Société Générale, banque française installée en Algérie depuis douze ans, a réalisé de « bons résultats » pour l'année 2011, c'est ce qu'a déclaré dans une conférence de presse, hier, le président du directoire de la SGA, Pierre Barrisot. M. Barrisot qui a annoncé le chiffre de 4,4 milliards DA de bénéfices après impôts - soit une croissance de 27% par rapport à 2010 - a parlé de « développement soutenu, de résultats robustes et d'une couverture réseau en croissance ... ». En effet, son réseau d'agences est passé à 84 et le nombre de clients atteint plus de « 300.000 particuliers et plus de 5600 entreprises ». Pour le patron de la SGA, la structure financière de la banque « se consolide d'année en année » et son vœu est qu'elle soit « au service du financement de l'économie nationale ». La PME sera, pour la banque, une option car ces petites entreprises reflètent « le dynamisme de l'économie » et sont surtout « créatrices d'emplois », argumente M. Barrisot. Un montant de 250 milliards DA a été consenti au financement des PME par SGA qui est le principal souscripteur du Fonds de garantie (FGAR). Parmi ce montant, il faut inclure le développement du leasing, avec 11 milliards DA d'encours que la banque voudrait « élargir à d'autres sphères en tant que mode de financement commode », ajoute un autre responsable de la banque, Hassan Khodja. Le crédit immobilier bien qu'il ait démarré « un peu tard » au niveau de SGA, a enregistré « un encours de 3 milliards DA, soit plus de 1000 clients », selon Amar Abbas, contrôleur de gestion à Société Générale. Ce chiffre est appelé à « progresser dans de grandes proportions à l'avenir », souligne-t-il. Il faut dire que pour SGA, « le problème de liquidités ne se pose pas en Algérie », contrairement aux autres pays (européens) en crise. « Nous voulons les résorber en finançant plus nos clients », explique le patron de la banque qui regrette qu'il n'y ait pas dans son portefeuille les entreprises publiques. On espère que « la réglementation évoluera dans le sens d'une amélioration », c'est-à-dire en levant cette contrainte et en annulant cette disposition. Il y a plus de 06 joint-ventures entre le secteur public et les groupes internationaux (à l'exemple du ciment) où « SGA pourrait intervenir », poursuit-on.Le patron de Société Générale conclut sur le climat des affaires en Algérie qui est « bon » même s'il y a des secteurs où c'est « sur-régulé » reconnaissant aux pouvoirs publics « le droit de protéger leurs épargnants ». Au-delà de l'aspect financier, il faut noter l'initiative de la banque française de consacrer des moyens à la promotion des compétences. Outre un centre dédié à cet effet, inauguré en 2010, SGA fait du parrainage des jeunes prodiges. En plus de l'encadrement annuel des stagiaires, 23 étudiants ont été pris en charge à 100% par la banque.