d'un traitement adéquat si ces mesures s'avèrent insuffisantes. Sachant que le traitement doit être suffisamment agressif non seulement pour atteindre l'objectif en matière de chiffres mais également pour avoir une action protectrice vasculaire, noter au passage qu'une étude récente a montré qu'un pourcentage important d'hypertendus connus et traités ne le sont pas suffisamment et que leur mauvais équilibre les expose à des complications. Nous devons accorder une attention particulière à ces mesures et à cette surveillance et les compléter par des dépistages fréquents tels que le bilan chez les femmes enceintes, les nouveaux couples, lors des visites d'embauche, de médecine du travail, d'hygiène scolaire, de séances publiques de dépistage pour améliorer la situation actuelle et diminuer la prévalence et l'incidence des accidents vasculaires, des infarctus du myocarde des insuffisances rénales, des cécités par rétinopathies, des amputations des membres inférieurs. La tâche est rude mais incontournable à cause de ce que nous vivons au quotidien. Une prise de conscience, même si elle est tardive, devient urgente.


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