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Les revers de la transparence ?
Technologies de géolocalisation
Publié dans Horizons le 08 - 01 - 2014

La presse regorge de faits divers, d'analyses et de commentaires sur les impacts possibles des technologies de géoocalisation, source de fascination et d'émerveillement pour les uns, mais objets de suspicion et d'inquiétudes pour d'autres. Pour les premiers, on s'attardera sur deux petits faits divers rapportés par des titres de la presse française mettant en exergue le rôle de ces technologies pour le bon accomplissement du service public au bénéfice des citoyens. D'abord cette information de l'agence Reuters reprise sur le site de l'hebdomadaire français www.lexpress.fr relatant ‘'l'exploit'' de la police, parvenue à arrêter des malfaiteurs qui ont agressé une paisible dame pour lui dérober argent et objets de valeur, dont, un Smartphone qui finira par les démasquer. « Trois jeunes ont été arrêtés jeudi 26 décembre par des policiers à Epinay-sur-Seine en Seine-Saint-Denis. C'est le service de géolocalisation du smartphone qu'ils avaient volé qui a permis de les retrouver », souligne l'article publié sur ce site, ajoutant, sur la base de témoignages des policiers concernés, que ces derniers ont « réussi à utiliser la géolocalisation du smartphone volé, permettant de donner une indication très précise de l'endroit où se trouvait l'appareil". Un peu plus au nord, dans le département de la Seine Maritime, le site d'information du département www.76actu.fr/, évoque un suicide évité de justesse par les policiers et pompiers qui ont pu localiser une personne menaçant de se suicider grâce, également, à son téléphone intelligent. « Un homme de 36 ans a été sauvé de peu du suicide grâce à la géolocalisation par la police de son téléphone portable, mercredi 11 décembre 2013, près du Havre », peut-on lire sur ce site qui relate le début de l'histoire de cet homme de 36 ans, « en instance de divorce, avait quitté son domicile près d'Etretat, menaçant ouvertement de se suicider, mercredi 11 décembre 2013 ». Après avoir reçu un message d'alerte de ses proches inquiets, poursuit le site, « la police est parvenue à localiser son portable, déclenchant une borne à proximité du Havre. Il sera repéré sur une falaise de Sainte-Adresse ». Une source judiciaire a indiqué au site que le jeune a été retrouvé « assis et menaçait de sauter ». Dans la foulée de cette affaire qui a bien fini, les services de la police ont fait savoir, selon le même site, que le procédé de géolocalisation est « très souvent utilisé pour des disparitions et fugues, avec une précision de bornage allant de 100 mètres à 3 kilomètres environ, suivant le relief ». Mais même avec de tels exemples de l'efficacité des technologies de géolocalisation pour la bonne cause, pourrait-on dire, le procédé demeure sous le coup de la suspicion. Les autorités européennes ont ainsi recommandé d'en encadrer l'usage pour préserver la vie privée des citoyens. En France, comme le rapporte le site du quotidien www.lefigaro.fr, la justice vient de marquer les limites à ne pas dépasser, en imposant notamment que le recours aux techniques de géolocalistaion soit soumis à un accord préalable d'un magistrat. « La Cour de cassation a estimé que le recours à la géolocalisation ne pourrait plus avoir lieu dans les enquêtes sans l'aval d'un juge. Le parquet se voit privé d'un outil d'investigation. « La géolocalisation « en temps réel » des personnes soupçonnées de délits ou de crimes grâce à leurs téléphones portables — une méthode également appelée « suivi dynamique » — ne pourra plus avoir lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire - c'est-à-dire l'immense majorité des enquêtes. L'aval d'un juge sera nécessaire. Ainsi a tranché la chambre criminelle de la Cour de cassation, la plus haute juridiction française, dans deux arrêts en date du 22 octobre », écrit le journaliste qui poursuit que ce jugement s'appuie sur la « Convention européenne des droits de l'homme pour estimer que cette démarche de localisation constitue une ingérence dans la vie privée dont la gravité nécessite qu'elle soit exécutée sous le contrôle d'un juge ». Avec cette précision que « les deux dossiers examinés par les hauts magistrats visaient des affaires importantes : un trafic de stupéfiants, et des soupçons de préparation d'actes de terrorisme. » En fait, le souci de l'encadrement de cette technologie ainsi que d'autres, comme les fichiers cachés, communément appelés les « cookies », qui pistent les internautes, s'inscrit dans une démarche dogmatique des autorités européennes visant à répondre à une sérieuse attente des citoyens européens majoritairement acquis à la préservation de leur vie privée. L'inquiétude est en effet alimentée par de nombreuses atteintes enregistrées au niveau des opérateurs de l'internet, notamment de navigation et de publicité, quant à la nature des informations collectées et à l'usage qui peut en être fait. Dans le flot continu des révélations de l'ancien agent du renseignement américain, Edward Snowden, il n'est pas étonnant de noter une bonne part d'actes de la NSA liés à l'usage des procédés de géolocalistaion. « La NSA pratique donc aussi la géolocalisation massive », peut on trouver en ouverture d'un article publié sur le site www.gizmodo.fr/qui s'appuie sur un document divulgué par