« L'Algérie condamne avec la plus grande fermeté, l'exécution, par un groupe terroriste, du ressortissant français Hervé Gourdel. Elle ne sera nullement influencée par cet assassinat lâche et abject. Elle restera résolument engagée dans sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. » Tels sont les propos tenus par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, jeudi dernier, à l'ouverture de la séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, qui a réaffirmé, à l'occasion, l'« engagement résolu » du gouvernement algérien à poursuivre la lutte contre le terrorisme et sa détermination à œuvrer sans répit pour éradiquer ce fléau. Le ministre d'Etat a, à l'occasion, présenté les condoléances de l'Etat algérien au gouvernement français et à la famille du ressortissant français. « Le gouvernement algérien a déployé, dès l'annonce de l'enlèvement du ressortissant français, les moyens nécessaires, humains et matériels, pour sauver l'otage français. Nous avons appris avec grande tristesse ce qui s'est passé », a indiqué le ministre, qualifiant les auteurs de cet ignoble assassinat de groupe sanguinaire. Pour Belaïz, aucun pays n'a souffert de la barbarie du terrorisme autant que l'Algérie. Il a rappelé, en marge de la séance plénière du Conseil de la nation, que s'il y a un peuple qui a longuement été confronté et soumis à la barbarie du terrorisme, c'est bien le peuple algérien, meurtri dans sa chair. Les Algériens ont vu et vécu assassinats et destructions. Des efforts ont été consentis durant et après les années 90 par l'Algérie pour venir à bout de ce fléau. « L'Algérie n'a jamais cessé de prévenir que le terrorisme prendrait de l'ampleur et dépasserait les frontières pour toucher le monde entier », a-t-il souligné, rappelant que nul n'est à l'abri. « L'heure est la mobilisation et à la conjugaison des efforts de tous les Etats pour lutter contre ce fléau », a-t-il ajouté.