A la différence des années précédentes, cette localité berbérophone a attiré cet été de nombreux estivants. C'est ce qu'affirment certains de ses habitants. « De nombreux vacanciers ont choisi Gouraya et ses plages pour passer l'été. Par rapport à l'année dernière, l'affluence des estivants chez nous a substantiellement augmenté. Notre ville est devenue une destination fortement prisée et c'est tant mieux » nous confie Hamada. Le rush vers les plages de Gouraya, ou Yourayène en tamazight, se vérifie avant même de franchir la couronne périurbaine de la ville. La plage Oued Essebt (ex- Bernard), accueille, surtout durant les week-ends, un monde fou. Son long rivage et le cadre environnant, alliant harmonieusement champs agricoles, montagnes et denses forêts, ont eu pour ainsi dire un effet magique sur ses hôtes. « C'est un coin tranquille où on peut passer du bon temps et une journée sans ennui ni désagrément » se félicite un père de famille de Blida. Cette région de Tipasa, qui va de Messelmoun à Damous en passant par Gouraya et Larhat, se singularise par une nature enchanteresse où la mer, la forêt et les massifs de l'arrière-pays composent un paysage fabuleux. Bien que le béton - développement socioéconomique oblige - dévore de plus en plus de parcelles de ce cadre idyllique, la région occidentale de Tipasa préserve encore, du moins jusqu'à présentement, son caractère de zone quasi vierge. Que ce soit à la Pointe, la Crique, la plage dite Sonatrach ou bien Sidi Braham I et II, la côte de Gouraya est envahie, ces jours-ci, par les baigneurs, en dépit de l'approche de la rentrée scolaire. Derniers jours... Cette année, la haute saison a coïncidé avec le mois d'août. Une période idéale pour les vacances, car la majorité des parents prennent leur congé pour se rendre à la plage. La quasi-totalité des appartements de la ville et des localités alentours proposés à la location a été réservé. C'est vous dire le rush que connaît notre ville » souligne Bilel. A Sidi Braham I, l'une des plages les plus fréquentées de Gouraya, le parking affiche presque complet à midi. Des véhicules immatriculés à Blida, Ain Deffla, Alger, Chlef et, bien sûr, Tipasa, se comptent par dizaines. « On profite des derniers jours de l'été avant la rentrée scolaire. Pour faire plaisir à mes enfants, j'ai décidé de les emmener à la plage un jour sur deux afin qu'ils soient totalement rassasiés avant les classes. C'est le moins que je puisse faire » estime un habitant de Soumaâ, wilaya de Blida. « On a eu, si l'on peut dire, du pain sur la planche durant ce mois d'août. Cette plage est fortement fréquentée d'où l'obligation d'être vigilant à tout moment » remarque, pour sa part, un surveillant de plage. « Je suis vraiment triste que les vacances finissent si vite. Je n'ai pas profité pleinement de la plage. Je suis un peu déçu, car la rentrée est pour bientôt » regrette un jeune garçon d'Alger. Dans la ville de Gouraya, l'ambiance est toujours à l'heure d'été. Des familles venant des wilayas intérieures et du Sud y admirent l'été finissant avant le retour au bercail. « Chaque chose à une fin. Mais ce n'est qu'un au revoir, puisque nous comptons revenir, si Dieu le veut, l'année prochaine » promet un père de famille habitant l'intérieur du pays. « Le prix de la location des appartements est plus au moins abordable par rapport aux autres régions côtières. On peut louer ici un F3 non équipés à huit millions par mois. Pour dix jours ça varie entre 3,5 millions de centimes à 5 millions si l'appartement est équipé » renseigne Kamel. A priori ce ne sont pas uniquement les estivants qui sont tristes de la fin des vacances à Gouraya. Même les commerçants regretteront l'été. « C'est en période estivale que l'activité commerciale bat son plein. Le reste de l'année, Gouraya replonge dans sa solitude » confie un restaurateur. En attendant l'été prochain, les vacanciers semblent décidés à profiter pleinement de leur séjour à Gouraya.