Snowden pour confirmer que « la NSA s'adonne largement à la collecte de données relatives à la géolocalisation des téléphones mobiles... toujours sous couvert de la lutte anti-terroriste ». Membre d'une association active dans le domaine de la protection de la vie privée sur internet, l'American Civil Liberties Union (ACLU), Chris Soghoian, a confié au journaliste du site sa profonde réprobation de la géolocalisation liée à la vie privée, à laquelle il trouve un « caractère odieux » car, explique-t-il, « contrairement aux appels téléphoniques ou aux e-mails, c'est quelque chose que vous ne pouvez pas chiffrer ». De son côté, le site explique que pour opérer ses interceptions, l'agence recourt « directement au niveau des interconnexions câblées entre les réseaux mobiles des opérateurs, grâce à la technologie Co-Traveler, qui analyse les déplacements des utilisateurs ». Avec d'autres procédés et de nombreuses sources, l'agence américaine serait arrivée à se constituer « une base de données qui pèserait aujourd'hui 27 téraoctets au minimum », selon la même source qui s'étonne du fait depuis « mai 2012, la NSA a dû redimensionner son infrastructure pour en agrandir les capacités ». Les techniques d'interception de données se sont sensiblement améliorées avec le développement des nouvelles technologies et notamment de la téléphonie et du satellite. Ainsi, comme le souline le site du journal français www.lacroix.fr, on peut oublier les classique « la filature, la prise de photos, la pose d'écoutes téléphoniques, de mouchards ou de systèmes de sonorisation », car avec la technologie de géolocalisation, c'est un peu différent, explique le journal, en ce sens « qu'elle consiste à localiser le lieu d'émission d'un signal radioélectrique ». Ce qui est rendu beaucoup plus aisé avec la généralisation de la couverture satellitaire et l'essaimage des territoires en antennes relais GSM. Cela dit, le recours aux technologies de géolocalisation, et plus généralement de surveillance n'est plus du seul ressort des « espions », comme le souligne le site belge www.csc-en-ligne.be qui pointe une généralisation de la surveillance des travailleurs dans le monde du travail, en faisant remarquer que « du badge au GSM, en passant par l'ordinateur, les GPS, les caméras ou les réseaux sociaux, jamais les employeurs n'ont eu à leur disposition autant de moyens pour contrôler leur personnel. » Tout le monde reconnait en effet que grâce à ces nouvelles technologies « mouchardes », il est devenu, ajoute le site belge, « aisé et relativement peu coûteux pour les employeurs de suivre en temps réel et avec beaucoup de précision le déplacement de leurs travailleurs ». Lorsque le procédé est mobilisé uniquement pour augmenter l'efficacité du travail de l'entreprise, cela ne semble pas soulever d'inquiétudes particulières. Mais, ce faisant, cela peut ressembler à « une surveillance quasi permanente sur ces travailleurs », ce qui amène le site à s'interroger sur les limites légales. La juriste interrogée par le site considère que « bien des juridictions partent du principe que la surveillance du travailleur justifie des atteintes au respect de sa vie privée, par exemple en acceptant l'utilisation du GPS pour localiser des taxis, au motif que localiser n'est pas espionner. Les travailleurs eux-mêmes s'exposent en "déballant" largement leur vie privée sur le web à travers notamment Facebook... » Soit, mais cela autorise-t-il tous les dépassements ? Car comme le précise le site du journal français lacroix.fr, il faut noter que si « le fait de poser une balise-mouchard sur un véhicule s'apparente à une ‘'surveillance physique'' autorisée par la loi », par contre « le suivi d'un téléphone portable, objet quasi intime, est beaucoup plus intrusif en ce sens qu'il permet de surveiller la personne à la fois en direct, en temps réel, mais aussi dans le passé. » Les travailleurs de l'entreprise américaine Xerox viennent en tout cas de faire la une de nombreux titres de la presse internationale en s'opposant publiquement à une nouvelle stratégie de géolocalisation. Xerox est une entreprise américaine, basée dans le Connecticut. Elle tire sa réputation de son statut d'inventeur du photocopieur xérographique (sur papier ordinaire) et fabrique également des imprimantes. Ce sont près de 650 techniciens travaillant pour cette marque en France qui ont donc décidé de débrayer, car, rapporte le site www.miroirsocial.com, ils refusent « d'être pistés en permanence par un mouchard ». La direction de l'entreprise est en effet en pleine discussion avec les partenaires sociaux en vue « d'installer plusieurs boîtiers à bord des véhicules. Le premier permettra de localiser le salarié à tout moment. Les autres renverront des données telles que la consommation
d'essence et la manière de conduire des technicien », relève le site. Pour les managers de Xerox, l'objectif recherché est de gagner du temps, en ayant du personnel disponible à proximité de chaque appel pour un dépannage. Les travailleurs ne semblent néanmoins pas l'entendre de cette oreille, estimant, selon la même source qu'ils seront ainsi « continuellement pistés et surveillés », et pour cela, « dénoncent un contrôle à outrance de leur activité et une augmentation de la pression pour plus de productivité et une réduction des coûts. »

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