Le candidat au scrutin présidentiel, Ali-Fawzi Rebaïne, s'est engagé, hier, devant la population de Bouhadjar, wilaya d'El Tarf, à limiter la fonction du wali aux tâches administratives. « Si je suis élu, je ne permettrai plus aux walis de faire de la politique. Ils seront uniquement des exécutants et n'auront plus le droit de distribuer des logements et des marchés. Je m'engage aussi à bannir le clientélisme », a déclaré le président de AHD 54. En outre, il a promis d'éradiquer le chômage à travers une refonte des assemblées élues qui auront pour mission de créer des postes d'emploi en mettant en place des entreprises selon les spécificités de chaque région. Selon M. Rebaïne, qui affirme être le seul candidat de l'opposition dans cette course électorale à aspirer à un Etat de droit, l'Algérie se porte bien et est hors de danger. « A ceux qui prétendent que le pays est en danger, je leur réponds que l'Algérie va bien et la stabilité a été instaurée par le peuple et non pas par ceux qui le gouvernent », a-t-il ajouté, appelant la population de Bouhadjar à voter massivement pour lui le jour « J ». Le candidat du parti AHD 54 a également promis d'instaurer la « justice sociale » en offrant à la jeunesse la chance d'occuper des postes de responsabilité. « Je m'engage devant vous à instaurer une justice sociale en donnant une chance à l'élite, composée essentiellement de jeunes, d'occuper des postes de responsabilité », a assuré M. Rebaïne. Mais selon lui, cette justice ne peut se concrétiser sans les voix des électeurs qui devraient sanctionner « ceux qui ont échoué dans leur mission ». « Pour asseoir cette justice, il faut un changement au sommet », a-t-il déclaré. Evoquant les volets liés à la justice sociale et à la liberté d'expression, M. Rebaïne a précisé qu'« il est inadmissible qu'un journaliste soit pénalisé ou poursuivi en justice pour ses articles ». « Nous ne sommes pas là pour régler des comptes, mais pour construire le pays », a-t-il, toutefois, tempéré. Après son discours, Ali-Fawzi Rebaïne a animé un point de presse à la permanence de son parti. Au cours de son intervention focalisée sur l'annulation de son meeting de mardi à Souk Ahras, le candidat s'est dit déterminé à poursuivre son parcours de militant « malgré la pression exercée par l'administration sur les populations contre ma candidature ».