Les préoccupations environnementales, liées à l'exploitation de gaz de schiste dans le monde, doivent faire objet d'une évaluation « rationnelle et objective » devant aboutir à des approches opérationnelles et réglementaires assurant le développement de cette source d'énergie, estime l'Union internationale du gaz (UIG), une organisation qui regroupe les sociétés de l'industrie gazière. Dans une publication intitulée « gaz de schiste : les réalités sur les préoccupations environnementales », l'UIG précise, concernant la préoccupation selon laquelle la fracturation hydraulique pourrait avoir des effets néfastes sur les nappes d'eau, que ce ne sont pas seulement les forages horizontaux qui traversent les nappes d'eau puisque même les forages verticaux traversent des aquifères en toute sécurité sans pour autant provoquer des incidents. Selon l'UIG, les rares incidents de contamination des eaux souterraines sont dues à des tubages de puits défectueux, d'où la nécessité d'assurer une bonne cimentation de ces installations.De même, l'Union estime que les inquiétudes liées à l'utilisation d'énormes quantités d'eau dans la fracturation hydraulique ne sont pas fondées puisque la production de gaz de schiste ne consomme pas systématiquement plus d'eau que dans la production d'autres formes d'énergie. Les préoccupations croissantes sur les additifs chimiques utilisés dans la fracturation hydraulique ne sont pas justifiées, juge-t-elle, en faisant savoir que beaucoup de ces additifs sont présents dans des produits commercialisés. Concernant les tremblements de terre provoqués par la technique de fracturation hydraulique, l'UIG explique que l'activité sismique générée parfois par cette technique est moins intense que les niveaux d'activité sismique naturelle ressentis par les êtres humains. Quant aux craintes liées à l'impact environnemental des rejets générés par l'exploitation du schiste, l'organisation note que les eaux de la fracturation hydraulique, évacuées des puits après l'achèvement du forage, sont gérées, traitées et recyclées grâce à différents procédés dont dispose l'industrie pétrolière actuellement.