La seconde session du nouveau cycle de dialogue interlibyen a débuté, hier, au siège des Nations unies à Genève, en Suisse. Le Congrès national général (CNG), Parlement sortant, qui exige l'organisation du dialogue en Libye, dans l'oasis de Ghat, a opté pour la deuxième fois consécutive pour la chaise vide. Prétexte évoqué : il n'a pas été informé à temps du lieu de la tenue du dialogue et des invités. Selon La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), qui supervise ce dialogue, les protagonistes politiques libyens seront rejoints dans cette nouvelle série de dialogue à Genève par les représentants des conseils municipaux de différentes villes libyennes à partir de demain. Au menu de ce deuxième round : la recherche d'un accord politique pour former un gouvernement de consensus et d'unité nationale, les dispositions sécuritaires nécessaires pour mettre fin aux combats et sécuriser le retrait progressif des groupes armés de toutes les villes de manière à permettre à l'Etat d'étendre son autorité sur les installations vitales dans le pays. Lors de cette rencontre, Bernardino Leon, l'émissaire onusien, qui estime que les Libyens « n'ont pas de problème sur le fond », soulignera la nécessité de la présence d'une force internationale de maintien de la paix en Libye pour préserver la stabilité dans le pays. « Des consultations ont déjà été menées avec les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et d'autres pays sur la nécessité de la présence d'observateurs militaires et civils en Libye et à ses frontières en cas d'accord », révèle Leon dans une interview qu'il a accordée au journal britannique, le Financial Times. « Les Nations unies auront besoin, dans ce cadre, de la surveillance de tous les ports et aéroports et les entrées du pays », a ajouté l'émissaire onusien. « Nous allons demander aux groupes armés d'établir un calendrier pour quitter toutes les villes, abandonner les aéroports et les installations importantes, ce qui exigera une surveillance internationale », a-t-il précisé. Le premier round, qui a réuni 17 parlementaires, représentants des conseils municipaux et associations locales, selon la liste publiée par la Minul, a eu lieu les 14 et 15 janvier dans la cité de Calvin, à Genève.